QUELQUES ALBUMS D'AVRIL 2007
Estelle tome 4 : Sérial Killer.
Scénario Raymond Maric. Dessin Jack Manini.
Estelle vit
au début du 20ème siècle. Elle a une vingtaine d’années et est demoiselle de
bonne famille pleine de convictions. En effet, elle fait partie des suffragettes,
ces féministes qui militaient pour la cause des femmes au début du siècle
dernier. A Paris en cette année 1901 sévit un tueur en série qui élimine ses
victimes en leur plantant une aiguille de tricot dans l’œil. Le meurtrier ne
s’attaque qu’aux hommes ayant eu des comportements irrespectueux envers la
gente féminins.
Wayne Shelton,
baroudeur à ses heures, profite d’un repos bien mérité auprès de sa compagne
Honesty. Cette dernière s’étant cassée la jambe, il faut bien s’en occuper.
Mais quand elle apprend aux infos que son ancien amour de jeunesse devenu
reporter est pris en otage par des rebelles dans un pays d’Afrique, elle
demande à Wayne d’aller le libérer. Et ce que femme veut, même si c’est de
mauvaise grâce, Wayne Shelton l’exécute. Le voilà donc parti en Afrique dans un
pays en guerre civile… Nous n’allons pas vous dévoiler les rebondissements du
scénario mais sachez que Wayne ne va pas s’ennuyer et nous non plus !
Cette série qui met en scène un aventurier macho aux répliques assassines ne
fait pas dans la dentelle... Mais on aime ça. Il y a du James Bond dans Shelton
avec un zest d’Agence tout risque. En d’autres termes, les ficelles sont
grosses et on sait qu’il va toujours s’en sortir avec quelques bons mots, sans
oublier deux ou trois égratignures pour la forme. Mais bon c’est un héro et
avec ce genre de personnage on retrouve facilement une âme d’enfant.
Pratt en poche tome
7 : Et nous reparlerons des gentilshommes de fortune. Tome 8 : A
cause d’une mouette. Tome 9 : Têtes de champignons. Scénario et Dessin
Hugo Pratt. Editions Casterman.
Corto Maltese,
c’est l’aventure à l’état pure ! Et en plus, ça rime ! Casterman
poursuit la réédition des récits de voyages d’un des plus charismatiques héros
de la bd dans l’ordre de ses aventures et en petit format. Des albums en
couleurs, pratiques à lire dans les transports, et pour un prix très abordable
puisqu’ils sont à moins de 5 euros. Dans les
tomes 7 8 et 9 il est question de trésors, d’amnésie et de cités fabuleuses
dans la jungle… Avec en prime un dépaysement total dans les caraïbes. Un grand
moment d’évasion et de plaisir.
Ce manga est une chronique de la vie quotidienne. Yumi est
une jeune femme, employée de bureau le jour, qui se prostitue la nuit pour
arrondir se fins de mois et nourrir son crocodile. Comme animal de compagnie on
ne peut pas faire plus original.
Sa mère est morte et son père trop souvent absent s’est
remarié avec une femme acariâtre qui déteste Yumi, et la réciproque est vraie.
Mais apprenant cela, la marâtre va décider de se venger de
tout ce petit monde.
C’est un manga original que nous offre Casterman. Le dessin
n’est pas celui d’un manga traditionnel. Il se rapproche plus d’un dessin
franco-belge genre Blutch. L’ensemble est frais, dynamique, non conventionnel. C’est
vraiment très bien écrit.
Une œuvre réjouissante par son originalité et sa narration
qu’il faut absolument découvrir.
Nicolin est un petit garçon farceur assez mûr pour son age et qui ne
pense qu’à une chose : toucher les seins de la sœur de son meilleur ami. Il est
par ailleurs le maître d’un chat qu’il a prénommé caca car il a la faculté de
déféquer dans tous les endroits où il s’arrête. Il ne faut bien sûr ne pas
oublier Grobil qui martyrise notre héros en le frappant ou lui volant sa Game
Boy. Cet album est un recueil de nombreux strips pré publiés sur le blog de
Nicolin un auteur marseillais. Il avait créé ce site afin de raconter au jour
le jour sa vie, mais lorsqu’une fois il dû s’absenter pendant une période plus
longue, il créa des strips d’avance afin de ne pas frustrer son lectorat. Comme
il ne pouvait pas raconté se qui se passait pendant ses vacances il a décidé de
mettre en BD et en gags des souvenirs de son enfance. Devant le succès remporté
par son petit Nicolin, il créa un blog parallèle à celui qu’il dirigeait déjà
et de fil en aiguille, un éditeur décida de le publier. Son dessin très nerveux
et rapide fait tout de suite penser au grand dessinateur de presse Lefred
Thouron. Les gags sont très drôles et originaux même si ils tournent souvent
autour des mêmes thèmes. Un recueil très agréable à lire dont vous pouvez en
avoir un avant goût sur le site www.nicolin.fr.
