QUELQUES ALBUMS DE JUILLET 2007
Mayam tome 4 : June,
l’infiniment bon. Scénario Stephen Desberg. Dessin Daniel Koller. Editions
Dargaud.
Toujours
aussi cynique et vénal, June Lenny profite d’une vie de rêve sur la planète
Mayam. Mais les ennuis ne vont pas tarder à rappliquer. Ambassadeur terrien, il
a réussi à voler la tête du Dieu Eïam, un artefact extra-terrestre qui vaut
plus de 300 millions de dollars. Mais comment la faire sortir de la planète
pour la vendre au plus offrant. Et s’il n’y avait que cela… On essaie de le
tuer et pour couronner le tout sa fiancée arrive avec le nouvel ambassadeur
bien décidé à remettre Lenny au pas. On peut dire que ce second cycle de Mayam
démarre fort. Lenny est un anti héro de rêve : il est menteur, voleur,
faux jeton, il ne respecte rien… Mais il nous est tout de même sympathique et
on suit avec délectation ses galères intersidérales d’autant que l’intrigue est
bien construite et vraiment prenante… Et en plus, les femmes sont belles !
Que demande le peuple !
L’aventure
continue pour Lien dans l’univers de glace que la Terre est devenue, le pouvoir
étant partagé par des compagnies ferroviaires. Lien Rag accompagne dorénavant
le pirate Kurts. Son fils Jdrien, qu’il a eu avec une Jdrou une jeune roux, est
auprès de Yeuse au cabaret Mikki. Et il développe des pouvoirs de télépathie…
Le studio
Jotim, spécialement conçu pour cette tâche gigantesque qu’est l’adaptation de l’œuvre de GJ Arnaud, la Compagnie est Glace, poursuit donc son
travail. Tout est organisé pour faire face à l’ampleur de la tâche :
Pascale Sorin et Philippe Bonifay s’occupent des dialogues à partir des romans
et découpent les albums, ensuite vient le temps de la narration graphique et
des roughs, puis les crayonnes, décors, encrage etc. sont confiés à différents
dessinateurs. Bref c’est un vrai travail d’équipe créé pour mettre en image
l’un des monuments de la science fiction française. Une série intéressante, ne
serait-ce que pour la performance.
Long
John Silver tome 1 : Lady Vivian Hasting. Scénario
Xavier Dorison. Dessin Mathieu Lauffray. Editions Dargaud.
En 1785, en
Amazonie, Lord Byron Hastings découvre le trésor qu’il recherchait depuis fort
longtemps, celui de Guyanacapac. Restée en Angleterre, sa femme, la séduisante
Vivian Hastings, le considère comme mort, et n’hésite pas à partager son lit
avec de nombreux gentilshommes, interprétant à sa propre sauce les bonnes
mœurs. Ainsi son aventure avec Lord Prisham lui vaut de tomber enceinte. Deux
mois plus tard, elle reçoit la visite de son beau-frère et d’un homme étrange
nommé Moxtechica. Ceux-ci viennent lui transmettre les salutations de son mari,
qu’elle n’a plus vu depuis trois ans déjà. Ils lui annoncent également que tous
les biens du couple doivent être vendus afin de lancer une expédition le
rejoignant. Ne souhaitant pas finir dans un couvent, Vivian décide de fomenter
un plan pour accompagner les émissaires de son mari et détourner une partie du
trésor. Par l’intermédiaire de son médecin, elle rencontre un homme ayant une
renommé telle qu’il est même soupçonné de piraterie : l’inquiétant Long John
Silver
L’agence
Imago Mundi poursuit sa mission sur le site préhistorique de Silbury, au sud de
l’Angleterre et étudie une mystérieuse colline artificielle qui n’est peut-être
pas sans rapport avec l’apparition de « crop circle » dans les champs
de blés aux alentours. Une association écologique manifeste contre la présence
d’Imago Mundi et de son appareillage sophistiqué qu’ils accusent d’émettre des
radiations. De l’autre côté, l’Agence a maille à partir avec un groupement ufologique
persuadé que les « crop circle » annoncent l’arrivée imminente
d’extra terrestres. Au milieu de tout cela, la science doit se faire une place
et Imago Mundi entend bien découvrir la vérité. Après des tomes 7 et 8 un peu
léger, Imago Mundi reprend du poil de la bête avec ce nouveau diptyque. Les
scénaristes poursuivent leur entreprise de démystification de certains
phénomènes ou légendes en avançant des explications très intéressantes.
