QUELQUES ALBUMS DE JUIN 2007
COUP DE COEUR
Le complexe du chimpanzé
tome 1 : Paradoxe. Scénario Richard Marazano. Dessin Jean-Michel Ponzio.
Editions Dargaud.
Nous sommes
en février 2035. Hélène est l’une des astronautes les plus brillantes de la
NASA. Elle prépare le premier voyage humain vers la planète Mars, tout cela au
grand damne de sa fille Sofia qui aimerait avoir une maman plus présente à la
maison.
Que
s’est-il passé en 1969 sur le satellite
de la terre ? C’est ce que vont devoir découvrir l’équipage mené par Hélène,
parti immédiatement dans une navette vers l’astre lunaire.
Dès les
premières pages de l’album on est happé dans cette histoire et on ne peut pas
s’en détacher. Attention, la frustration est grande lorsque vous voyez les mots
A SUIVRE à la fin de votre lecture. Alors on ne peut résoudre à fermer la BD et
on revient en arrière afin d’admirer le travail de Ponzio. Son dessin proche du
« photo réalisme » est magnifique. Bien souvent dans ce genre de
dessin les personnages semblent figés et donc il y a un manque de mouvement en
particulier lors des scènes d’actions. Ici à aucun moment on ne ressent ce
genre de gène et la lecture est vraiment fluide et intense. Un premier tome à
ne pas rater. Attention grande série en perspective.
COUP DE COEUR
Les mondes d’Aldebaran
cycle 3 : Antarès Episode 1. Scénario et Dessin Léo. Editions Dargaud.
A peine
revenue de sa mission sur Betelgeuse, Kim repart sur une autre planète où les
hommes veulent implanter une colonie : Antares. Pourtant ce n’est pas de
gaîté de cœur qu’elle repart. L’épisode
Bételgeuse avec sa rencontre de la deuxième mantrisse l’a quelque peu affecté…
Et en plus, elle est enceinte de l’extra terrestre rencontré sur Betelgeuse.
Troisième cycle très attendu pour ce classique de la SF. Après Aldebaran et Bételgeuse,
voici Antares. Et Léo ne déçoit pas. Les graphismes sont somptueux, les formes
de vie inventives avec des animaux fabuleux, les personnages bien construits…
Une des meilleures série du moment.
Les ados Laura et Ludo Tome 2.
Scénario et Dessin Florence Cestac. Editions Dargaud.
Florence
Cestac est une légende dans le monde de la BD d’humour elle affiche à son
palmarès pas moins de deux Alph’arts (Les vieux copains plein de pépins, Le
démon de midi adapté depuis au théâtre, puis au cinéma avec Michel Bernier) et
un grand prix pour l’ensemble de son œuvre (en 2000), tout cela glané à
Angoulême. Depuis peu, l’auteur croque aussi les aventures de Laura et Ludo
pour le bimensuel Le Monde des Ados sous forme d’histoires courtes.
Les contes de l’Ankou tome
3 : Au Royaume des Morts. Scénario Istin et Fabuel. Dessin Paturaud,
Lamontagne, Ledroit et Gwendal. Collection Soleil Celtic. Editions Soleil.
Une jeune
fille est à la recherche de son père. Ce dernier était obsédé par la mort et il
a peut-être été le dernier de l’année à mourir, devenant ainsi pour un an
l’Ankou, la personnification de la mort en Bretagne. Elle suivra ses traces
retrouvant au fur et à mesure des contes qui l’ont guidés. Une histoire en fil
conducteur, trois contes illustrés sur le thème de la mort : c’est le
principe de cette collection. Et ce troisième tome est une vraie merveille. De
beaux contes comme celui où une petite fille ne se remettant pas de la mort de
sa mère veut la voir une dernière fois. Elle la voit passer dans la forêt, triste, portant de lourds sceaux d’eau noirs.
Quand la petite lui demande pourquoi elle est triste, elle lui répond que les
sceaux sont trop lourds et qu’ils l’empêchent de partir là où elle sera
heureuse. Et dans ces sceaux, l’eau noir sont les larmes de sa fille… Et puis
on retrouve des auteurs de talent comme Patureau pour l’histoire principale qui
travaille tout en finesse. Une mention spéciale pour Ledroit pour ses
graphismes exceptionnels qui crées une atmosphère glaciale et fantastique qui
convient parfaitement au conte qu’il illustre… Une vraie réussite.
Bienvenue
dans le futur. Pour différentes tâches difficiles, les hommes utilisent les
Husk. Il s’agit de gigantesques armures ou entité biomécaniques dans lesquels
se glissent des pilotes. Ils sont reliés à la machine directement par le
cerveau. Le Husk devient donc un véritable prolongement du corps humain…
L’expérience est enivrante et quand on a goûté aux Husk on a du mal à s’en
passer. Sarah appartient à une unité de police et pilote un Husk. On lui
demande d’enquêter officieusement sur un mystérieux personnage qui a réussi à
pirater un Husk pour le contrôler.