Rappelez vous d'une série documentaire qui passait à la
télé, On pouvait y rencontrer des personnes d'une générosité et d'un altruisme
hors norme sacrifiant tout pour venir en aide aux autres. On découvrait le
courage de ces femmes et de ces hommes prêt à tout pour sauver une vie. Et
surtout on apprenait tout sur la vie et les moeurs des maillots de bain une
pièce rouge, Cette grande série est évidemment « Alerte à Malibu ».
Ce recueil est tout à fait dans la même veine que les autres
(Les pompiers, les profs, les fonctionnaires, les gendarmes, etc...)
Le légataire est la suite directe du premier tome de la série Le
Décalogue. On y retrouve le personnage central, Merwan Khadder ainsi que Gwen
la veuve d’un écrivain, Simon.. Ce dernier s ‘était donné la mort après avoir
publié un best seller « La marque du prophète » qui se trouvait être une traduction quasi parfaite du Nahik. Nahik est
un ouvrage vieux de deux siècles dans lequel on trouve une aquarelle
représentant une omoplate de chameau sur laquelle serait écrite une sourate
inconnue du Coran.
Dans le premier tome du légataire, Gwen décidait de rééditer le livre de
son ex-compagnon en l’agrémentant d’archives.
Adam Serre d’ombre est le fils d’une humaine et d’un dragon. Il est
chargé d’aller chercher auprès de son père une larme de dragon pour rétablir la
paix dans son monde… Dans ce second tome il poursuit ses visites familiales
puisqu’il va voir sa tante, une terrifiante dragon noir pour lui demander une
larme… Au programme donc : des nains gouailleurs, des dragons farceurs avec
un humour douteux mais des formes humaines plutôt avantageuses, des elfes
mystérieux et beaucoup d’action. Une vraie série d’héroic fantasy au dessin
beau et lisse. A réserver tout de même aux fans d’héroic fantasy familiers de
ces univers où l’on trouve normal de côtoyer des dragons, des ogres, des elfes
et autres créatures légendaires.
Carthago tome 1 : Scénario
Christophe Bec. Dessin Eric Henninot. Editions Les Humanoïdes Associés
Savez vous ce qu’est un mégalodon ? L’ancêtre du grand requin blanc,
l’un des plus puissants prédateurs que la planète ait connue, une machine à
tuer de plus de 25 mètres. Mais il est censé avoir disparu depuis 5 millions
d’années. Seulement, au lors d’un forage, une compagnie pétrolière découvre un
réseau de cavernes sous marine qui recèle des espèces préhistoriques, une sorte
d’éco-système préservé. Si la nouvelle se répand, les forages seront arrêtés. Les
préjudices financiers poussent l’entreprise à cacher la découverte mais une
association écologistes, qui a piraté les fichiers informatiques de l’entreprise,
engagent une océanographe pour se lancer à la recherche du Mégalodon. Il n’y a
pas à dire, Christophe Bec sait nous mettre en haleine avec ses scénarios. Il
distille avec malice des ingrédients alléchants : un monstre
préhistorique, une organisation pétrolière dirigée par un homme masqué surnommé
l’homme sans visage, une océanographe traumatisée par les requins avec une
fillette un peu médium, un collectionneur centenaire qui vit reclus dans un
château au fin fond des Carpates qui envoie lui aussi un aventurier capturer le
mégalodon et une découverte terrifiante pour l’humanité. Passionnant, un peu
angoissant, intelligent, bien raconté… Bref, Carthago en trois mots c’est
« vivement la suite » !
Pandora est une jeune femme de 18 ans heureuse. En effet elle vient enfin
de finir une longue thérapie initiée plusieurs années auparavant afin de
comprendre pourquoi elle a par moment des accès de violence subits. Son psy lui
explique que toutes les pulsions que l’on peut avoir en soi sont génétiques. Or
les parents de Pandora sont des gends calmes et posés à l’inverse d’elle lors
de ses moments de démence.