L’histoire est bien menée et cette enquête scientifique intelligente. Un bon
épisode de la série.
Murena 2e cycle
Tome 2 : Le sang des bêtes. Scénario Jean Duffaux. Dessin Philippe Delaby.
Editions Dargaud.
L’empereur
Néron rêve de restructurer Rome pour en faire une ville à sa dimension, comme
il le dit, la Rome d’un Dieu qui s’est fait humain. Popée se vautre dans la
luxure et tire les ficelles du pouvoir, manipulant Néron. Lucius Murena fomente
sa vengeance contre l’empereur et cherche à retrouver Acté emmenée en Gaule.
Quand à l’ancien gladiateur Balba, il cherche toujours à venger la mort de
britannicus. Ainsi se poursuit brillamment l’une de meilleures séries
historiques de ces dernières années. Une plongée dans la Rome antique avec le
dessin toujours aussi flamboyant de Delaby et le scénario toujours aussi bien
construit de Duffaux. L’intrigue est prenante, nous emmenant cette fois ci de
Roma en Gaule, l’histoire bien documentée avec un vrai souci du détail. Un
récit riche et instructif. Bref, l’Histoire comme si vous y étiez. Un pur
moment de bonheur.
A noter que
Dargaud a sorti une édition limitée agrémentée d’un DVD avec un portrait des
auteurs et un making of de l’album. Pour ceux qui veulent découvrir les
coulisses de la création.
Il existe
des êtres exceptionnels qui possèdent la faculté d’assumer n’importe quelle
identité. Parmi eux : Noa, la plus célèbre poupée synthétique de dernière
génération.
Cet album
lève le voile sur certaines de ses expériences passées, parfois très
extravagantes : call-girl en plein désert, héroïne sexy de dessin animé, ou
encore conductrice de limousine... Finalement, la vie normale d’une poupée sur
la planète Papathea, tantôt ironique, amusante, mélancolique, voire tragique...
Vous aurez compris que cette nouvelle série est dérivée de la saga de science
fiction italienne la plus connue dans le monde de la BD : Sky Doll. Chaque
tome nous montrera divers aspect de l’univers créé par Barbucci et Canepa. Ce
premier volume nous explique donc les différentes vies de Noa sur sa planète.
Il est composé de 6 histoires courtes scénarisée par la créatrice de cette
univers et mis en images par 6 dessinateurs français ou italiens. Comme tout
les recueils de nouvelles, on passe d’un style graphique à l’autre et bien sûr
on est charmé par le talent de certains et à l’inverse on passe complètement à
coté de certaines histoires.
L’ensemble
de ce volume est plutôt bon mis à part la nouvelle ou Noa se retrouve cow-girl
dont le style graphique est vraiment désordonné. Les fans retrouveront riff
Reb’s un vieux de la vieille aux pinceaux dans une nouvelle plutôt drôle et
l’album se clôt par un superbe récit mis en images par Barbucci himself. Un
album luxueux que les fans de la série initiale vont adorer.
Dans une
ère post apocalyptique, les hommes cohabitent avec des mutants, mi homme mi
bêtes. Les cités ont été dévastées, des clans se sont formés. Dans cet univers
barbare, Kama, un mutant au corps de loup est à la recherche de sa sœur, enlevé
par un chef de gang. Sa quête va le mener loin jusqu’à découvrir le secret du
singe qui concerne ce qui reste de l’humanité. Un one shot assez envoûtant mis
en images par un dessinateur coréen capable du meilleur comme du pire. Le
meilleur pour les ambiances, pour l’atmosphère qu’il crée, le pire pour un
cruel manque de détails dans le dessin, parfois. L’univers cauchemardesque
style « planète des singes » est riche et intéressant, les thèmes
prometteurs. On peut cependant regretter que ce soit un one shot car c’est
toujours un peu frustrant de voir un scénario se développer trop rapidement… A découvrir.