Cette
nouvelle série est au sens strict de la science fiction. Dans un avenir
vraisemblable avec nouvelles des drogues de synthèses, nanotechnologie,
pilotage de robots et réalités virtuels… les personnages évoluent au milieu de
la technologie au point qu’on arrive à se demander qui sert l’autre. Et il faut
s’accrocher pour comprendre ce monde. Les explications sur les techniques
utilisées sont très pointues et les thèmes un peu philosophiques. On sent la
réflexion sur les rapports entre l’homme et son corps, la réalité ou les
machines. Le dessin superbe et glacé accentue cette ambiance high tech. Un
album intriguant car à la fois beau et complexe. Le second tome nous perdra ou
nous éclairera. A suivre mais en attendant, chapeau pour les dessins, l’ambiance
et les couleurs.
Du haut de
ses dix ans, Boris est un jeune garçon timide et effacé. Mais l’heure de la
rentrée au collège vient de retentir ! Il s’apprête à jouer dans la cour des
grands… Heureusement, Medar et Kevin, ses deux meilleurs amis, sont là pour
l’épauler. Un jour, il croise sur sa route une très jolie jeune fille,
prénommée Ivy. Son cœur bat la chamade, et son imagination s’emballe : il croit
la voir partout… Soudain, son destin bascule. Au mauvais endroit, au mauvais
moment, sa vie va prendre une tournure inattendue… Sortira-t-il vainqueur de la
cour des grands ? Ivy deviendra-t-elle l’élue de son cœur ?
Cet album
est une chronique de la vie d’un ado rentrant au collège. Banal moment pour les
adultes qui se révèle être une aventure extraordinaire et effrayante pour un
enfant de 10 ans. Ce moment de la vie de Boris peut vraiment amener une aventure
bien remplie. Malheureusement les auteurs ponctues leur BD de quelques clichés :
le prof autoritaire au possible qui marchande avec ses élèves, les parents qui
ne s’occupent pas de leurs enfants et même qui sont plus gamins dans leurs
attitudes que leurs rejetons. Le dessin style manga n’est pas encore d’une
grande maîtrise et les défauts de certaines cases nous sautent immédiatement
aux yeux. Dommage.
Fuyant les
guerres, le people Naabdir quittent Asceltis pour se réfugier sur des îles.
Seuls
quelques barges atteignent les rivages. Des années plus tard, un pêcheur
découvre une de ces premières embarcations avec à son bord un bébé albinos.
Selon la légende il serait celui qui conduirait son peuple. Mais
l’interprétation des prêtres est contradictoire : une fois adulte l’enfant
doit il les reconduire vers Asceltis ou leur demander de rester sur l’archipel.
Certains sont près à tout tenter pour faire pencher la balance de leur côté…
Les exilés
d’Asceltis se déroule dans l’univers de la série Les brumes d’Asceltis. C’est
donc de l’héroÏc Fantasy, et de la bonne ! L’histoire est antérieure à la
saga des brumes. Et cette histoire nous est contée. Au début de l’album, un
vieux pêcheur raconte à des enfants la légende du messager blanc, cet enfant
envoyé par les Dieux. Et il reprend la parole et éclaire certains points du
récit au cours de l’album… C’est ce qui rend le récit abordable, même pour les
non initiés. Un bon premier album qui peut se lire même sans connaître la série
d’origine.
La Forêt. Scénario Vincent Pérez. Dessin Tiburce Oger. Editions
Casterman.
Bienvenue en Bretagne, Terre des légendes. Un bébé est abandonné devant
un couvent par un druide. Seule consigne : la petite fille –puisqu’il s’agit
d’une fille- ne devra jamais connaître l’obscurité ou un grand malheur
s’abattra sur elle. A 15 ans la jeune Titiana doit être mariée au roi de
Bretagne. Le convoi qui l’emmène passe par une forêt. Et la jeune fille
disparaît. Le roi charge Merlin l’enchanteur de la retrouver… Vincent Pérez,
qu’on connaît surtout comme acteur nous livre ici un beau conte breton mêlant
habilement les légendes. On retrouve Merlin, Morgane, mais aussi des sorcières,
des fées et même l’Ankou, la mort que Merlin ira défier. Le ton est assez
léger, les personnages bien campés et le scénario bien construit. On se laisse
facilement prendre au jeu. Tiburce semble lui aussi s’être amusé avec ce conte
tant son dessin en couleur direct est léger, aérien, enchanteur, jouant sur les
couleurs et les ombres. En résumé, un bon moment de lecture.
Violette continue à mener l’enquête sur les secrets du passé du bourg-forteresse
de Montmédy. Des villageois encrés dans leurs superstitions et qui n’ont pas
digérés les années d’occupation allemande, deux enfants sauvages, un comte
obsédé par le trésor de Marie –Antoinette, et le fantôme d’une jeune femme qui
chantait pendant la guerre pour l’occupant. Voila quelques-uns des ingrédients
de cette belle histoire de terroir. Comme toujours avec Servais le ton est
frais, les dialogues justes et le trait fin. Il dessine la campagne et les
villages toujours aussi bien, sans parler des femmes. L’histoire est comme
toujours touchante, sensible, jouant sur la psychologie des personnages et les
mentalités. Servais aime le monde rural et le dépeint avec des histoires souvent
dramatiques qui sonnent justes. Son travail est tout en finesse. Bref, un bel
album.