C’est un polar agréable à lire que nous offre Cerami, certes assez
classique mais relativement efficace même si on peut lui reprocher un manque de
profondeur.
Un terrible virus se propage aux USA et cette fois ci les autorités
auront du mal le cacher à la population… La mort survient rapidement dans
d’atroces souffrances et d’énormes parasites se développent à l’intérieur des
corps des victimes. Pendant ce temps, le groupement écolo Tatanka, qui avaient
attaqué un labo de l’armée pour libérer des animaux, continue à enquêter,
pourchassé par toutes les polices. Lorgnant au début sur le film Alerte dans
lequel un virus mortel se propage aux USA après qu’un signe se soit échappé
d’un laboratoire, Tatanka se durcit avec de l’hémoglobine et des parasites qui
font penser au film Alien… C’est donc toujours une série catastrophe aussi
passionnante mais avec un glissement vers l’horreur. Restent deux tomes pour
arriver à la fin de cette machination militaro médical qui fait froid dans le
dos.
Trop mortel tome 1. Scénario Corbeyran et Sarn. Dessin Pacheco.
Collection Machination. Editions Delcourt.
Pendant les vacances de Noël un groupe d’ado et deux moniteurs restent
dans leur lycée, un établissement perdu au milieu des montagnes enneigées. Les
vacances tournent au cauchemar la première nuit quand la monitrice et deux
jeunes inconnus sont retrouvés dans la cuisine, sauvagement assassinés. Les
survivants veulent fuir mais évidemment la voiture ne démarre pas. Reste celle
des inconnus mais elle est coincée dans la neige. En revanche, à l’intérieur
les jeunes trouvent des livres de sorcellerie… L’horreur ne fait que commencer.
Le ton est donné dès les premières pages : c’est une série fantastique
avec des jeunes coincés par un tueur dans une bâtisse isolée. Et même si
le dessin peut surprendre au début, puisqu’il emprunte aux mangas ses lignes de
force, sa dynamique et parfois ses expressions pour les personnages, ça marche
parfaitement. Cet hommage aux films d’horreur comme Shining, vendredi 13 ou
halloween tient en haleine et réussit à nous faire frissonner. Vivement le
deuxième et dernier tome !
C’est dur de vieillir. Aux premiers signes d’Alzheimer, Emile est envoyé
par ses enfants dans une maison de retraite. Au rez-de-chaussée, les valides,
au premier, les invalides… Une sorte d’antichambre de la mort. Le but du jeu
pour Emile est d’essayer de reculer au maximum l’inéluctable : le moment
du transfert. Car la maladie d’Alzheimer se glisse petit à petit dans sa vie,
lui faisant perdre ses repères. Rocca nous livre ici une chronique douce amère
de la vie quotidienne dans une maison de retraite. Les personnages sont bien
campés avec leurs habitudes, leurs manies. Ils souffrent pour la plupart de
solitude et d’abandon… Rares sont ceux dont la famille vient les voir. Mais
bon, on n’arrive pas à sourire complètement aux situations et aux échanges
parfois pathétiques entre les pensionnaires car si cet album décrit ce qui nous
attend en vieillissant, ça fait vraiment peur…
EauxFolles est un
étrange royaume gouverné par le grotesque roi Clément XVII. Un royaume paisible
où il fait bon vivre. Quelques trafics de coloquintes, rien de bien méchant.