Toujours
aussi speed, la sémillante Tessa, ado normale le jour, agent intergalactique la
nuit, n’a pas une minute à elle. Côté Terre, elle se dispute avec sa meilleure
copine à cause d’un mec ; côté galaxie, elle doit participer avec d’autres
agents à des jeux olympiques cosmiques : les 290 376 Cosmolympiades.
Cela dit, pas facile de gagner une épreuve quand on est une terrienne et que
les concurrents sont des extra terrestres aux pouvoirs inouïs. Et s’il n’y avait que cela… Une terrible
menace plane sur elle… Voici donc un nouvel opus des aventures échevelées de
Tessa. Ne boudons pas notre plaisir, c’est inventif, ca va vite et l’univers de
Tessa s’enrichit… Graphiquement rien à dire le style de Louis convient
parfaitement à de la SF aussi dynamique. Côté scénario, ça fourmille d’idées, ça se complique un peu parfois mais
les personnages restent très attachants. Mais pour tout comprendre autant avoir
lu les autres pour bien saisir toutes les allusions. Tessa c’est un vrai coup
de jeune et ça décoiffe.
Le limougeaud
Lheureux profite de l’impotence de sa femme pour faire des écarts de conduite.
Celle-ci, excédée par ses multiples voyages à Paris, a demandé à Nestor Burma
de surveiller et renvoyer à chaque fois le fêtard récidiviste dans ses foyers.
Les deux hommes deviennent presque intimes.
Ernie Pike
est reporter de guerre pendant la seconde guerre mondiale et suit les combats,
du Pacifique à l'Afrique du Nord en passant par l'Europe. Il raconte des
petites histoires, des chroniques sur la cruauté des combats, mais aussi sur
l'entraide entre ses frères d'armes. Trahison, courage, fuite ou héroïsme, rien
n'échappe à l’œil acéré de ce témoin des atrocités de la guerre. Réédition chez
Casterman d'une des premières œuvres de Pratt, accompagnée de nouvelles
histoires encore inédites en français. Conçue et initialement publiée à la fin
des années 50, lors de la « période argentine » de Pratt, cette suite
d’histoires de format variable narre les aventures sous toutes les latitudes
d’un reporter de guerre, Ernie Pike, lors de la Seconde Guerre Mondiale. Le
personnage s’inspire d’un journaliste qui a réellement existé, Ernie Pyle,
correspondant de guerre américain mort à Okinawa en 1945, et, pour l’aspect
visuel, emprunte ses traits à Hector Oesterheld lui-même. Très précis, très
documentés, les récits d’Ernie Pike témoignent à la fois de la violence des
combats et des intenses moments d’humanité qui ponctuent ces événements dramatiques.
Comme le précédent volume, ce nouveau tome bénéficie d’une mise en couleur
dirigée par Patrizia Zanotti, déjà coloriste de l’œuvre de Pratt du vivant du
dessinateur. Ce quatrième volume contient sept récits courts d’Ernie Pike, dont
un inédit en français, La Ferita. Une œuvre forte que tout le monde appréciera
et pas seulement les fans de Pratt.
Les
vacances d'été sont arrivées, et après avoir trimé dans des jobs étudiants, nos
quatre amis décident de s'offrir de vrais loisirs pour leurs congés. Le
problème : comment concilier les envies de chacun tout en faisant plaisir à
tout le monde ? C'est Dina qui apportera la solution : découper les vacances en
4 semaines où chaque membre de la petite équipe fera découvrir ses passions aux
autres. Les voilà donc partis dans 4 aventures totalement différentes les unes
des autres...
Pour tout
vous avouer, les 4 As est ma série de jeunesse. En effet j’achetais tout les
albums et c’est eux qui m’ont permis de commencer ma collection de BD. C’est
donc avec une grande joie que je m’apprêtais à lire ce nouvel opus. Un coup
d’œil au dessin qui bien que n’arrivant pas à être aussi maîtrisé que celui de
Craenhals rend plutôt bien hommage aux personnages. Ensuite je me lance dans la
lecture. Et là le choc. Lastic ne s’appelle plus Lastic mais Marco, Bouffi
devient Jean Louis, Doct se prénomme Théo, seule Dina a gardé le même
patronyme. Désabusé je continue et bien vite je me rends compte qu’il ne se
passe rien durant cet album. Ou sont passées les grandes aventures
rocambolesques de nos héros au caractères si différents ce qui mettait du
piment dans leur relations ? Quid des policiers Lecardunoie et Brodequin aussi
nuls l’un que l’autre ? En lisant cette BD vous n’aurez plus aucun repère si
vous connaissez déjà la série… Dommage.