La fille du roi Rodon, le tyran déchu de Mauranie poursuit sa route. Elle
arrive dans les mines d’émeraudes du pays mais est séquestrée… Avant dernier
tome de cette histoire étrange qui baigne dans une atmosphère de fin de règne,
de guerre civile, à la fois violente et triste. Une belle histoire, un rien
poétique qui joue sur les ambiances de la moiteur de la jungle à l’étouffante
obscurité des mines. Une bd qui se ressent.
Petites Eclipses. Scénario Fane et Jim. Dessin Fane. Collection
Ecritures. Editions Casterman.
Attention chef d’œuvre ou du moins vrai coup de coeur. Des amis se
retrouvent pour passer quelques jours ensemble dans un gîte dans le sud de la
France à quelques jours de la grande éclipse de soleil. Il y a le bout en train
homo, la bonne copine qui ne tombe que sur des mecs mariés, le couple en crise
et le mec qui décide de tromper sa femme et emmène avec lui une jeune fille de
19 ans rencontrée sur Internet. Pendant 4 jours, tout ce petit monde va s’amuser,
se chamailler, se remettre en question, évoquer des souvenirs, s’engueuler…
Vivre, quoi… Le scénario est du sur mesure, de la dentelle avec des dialogues
qui font mouche, qui sentent le vécu, des scènes vraies comme ces beuverie ou
chacun finit toujours par sortir des grandes théories et à refaire le monde. Et
puis il y a les moments fort comme cette séance de psychanalyse de groupe ou
les délires autour de la piscine. Les personnages sont vraiment très bien
campé, chacun avec une vraie personnalité. C’est intelligemment raconté, frais,
vivant, touchant. Quant au dessin il est très expressif… La précision des
décors crayonnées et les nuances de gris collent parfaitement à ce récit
réaliste d’amitiés. Un grand moment de lecture qui se déguste comme ces tranches
de vie à la française qu’on retrouve dans des comédies comme le cœur des
hommes. Franchement, chapo !
Axel Borg, l’éternel ennemi du journaliste Guy Lefranc, s’est mis en tête
de ressusciter une momie. Il propose à Lefranc de couvrir l’événement. La
momie, dont la peau est devenue bleue après le traitement s’enfuie du
laboratoire. Et tout le monde la pourchasse, notamment des représentants des
grandes religions du monde qui ont peut qu’elle ne fasse des révélations gênantes
sur son séjour dans l’au-delà… Lefranc et le grand schtroumpf… Cette fois-ci,
on a vraiment du mal à accrocher au scénario. Même si l’idée de départ est intéressante,
l’histoire part dans tous les sens… Et il manque une certaine profondeur, une
vraie réflexion. A tel point qu’on se demande si c’est juste superficiel ou naïf.
Le dessin quant à lui reste honnête, dans la plus pure tradition, bien qu’un
peu figé. Notons tout de même de superbes planches sur l’Egypte et ses
monuments. Ce tome 18 est donc décevant avec un scénario un peu trop léger qui
ne fait qu’effleurer une succession de thèmes. Une série qui continue à
baisser, ce qui est vraiment dommage après la très bonne surprise du maître de
l’atome, la suite directe de la grande menace parue il y a quelques mois. Il
faut dire que cette suite se situait dans les années 50. Ici on est dans le
contemporain et cela réussit moins bien à Lefranc.
Qui n’a pas arpenté les allées d’une petite ville, à 7
heures du matin le dimanche à la recherche de la perle rare, la pièce manquante
d’une collection improbable (je sais Eric que vous collectionnez les
enjoliveurs de 2 chevaux chromés dans les usines de Mantes la jolie entre 1968
et 1975), ou de l’occasion à ne pas manquer qui pourra rapporter beaucoup
d’argent. La brocante et vraiment une mode de ces dernières années. Elles
fleurissent partout, tous les week-ends et rameutent une foule de plus en plus nombreuse.
Evidemment les éditions Bamboo ne pouvait pas passer à coté de ce phénomène
dans sa collection Humour. Et une fois de plus les auteurs spécialisés dans ces
albums, voient justes et visent là où il faut, comme il le faut. En effet, pas
de doute, ces albums très commerciaux, disponibles partout ou presque (presse,
gares, librairies, grandes surfaces...), visent un public très large et c'est
bien pour ça qu'ils marchent. Et c'est très bien ainsi. Ce fond de commerce
pour les Editions Bamboo leur permet de lancer de nombreux autres albums et de
prendre quelques risques financiers avec ces derniers pour notre plus grand
plaisir.
Groom Lake tome 2 : Le grand secret. Scénario Hervé Richez.
Dessin Jean-Jacques Dzialowski. Collection Grand Angle. Editions Bamboo.
Noël 1979. L’agent secret Samuel Wilson est missionné pour
aller sauver des otages à Téhéran. Il quitte précipitamment sa femme et son
fils sans même les embrasser. Il ne reviendra jamais vivant de Téhéran.