Mais le ver est dans le fruit. Ambroise, le fidèle coordinateur n’est autre
qu’un traître et un imposteur qui souhaite s’emparer du trône en épousant la
belle princesse Chlorenthe. La fuite de la princesse prouve alors qu’Eauxfolles
n’est en fait qu’un monde clos, enfermé dans une nef et contrôlé par un étrange
personnage. Machine ou humain ? Seul Ambroise paraît être au courant de la
situation. Dans ce 6e et normalement avant dernier tome de la
série, nous retrouvons tous les personnages mais chacun dans différentes
parties du royaume. Au Pays Extérieur, Arthur, le fou du roi, retrouve
Chlorente. Les deux amoureux suivent alors un robot qui semble connaître le
chemin pour revenir au Royaume d’Eauxfolles. Au dit Royaume, Ambroise, le Grand
Coordinateur, qui a subi un lavage de cerveau, enchaîne les hallucinations et
ne trouve comme autre remède que de se saouler à la coloquinte. Quant à Clément
XVII, la poursuite d’un robot l’entraîne dans les sous-sols de la nef…
Turf nous offre encore une fois un album magnifique. Le dessin est superbe, les
couleurs directes parfaites et les planches fourmillent de découpages et de
trouvailles graphiques plus originaux les uns que les autres. Rien que la
couverture de l’album en est un exemple. On peut cependant reprocher à Turf de nous donner les réponses aux différentes
énigmes au compte gouttes. Il est vrai que l’on a envie de connaître tous les
tenants et les aboutissants de cette histoire entamée en 1992. Mais en même
temps, lorsque l’histoire sera bouclée on aura alors une frustration car on ne retournera
sans doute pas dans cet univers magique et déjanté. La lecture d’un album de la Nef des Fous étant toujours un régal
pour les yeux et une évasion complète pour l’esprit. Si vous ne connaissez pas encore cette série, courrez la découvrir, c’est un
ordre. Merci Monsieur Turf pour tous les moments de plaisir que vous nous
faîtes passer.
Alors que Weena et opera sont toujours poursuivi par leur ennemi Morckoor,
le jeune Gwylm apprend à ses dépend qu’il n’est pas facile d’être un meneur
d’homme. A la tête de l’armée, il refuse de raser un village… Les occupants
sont désarmés et il ne voit pas bien quelle gloire il y a à se livrer à un
massacre. Mais ce n’est pas l’avis des soldats qui se retournent contre Gwylm
et le laissent pour mort. A son réveil, il se rend compte qu’il est soigné par
une femme du village que ses hommes ont attaqué… Toute la complexité et la
richesse du monde créé par Corbeyran se découvrent petit à petit avec ce tome
riche en révélations sur la naissance de Weena. Le trait d’Alice Picard est
toujours aussi sensible et sensuel. Un régal pour les yeux.
Ca va mal pour les humains. Les vaisseaux de la seconde vague de
colonisation du système d’Acriboréa sont attaqués. Et l’on s’aperçoit que les
races d’extra terrestres responsables n’ont rien laissés au hasard. Il s’agit
d’un plan mûrement réfléchi, mis au point depuis des années... Bref, une vraie
machination. Mais bon, quelques hommes sauront bien mettre quelques grains de
sables dans la mécanique bien huilée. Toujours aussi passionnante, la saga de science
fiction d’Acriboréa se poursuit avec un troisième épisode bourré d’action. On
ne s’ennuie pas une minute et on commence vraiment à comprendre les tenants et
les aboutissants de l’intrigue. Passionnant.
Méchant Benjamin tome
1 : Ah Non ! Scénario et Dessin Carine De Brab. Collection Puceron.
Editions Dupuis.
Hugo tome 1 : Le
croque-mouton. Scénario et Dessin WIlizecat. Colection Puceron Editions Dupuis.
Attention deux pucerons en vue.
Puceron est la nouvelle collection lancée il y a quelques
semaines par les éditions Dupuis. Elle est consacrée à des albums destinés à
des enfants de 3 à 6ans.
Hugo est victime d’un croque mouton. Dès qu’il veut
s’endormir, une sorte de loup qui vit dans sa chambre mange ses moutons de
sommeil, ceux qui l’aident à s’endormir. Impossible de fermer l’œil. Comment
faut-il en finir avec cet empêcheur de dormir en rond ?
Benjamin lui a un autre problème. Il doit aller chez sa baby
sitter. Mais ce n’est pas toujours marrant. Déjà sa maman n’est pas là et puis
la baby sitter a un chat et en plus il est sûr qu’elle veut prendre la place de
sa maman. Donc dans sa tête ça fait tout un pataquès. Et avec tout ça vous
croyez qu’il va rester sage ?
Des vraies BD pour les plus jeunes pour qu’ils puissent
découvrir dès l’age de 3 ans le monde du neuvième art.
Une grande réussite.
Au contact d’une météorite les habitants du village de
Rajevols sont devenus minuscules. Ils ont alors créé une ville à leur taille
Espalion . Depuis de nombreuses années Seron fait vivres à Renaud et ses camarades
petits hommes des aventures palpitantes. Dans ce nouveau tome nous retrouvons
des personnages qui avaient déjà croisé nos héros. Dans le tome 11, Renaud et
les petits hommes avaient découvert un château miniature se trouvant dans les
sous sol d’un château de taille normale. Dans ce petit castel, vit un groupe de
petits hommes restés au temps du moyen âge.