Si vous
voulez connaître les 4As jetez vous sur les anciens ouvrages que se soit le
rallye olympique, le visiteur de minuit ou l’île du robinson.
8 novembre
2006, le groupe de hackers des black worms perturbe pour la troisième fois les
comptes bancaires d'une banque suisse. Cela risque d'avoir de graves
conséquences sur l'économie mondiale. Pour remédier à ça, la division, un
organisme militaire qui vient de mettre au point un appareil révolutionnaire,
envoie un de ses agents, Kim Giffers, capturer un des hackers à Paris. A son
retour, on lui confie une nouvelle mission où elle testera l'appareil, celui-ci
permet de parler avec son passé, à travers les postes de télévision. La
division contacte donc Kim le 10 août 2001 pendant qu'elle était en mission à
Kuala Lumpur.
Les fondus du bricolage. Scénario
Cazenove et Richez. Dessin Widenlocher. Collection Humour. Editions Bamboo.
Plan Drague Leçon numéro 1 :
Sois romantique. Scénario Cazenove et Sulpice. Dessin Jytery. Collection
Humour. Editions Bamboo.
Les campeurs tome 2 : A la
recherche du camping perdu. Scénario Swinnen Verlee et Dugomier. Dessin Eric
Maltaite. Collection Humour. Editions Bamboo.
Les maîtres nageurs Tome 2 :
coquillage et crustacés. Scénario Brémaud et Reynès. Dessin Reynès. Collection
Humour. Editions Bamboo.
Bamboo
poursuit sa série humour avec des albums épinglant les corps de métiers, les
hobbies et les passions de nos contemporains. Et ça marche ! La recette
est simple : une cible bien définit et un album regroupant des gags en une
ou deux planches. Ainsi, les apprentis conducteurs se rueront sur le tome 5 de
l’auto école, les bricoleurs du dimanche sur Les fondus du bricolage, les
campeurs sur le second tome des campeurs et les amoureux des jeux d’eau sur le
tome 2 des maîtres nageurs. Reste l’album Plan drague Leçon numéro un… C’est
pour qui celui-là ?
A Paris, au
théâtre du Château, se joue une pièce intitulée « Coup de théâtre » dans
laquelle le rôle principal est tenu par Ric Hochet lui-même. Comme il se doit,
cette comédie a pour thème une enquête policière dans le milieu hospitalier.
Toutefois, la représentation qui est sous contrôle policier n’est pas loin de
se transformer en tragédie. Quelqu’un a remplacé les balles à blanc d’un
pistolet pour la scène par de réelles munitions.
Est-ce le
tueur en série Angel qui sévit actuellement dans la capitale ou est-ce le
Bourreau éternel détracteur du journaliste qui complote dangereusement ? Ou les
deux ?
Sans grande
surprise donc.
Oyez
oyez ! Il revient : Robin de Bois est de retour après 9 ans
d’absence. Robin Dubois c’est bien entendu le Robin des Bois délirant de Turk
et De Groot, les auteurs de Léonard. Avec des gags en une planche ils ont
revisité de façon délirante les aventures du héro légendaire de la forêt de
Sherwood. On y retrouve avec plaisir le Shérif toujours tyranysé par sa femme
Cunégonde, les chevaliers teutoniques, avec un accent à couper au couteau et
puis Robin. Si De Groot signe toujours le scénario Turk supervise le travaille
de Miguel Diaz Vizoso et Ludo Borecki. C’est toujours aussi drôle et c’est un vrai plaisir de retrouver ces héros
de notre enfance qui n’ont pas été dénaturés.
L’écrivain
Patrick Prada a, en sa possession, trois exemplaires sur quatre édités du «
Visio Veritatis », livre maudit à l’origine de bien des malheurs depuis son
impression en 1600.