De nos jours, le fils de Samuel Wilson est un psychiatre
reconnu. Mais si sa vie professionnelle est une réussite, il n’en va pas de
même pour sa vie sentimentale. Sa femme le quitte même le soir de Noël comme
l’avais fait son père des années plus tôt.
Cet album clôt cet excellent thriller fantastique. Le
scénariste, pourtant plus connu pour ses histoires comiques, nous livre ici une
intrigue forte pleine de rebondissements et facilement compréhensible malgré
l’idée de départ qui pouvait entraîner un scénario touffu. Le traitement de la
réincarnation, thème souvent abordé est ici traité de manière originale et
replacé dans un contexte historique ce qui lui confère encore plus de
crédibilité. Le dessin nerveux est parfait pour ce style de récit, malgré les
imperfections en particulier des visages dans certaines cases, et il est
surtout mis en valeur par de très bonne mise en couleurs par ordinateur.
Certains reprochent à Bamboo de vendre de grandes quantités d’albums de sa série
Humour tels que les gendarmes, les profs à un public très large et pas
obligatoirement des fanas de BD. Mais cela est parfait car les bénéfices
réalisés permettent l’édition de séries grandioses dont Groom Lake fait
assurément partie.
Son nom est Boon, James Boon et c’est un pirate qui deviendra agent
secret pour le compte de l’Angleterre. Car la Grande Bretagne est en
danger : son réseau échelon, composé de pigeons voyageurs est menacé. Les
pigeons sont attaqués, quelqu’un veut aveugler le système de surveillance
anglais. Qui, pourquoi, quel machiavélique complot se trame. Ce sera à James
Boon de le découvrir. Cet album est une parodie jouissive des James bond et des
histoires de pirates. Le scénariste s’est amusé, et nous aussi !
Depuis l’arrivée de Ryan dans la petite ville de Darkham Vale, sa vie a
été bouleversée. Après avoir découvert que sa nouvelle résidence était le
centre d’une guerre entre des groupes de monstres plus affreux les uns que les
autres, il apprend qu’il tient un rôle prépondérant dans cette lutte qui dure
depuis des siècles. Il a en effet hérité d’un objet qui permettrait au
malfaisant Karlack de se libérer et de plonger le monde dans le chaos. Ryan ne
veut pas être mêlé à ce combat mais un événement tragique va lui faire changer
d’avis et libérer tous le pouvoirs qu’il a en lui.
La CIA a la sale habitude de faire des dossiers sur tout le monde… Et
quand Alpha apprend que sa propre mère en a un, par curiosité, il met le nez
dedans… La curiosité est un vialin défaut ! En menant sa petite enquête de
routine et en parlant avec sa mère il va découvre que l’homme qui l’a élevé
n’était pas son vrai père n’est pas son père. Un épisode intéressant de la
série car il permet d’en apprendre un peu plus sur le héros. Les planches
traditionnelles de bd alternent avec des fiches signalétiques et des pages de
dossiers classés secret. Instructif et original.
Vous êtes déprimé, votre couple bat de l’aile car vous ne pouvez pas
avoir d’enfants, vous êtes un jockey ayant perdu son destrier, ne vous
inquiétez pas, le docteur bonheur est là.
Quelles impatience pour un fan de BD lorsqu’il voit sur la couverture
d’un album se côtoyer deux grands noms de la bande dessinée humoristique.
Clarke, un pilier de Fluide Glacial depuis le début des années 90et aussi un
des papas de le petite sorcière Mélusine, est au scénario et Turk, le
dessinateur du génie de la BD Léonard entre autres est au dessin.
Malheureusement ce n’est pas toujours le cas malgré les histoires délirantes
imaginées par Clarke. Quand au dessin, Turk nous a habitué dans ses autres
séries à des planches fourmillant de détails, comme par exemple les aventures
du chat et de la souris présentes dans les histoires de Léonard. Ici les cases
sont relativement simples avec beaucoup de gros plans des personnages. Il
s’installe lors de la lecture une certaine monotonie.
En résumé ce n’est pas un mauvais album mais c’est loin d’être la perle humoristique
à laquelle on pouvait espérer.
Petit rappel des faits : Le Christ n’est pas mort sur la croix,
c’est son frère jumeau Thomas qui s’est sacrifié. Jésus était mort en France.