Cela fait 35 ans que régulièrement Seron nous offre un album
de ses héros miniatures. Cette nouvelle aventure est vraiment très agréable à
lire et nous ne lâchons pas l’album avant de l’avoir dévoré. Le dessin dans la
grande tradition de l’école belge est vraiment très bien maîtrisé.
Tif et Tondu Intégrale
tome 1 : Le diabolique M. Choc. Scénario Rosy. Dessin Will. Editions Dupuis.
Ptolémée XIII est un pharaon despotique et cruel qui entend
régner en maître sur la haute et la basse Egypte. Un seul souci vient perturber
son ambition : sa sœur Cléopâtre, qui revendique également le trône. Chassée
d’Alexandrie, elle complote à présent pour renverser son frère et cette menace
rend Ptolémée quasiment dément. Désireux de conserver sa souveraineté, ce
dernier s’entoure de toutes sortes d’oracles et de compétences plus ou moins
utiles pour contrer sa sœur ennemie. Dans cette optique, il fait mander
Rahotep, un « liseur de songes » très réputé à Thèbes, une ville traditionnelle
du sud. Le métier de ce dernier consiste à interpréter les messages des dieux,
à travers les rêves que lui racontent ses « clients ». Contraint d’accepter, Rahotep
se rend donc à contrecœur à Alexandrie, en compagnie de sa sœur Tiy. Il profite
néanmoins de ce contact privilégié avec le pharaon pour négocier la
restauration des temples en basse Egypte contre ses services. Evidemment, dans
ces conditions, les rapports entre les deux hommes sont on ne peut plus tendus.
Des traîtres dissimulés dans l’entourage de Ptolémée tentent alors de détourner
les compétences de Rahotep au profit de Cléopâtre…
Patrick Weber est un spécialiste de polars historiques. Il
en a publiés sous formes de romans mais il a aussi créés trois séries de BD
dont deux dans l’excellente collection Dédales réservée exclusivement à ce
genre de récits.
Imaginez
une famille sicilienne qui émigre en Amérique dans les années 30. Cette famille
est composée de 5 enfants qui vont avoir des vies totalement
différentes : les 3 frères vont devenir respectivement curé, mafiosi et
flic tandis que l’une de leur sœur va faire carrière en tant qu’actrice et la
seconde après une lassitude dans sa vie banale va exercer ses talents comme
tueuse à gages. La diversité des destinés et des mentalités de chacun permet au
scénariste un renouvellement constant des histoires à chaque nouveau tome. Ce
14e volume est construit de la même façon que les autres,
c'est-à-dire qu’il comporte des courts récits mettant en scène un ou plusieurs
personnages principaux, chacun de ces récits ayant une fin propre. C’est sur
l’ensemble de la série que l’on apprend à connaître chaque personne de la
fratrie mais chaque épisode de la saga peut totalement être lu sans avoir eu
connaissance des précédents.
Nicolas De
Crécy nous invite au voyage dans son nouvel album. Il nous livre en effet les
péripéties de deux périples qu’il a réalisé. Il s’est tout d’abord rendu au
japon pendant deux semaines à la demande de Frédéric Boilet. Ce dernier est lui
aussi un dessinateur de BD vivant au Japon et il a demandé à 17 auteurs
français et japonais de se rendre au pays du soleil levant pendant quelques
temps. Au final chacun devait faire un court récit de son séjour. L’ensemble de
ces planches est d’ailleurs édité dans l’album JAPON aux éditions Casterman. De
Crécy nous raconte ensuite un second voyage effectué au Brésil afin de réaliser
un reportage pour le magazine GEO.
Ces carnets
de voyages peuvent paraître classique mais bien sûr Nicolas De Crécy nous
raconte ces histoires à sa façon. En effet il n’est pas le héros de son récit
mais on suit une esquisse de dessin, ayant la forme d’une patate, qui espère
devenir une représentation graphique parfaite. C’est donc avec une grande
originalité que l’auteur nous livre cette histoire mais je vous laisse
découvrir toutes les trouvailles aussi bien graphiques que scénaristiques qu’il
utilise.
Encore un
excellent album de chez Futuropolis.