La série Le Triangle Secret dévoilait cette histoire avec à la fin la
découverte du tombeau du Christ. INRI prend la suite avec une nouvelle énigme
fantastique à travers les âges. Jésus, qui avait été initié à l’alchimie avait
découvert une formule d’immortalité. D’ailleurs, de nos jours, son corps,
récupéré par le Vatican est en train de se régénérer. Un miracle scientifique
dont la clé est une formule alchimique que le Christ avait écrite sur le suaire
de son frère. Au 12e siècle, 5 chevaliers récupèrent la formule et
dissimulent ses symboles dans 5 bagues qu’ils porteront. Mais cette formule d’un
élixir de vie est convoitée par l’Eglise et les gardiens du sang, une secte
d’assassins, avec à leur tête le tueur à la hache. Ce dernier traque les
chevaliers, leur coupant la main droite pour récupérer les bagues. Et il lui en
reste deux…
Le quatrième tome d’INRI est donc le dernier de la série… Une série
prenante, passionnante avec un scénario bien construit et qui vous tient en
haleine jusqu’au bout sur des énigmes historiques, religieuses puisqu’elle
donne une interprétation de la naissance de la franc maçonnerie et de
l’histoire chrétienne. D’une manière plus intelligente qu’avec le Da Vinci
Code, on nage en plein ésotérisme avec des luttes de pouvoirs dans les
coulisses de l’histoire pour la possession d’un secret millénaire… Le dessin de
Pierre Wachs convient donc très bien à la partie de l’histoire qui se situe au
12e siècle, notamment pour les décors. Pour les planches qui
concernent le Vatican de nos jours, c’est Denis Falque qui s’y colle avec un
dessin plus moderne, un peu plus en rondeurs, moins précis. Cela marque la
différence d’époque et tout s’enchaîne plutôt bien. INRI est donc une bonne
série pour les amateurs d’ésotérisme et d’histoire.
Un artefact extra-terrestre en plusieurs morceaux que se disputent des sociétés
secrètes sur plusieurs siècles… Voilà en quelques mots les ingrédients de cette
série historico fantastique qui se termine avec ce tome 5. Une série honnête
sans être révolutionnaire avec le dessin de Ferry qu’on a plaisir à retrouver
par nostalgie. On pense évidemment à Ian Kalédine et on retrouve d’ailleurs des
éléments fantastiques qui lui plaisent, ne serait-ce que les références à
l’Egypte.
L'opération "Pablo" a été lancée à grands renforts d'émissions
promotionnelles.
Léa et Pablo se rendent dans le camp militaire désaffecté du plateau du
Larzac supposé détenir contre leur gré une cinquantaine de jeunes asociaux.
Celui-ci qui œuvre en sous-main dans le cadre d’un projet de la mafia va
tout tenter pour récupérer ce film dérangeant en faisant pression sur ses
contacts au ministère de l’intérieur et sur Pablo et Léa.
« Contre-enquêtes » est l’occasion de lever certains voiles sur des
questions que l’on pouvait se poser dans les 3 premiers albums telles que
l’origine des cauchemars de Léa, les visions guerrières de Pablo. De même,
l’étau se resserre progressivement sur ce fameux secret concernant le rapt de
jeunes délinquants dont la mafia parait partie prenante sans pour autant connaître
l’identité et les intentions réelles de l’homme qui est à la tête de cette
conspiration. La manipulation dont fait l’objet Léa et Pablo est machiavélique.
Ces derniers semblent actuellement, malgré leur résistance et leur force de
caractère, plus aptes à subir qu’à réagir. On connaissait Gilles Chaillet le
scénariste et dessinateur de grandes séries historiques, dont Vasco est la plus
connue mais il faut aussi compter sur Chaillet le scénariste de thriller car
cette série est menée tambour battant et le suspense demeure et nous tient en
haleine. Le dessin très classique convient tout à fait pour ce style de BD est
très bien maîtrisé et sans défauts apparent. Un bon thriller à découvrir sans
retenue.
Oscar voit le jour dans une ferme de la France profonde, comme il n'en
existe plus aujourd'hui. Souffre-douleur des autres animaux, mais aussi des
fermiers, le pauvre petit canard rêve de fuir cet univers hostile. Le fugitif
croise la route de la jolie JOSETTE qui l'adopte au grand dam de sa tante
ZULMA. La grosse femme, plus bête que méchante, n'empêche pas notre caneton de
découvrir avec surprise le monde des humains où bien vite il apprend à se
défendre, toujours dans la joie et la bonne humeur !
Les planches qui se trouvent dans cet album n’ont pas été retouchées par
Glénat ce qui nous donne une sensation de lire un livre ancien surtout avec les
couleurs d’origine qui apporte encore plus de cachet à cette réédition.
Les Rat’s
arrivent enfin après une longue traversée sur une île. Ils vont rapidement
découvrir qu’elle est habitée par des lapins. Mais attention ces lapins sont en
état de décomposition avancée. En effet, il ont tous attrapés un virus que leur
a inoculé leurs ennemis les campagnols. Ce virus les fait se désagréger peu à
peu. Dès la première rencontre avec ce nouveau peuple, les rat’s vont
comprendre l’étendu des dégâts car lors de l’amicale poignée de main proposée
par les lapins, ils se retrouvent avec le bras de leur hôte dans la pogne se qui
provoquera l’hilarité des rongeurs de carottes tandis que le bras sera
rapidement remis à sa place par son propriétaire. C’est du grand délire que
nous proposent les scénaristes de cet album. Toutes les pages nous voyons des
lapins qui perdent un bras, leur visage ou se vide de leurs boyaux. Les auteurs
ont voulu montrer les dangers du sexe sans protection car évidemment, le virus
à pu se répandre dans la communauté des rongeurs à grandes oreilles grâce à
propension des lapins à forniquer. Mais cette fois-ci c’est un peu trop dans le
gore avec des membres arrachés et de viscères dégoulinantes à chaque page. Toujours
de l’humour noir mais trop d’hémoglobine…
L’ivresse des fantômes tome 1 : Lili Fleur Bleue. Scénario
Wilfrid Lupano. Dessin Morgann. Collection Neopolis. Editions Delcourt.
Lili Pélias est une jeune femme au comportement peu sociable, coupée de
sa famille, et qui se drogue au katazur, un puissant hallucinogène produit par
un papillon très dangereux, le moindre contact avec cet animal entraînant
instantanément la mort . Or, sa consommation étant très importante, elle se
trouve dans l’obligation de dealer à son tour, et ce, en cultivant ladite
substance à domicile. Un soir, elle retrouve Pilône, un de ses anciens
compagnons de cirque, au physique de déménageur. Se remémorant quelques
souvenirs avec lui, elle lui fait visiter ses serres de cultures puis rentre
chez elle. En plein milieu de la nuit, quelqu’un frappe à la porte. Pilône a
juste le temps d’ouvrir… pour se faire tirer dessus par un homme à lunettes.
Alors qu’il se dirige vers Lili, Pilône intervient, s’empare de la sono et lui
fracasse la mâchoire. Laissant le cadavre sur place, sur son parquet, en
prenant soin tout de même d’emporter ses papiers, Lili emmène son ami dans un
club nommé « le salon écarlate » afin de le soigner. Au petit matin, Lili mène
sa propre enquête. Son agresseur nocturne n’est autre qu’un policier dénommé
Domos. La journée s’annonce très longue pour notre jeune amie puisqu’elle doit
également revoir son père…
Un premier tome étonnant que ce « Lili fleur bleue ». En effet l’héroïne
choisie par Lupano est une droguée dealeuse asociale ce qui n’est pas le CV
habituel de ses consœurs de papier. Mais Lili est charmante et on se prend
rapidement d’affection pour ce petit bout de femme dynamique et débrouillarde.
Le scénario reste pour le moment classique mais ce premier tome laisse
entrevoir un fort potentiel d’aventures et de rebondissements en tout genre,
car le monde et les personnages créés par les auteurs semblent vraiment originaux.
Les dessins sont très détaillés et dynamiques. Les couleurs contrastées
mettent
Un excellent premier tome pour une série originale. On espère que la
suite ne nous décevra pas.
Dans l’Angleterre victorienne, un miséreux dépose une femme enceinte,
plutôt mal en point, à la porte d’un hospice londonien. A peine recueillie, la
pauvre femme met au monde un bébé et trépasse. La religieuse le baptise Oliver
Twist et le confie aux « bons soins » de la vieille Mamm, à la campagne. Cette
dernière l’entasse littéralement avec les autres orphelins, pour toute la durée
de son enfance. La règle est simple : pour survivre, il faut être fort ; les
plus faibles n’ont pas leur place en ce bas monde. A l’âge de neuf ans,
Monsieur Bumble ramène Oliver dans un orphelinat de la capitale. Au départ,
Oliver est ravi de quitter cette vieille folle tyrannique. Mais à l’arrivée,
c’est pire que la pire des prisons : ses congénères lui font la vie dure et les
quelques signes de résistance qu’il ose montrer lui valent de passer le plus
clair de son temps au cachot. Oliver évite alors de justesse d’être placé chez
un ramoneur réputé pour tuer les orphelins dans les cheminées. Impatient de se
débarrasser de cette mauvaise graine, Bumble le confie à Monsieur Sowerberry,
un croque-mort. Mais là encore, les conditions de vie sont atroces…
Dans la collection Ex-libris, qui vise à adapter en bandes dessinées des œuvres
incontournables d’écrivains non moins célèbres, voici une nouvelle version
d’Oliver Twist de Charles Dickens, prévue pour couvrir trois tomes. Tout le
monde connait plus ou moins les grandes lignes de cette œuvre majeure de la
littérature anglo-saxonne : elle dépeint les conditions de vie abominables des
enfants désœuvrés de la classe ouvrière, sous le régime victorien. L’adaptation
est assez fidèle mais on est parfois gêné lors de notre lecture par des
raccourcis scénaristiques un peu brutaux. Il est évident que des coupes sont
obligatoire si l’on veut adapter dans notre média préféré, un roman. Le style
graphique moderne de Deloye paraît parfois gribouillé, relativement « simple »,
mais il est très lisible et parfaitement maitrisé. En outre, la colorisation
tout en retenues est exemplaire, parfaitement adaptée à l’ambiance. Une bonne
adaptation pour une collection qui risque de donner le goût de la littérature à
des jeunes fans de BD.
Les 12 salopards version cinglés… En 1941, les anglais cherchent un moyen
de gagner la guerre. Dans un asile d’aliéné, un fou propose de sélectionner 7
psychopathes et de les envoyer en Allemagne avec le mission de tuer le Fürher.
Ca parait dingue mais pourquoi pas… Le plus étrange commando qui soit est
monté… Et évidemment tout partira en vrille. Fabien Vehlman inaugure cette
nouvelle collection qui tourne autour du chiffre 7. Sept psychopathes est une
histoire complète à l’atmosphère noire et étrange. Un peu comme un conte
fantastique qu’on se raconte pour se faire peur. Le scénario distille avec
mesure l’angoisse aidé par un dessin parfois flamboyant. Une réussite du
genre.
Le jeune Axel
a un problème avec son animal de compagnie, son Hamster. Il vient de l’enfer,
crache des flammes et rêve de conquérir le monde à la tête d’une armée de
démons. Et puis des néo gothiques le vénèrent. Un album très drôle avec des
gags en une ou plusieurs planches. Serge, c’est d’enfer !
Dans les
montagnes du Tibet, le sort s’acharne sur la jeune Péma Ling. Les moines qui
l’avaient recueillis après le massacre de sa famille, sont à leur tour
exterminés par les troupes chinoises du général Ma. Et bien qu’elle sache se
battre, Péma Ling ne fait pas le poids ! Ayant réussi à échapper au
carnage, elle se réfugie dans les montagnes et est enlevé par une bande de
brigand qui l’emmène jusqu’à leur chef… Troisième épisode de cette grande saga
de Georges Bess. Des planches toujours aussi agréables avec de grandes cases
qui laissent vraiment apprécier le trait précis de l’auteur et un scénario qui
se déploie doucement mais implacablement. Les drames conduisent inexorablement
Péma Ling vers sa destinée. Elle deviendra la redoutable Lionne des neiges, une
grande guerrière, chef de bande.
Messire Guillaume tome
2 : Le pays de vérité. Scénario Gwen de Bonneval. Dessin Matthieu Bonhomme.
Collection Repérages. Editions Dupuis.
Lorsque la
mère de Guillaume, désormais veuve, s’apprête à se remarier avec l’arrogant et
fourbe bailli Brifaut, le garçon fuit son foyer et part à la recherche de sa
sœur Hélis. Il a finit surtout par penser, comme elle, qu’il existe un moyen de
retrouver leur défunt père, un alchimiste marginal, dans des « contrées
lointaines ». Encouragé par sa tante, et guidé par des signes ésotériques, il
est accompagné par un ancien brigand reconverti en chevalier, un troubadour un
peu fumiste, et une chèvre. Les aléas de son expédition l’amènent à recevoir un
coup de poignard. Au moment de l’impact, il se réveille dans un monde fabuleux
déroutant : il est entouré de créatures anthropomorphes, mais dépourvues de
têtes et dont le torse constitue le visage. Paniqué au début, il perçoit
rapidement leur pacifisme et découvre qu’en touchant une pierre emportée de la
tombe de son père, la communication devient possible ! Il sympathise avec l’un
d’entre eux, Acéphore, qui lui propose de l’emmener sur sa barque, sur la mer.
Car en semant une graine magique, il a appris que pour trouver son père, il lui
faut traverser la « mer de sable ». Mais c’est loin d’être gagné car dès que la
nuit tombe, les créatures s’endorment toutes d’un sommeil de plomb…
Dès les
premières pages de l’album, vous êtes transporté dans un monde merveilleux,
peuplé de personnages plus fantastiques les uns que les autres. Tour à tour, on
croise des lamantins à visages de femmes, des hommes à tête de chien ou des griffons.
Mais tout cette faune n’est pas obligatoirement sympathique et la cruauté et la
trahison font aussi partie de leur quotidien. Le scénariste à réussi à créer
une histoire enivrante grâce au bestiaire peuplant les pages de l’album. On va
de surprise en surprise tout au long de l’aventure.
Matthieu
Bonhomme, virtuose du pinceau donne vie à tout ces étranges personnages, les
rendant tout de suite crédibles. Son traitement graphique sur cette série
diffère de ses autres ouvrages car il utilise beaucoup le crayon de papier afin
de créer ombres et volumes dans les cases. Le rendu des planches est vraiment
magnifique. Une histoire envoûtante, efficace, peuplée de bestioles
imaginaires, mise en images de façon sublime, que demander de plus.
Mélusine
est une sorcière médiévale tout ce qu'il y a de plus classique : chapeau
pointu, balai et potions, sans oublier les cheveux couleur citrouille... Mais
Mélusine est aussi une sorcière insouciante, impertinente et intrépide... Elle
a la baguette facile, ce qui ne manque pas de créer de nombreuses situations
cocasses.
Dans ce
nouvel album, elle se voit confier une nouvelle mission : sa sœur Pirouline lui
confie la garde de sa fille.
Regard
frondeur, bikini, string qui dépasse par-dessus le pantalon taille basse,
malgré ses 112 ans, Malicella est une petite peste, évidemment apprentie
sorcière. Rien ne l’excite plus que d’écraser d’un coup de talons les pieds des
monstres qu’elle rencontre, ou de balancer des sorts non maîtrisés à tout va.
Bonne poire, Mélusine se met donc en tête de lui apprendre les rudiments de la
sorcellerie… à ses dépends…
Malgré les
années, la magie humoristique fonctionne toujours et on retrouve avec plaisir
les aventures de cette petite sorcière qui fait depuis quelques années déjà les
beaux jours du journal Spirou. Bien sûr, les gags ne sont pas tous
extraordinaires et on voit parfois venir une chute un peu téléphonée mais le
dessin de Clarke est toujours aussi magnifique et nous entraîne dans la magie
des histoires.
Les enfants
adorent cette série faites à la base pour eux mais vous, adultes fans de BD, ne
vous retenez pas et venez retrouver votre âme de bambin. Vous verrez que
Mélusine vous enchantera.
Maël et Mog
sont deux ados, deux potes vivant dans un quartier urbain pour le moins
étrange. En effet, le quartier M. est frappé de dégénérescence mémorielle
collective. L’amnésie gangrène peu à peu les habitants, surtout les adultes.
Certains oublient leurs noms, ou ne se repèrent plus du tout dans la vie, ou
encore oublient leurs propres besoins primaires, comme les parents de Maël qui
n’assurent plus les repas à la maison. Dans cet univers déprimant, sans espoir,
d’adultes fatalistes, ce sont les jeunes qui en profitent : le mouvement Rana
prône de vivre à 100 à l’heure, de tout casser sur son passage, sans aucun
respect. De son côté, Mog décide de quitter son foyer : son père oublie chaque
soir qu’il l’a déjà tabassé la veille, et même les raisons qui l’ont poussé à
le tabasser. Maël, lui, s’occupe de son mieux de sa petite sœur, en rêvant du
Doge, son héros de feuilleton, omniprésent dans le quartier : il est imprimé
sur les paquet de céréales, il orne les vignettes autocollantes… Pourtant, en
voulant venger un ami adulte assassiné par une bande de Rana, il se fait des
ennemis intimes et doit prendre la tangente…
Il ne faut
pas avoir de tendances dépressives lorsqu’on lit cet album sinon on risque de
sombrer dans la morosité la plus totale. Le scénariste nous dépeint un monde
sinistre et malsain presque vide d’humanité et de joie. Apparemment il n’y a
aucun espoir pour les gens dans ce monde pas si lointain du notre. Réalisé à
partir de dessins réalistes superbement colorés aux origines évidentes de
l’univers des mangas, « Quartier M » est un ouvrage dont l’histoire se
déroulera sur trois tomes. Compte tenu du thème relativement grave abordé, il
est de ces albums qui interpellent et qui laissent un petit arrière-goût amer
dans la bouche.
Seuls tome 2 : Le
maître des couteaux. Scénario Fabien Vehlmann. Dessin Gazotti. Editions Dupuis.
La ville
est toujours vide, les enfants sont toujours livrés à eux-mêmes et ils ne
savent toujours pas pourquoi il n’y a plus personne. Reste à s’organiser mais
un mystérieux tueur avec des couteaux rode dans les parages. Un second tome
toujours aussi palpitant et étrange avec des personnages attachants face à une
situation insolite. On flirte avec le fantastique et l’horreur avec des dessins
qui font plus penser à de la bd pour enfant. Un mélange détonnant et
réjouissant.
Hammerfall tome 1 :
La peine du serpent. Scénario Sylvain Runberg. Dessin Boris Talijancic. Collection
Empreinte. Editions Dupuis.
Drame chez
les Vikings. Le jour de son mariage, le clan de Harald est attaqué par un banni
du village qui vient se venger. Son père est tué, et Harald est emmené comme
esclave ainsi que sa fiancée. Cette saga nordique a tout pour plaire : un
scénario solide et intriguant à souhait, de l’aventure dans un cadre historique
respecté, des dessins fidèles et précis… Bref, un très bon premier album.
A l’époque
des pharaons, dans une petite ville située au bord du Nil, le fleuve dieu,
source de vie et d’échanges, une bande d’adolescents, menée par Ahmôsis et
Rahotep, mène une vie tranquille et aborde avec les soucis des jeunes gens de
leur âge, la vie d’adulte. Mais un jour, le père d’Ahmôsis, un marchand en
contact avec des commerçants venus de l’étranger, meure dans de dramatiques et
étranges circonstances.
Dès le
lendemain d’autres personnes périssent de la même manière. La population
s’interroge : s’agit-il d’une épidémie ou d’une série d’empoisonnements ?
Ahmôsis, contre l’avis général, est persuadé que ces morts cachent quelque
chose qui met en péril tout l’empire.
Tout de
suite le dessin et les couleurs de cet album attirent l’œil. Malgré parfois des
petits défauts de proportions dans les personnages et des silhouettes de second
plan un peu malhabiles, on entre facilement dans l’histoire et on est
immédiatement plongé dans l’époque
fastueuse de l’Égypte des pharaons. On suit
l’aventure de ces adolescents de bout en bout et on passe un excellent moment
de lecture. On regrettera tout de même une fin un peu trop rapide. Une bonne
histoire complète dans la lignée de l’excellente série « Sur les terres d’Horus
».