Dans la
Rome antique, Lucius Aurelius Cassio a tout pour plaire. Il est jeune, riche
mystérieux. Et cela attise les jalousies. Au point qu’il est assassiné. De nos
jours, une jeune archéologue retrouve des documents sur Cassio et mène
l’enquête sur son assassinat. Une enquête complexe à travers le temps car il
apparaît rapidement que Cassio aurait laissé des traces dans l’histoire après
sa mort… Un scénario mélangeant mystère ésotérisme et histoire, qui commence
bien, un dessin élégant et épuré –peut être trop-… Bref, un bon thriller à
suivre.
Love Song tome 2 :
Sam. Scénario et Dessin Christopher. Collection Polyptique. Editions Le
Lombard.
Grosse
remise en question pour le flic Sam meurtri par la mort de sa femme Eléonore.
Il s’en veut, se reproche ses infidélités, essaie de faire le deuil, remet sa vie
en question et il descend très bas… Ses copains du group Manu, Boulette et Greg
essaient de faire ce qu’ils peuvent mais ce n’est pas facile. Ce second tome de
Love Song qui raconte la vie de 4 copains d’enfance soudé par leur amour de la
musique et des groupes comme les Beatles ou les Rolling Stone. Les illusions de
jeunesse se sont envolées, ils sont maintenant dans le monde des adultes !
Un très très bel album, touchant, émouvant sur le thème du deuil et de la
culpabilité.
India Allen
serait un nouveau stade de l’évolution de l’homme. Cette terroriste aux sens
hyper développés raisonne comme un ordinateur et ne fait pas de sentiment. Et elle
fait partie d’une organisation sur laquelle enquête le photographe de guerre
Seb Christie qui a été contaminé par le sang mutant d’India. Troisième volet
toujours aussi mouvementé pour ce thriller original dans lequel l’action prime.
Arthur est
un petit garçon timide un peu mal dans sa peau très renfermé. Mais depuis que
son père lui a offert un animal de compagnie Arthur se sent mieux. Il faut dire
que son nouvel ami est un Yéti. Peu bavard, un peu envahissant mais avec un
cœur gros comme lui c’est tout cela Grompf. Du coup Arthur commence à sortir de
sa timidité et avec l’aide de Grompf commence à s’imposer dans la vie. Mais
rien au monde ne pourra pas venir en aide à Arthur face à sa pire cause de
timidité : l’amour.
Troisième
tome des aventures de ce couple hors norme qui reprend un concept déjà vu
régulièrement en BD mais ici les histoires sont assez originales. Le style de
dessin est tout à fait dans la lignée des autres BD de la collection Tcho chez Glénat. Un bon
divertissement qui ravira les enfants et fera passer un bon moment aux adultes.
Attention tout de même ce livre est déconseillé aux personnes ayant de petits
appartements car après la lecture de cet album, vos enfants risquent de vous
demander un Yéti et c’est que ça prend de la place une bestiole comme cela. Ne
venez pas dire qu’on ne vous avait pas prévenu.
Laurent
Bidot nous raconte donc les différentes étapes de la vie du Mont Saint Michel,
un des monuments historiques les plus visité en France, de la construction de
l’abbaye dès 708 jusqu’à nos jours. De guerres provoquant des destructions plus ou moins partielles jusqu’à
la venue de Victor Hugo lorsque ce site était de venu une prison, vous
connaîtrez tout sur ce lieu chargé d’histoire. Le dessin classique, très
collection Vécu de Bidot sied complètement à ce type de récit. Un album plus
pédagogique qu’autre chose.
Sébastien a
29 ans. Il est représentant chez un éditeur BD, a une petite copine qui ne
semble pas très amoureuse de lui et une vieille tante à la Baule. Rien de très
excitant… Et pourtant, au début de l’album, il nous annonce qu’il va mourir,
d’ailleurs possède une photo de lui son propre cadavre. Le récit est donc un
énorme flashback pour comprendre comment il est entré en possession de cette
photo. Et cela nous entraîne à la Baule, dans un grenier où le jeune homme
trouve un texte inédit de Maurice Leblanc, le père d’Arsène Lupin dans lequel
l’auteur raconte sa rencontre avec le vrai Arsène Lupin et livre le secret qui
les liait. Enfin… Enfin un scénariste qui s’intéresse au personnage de Maurice
Leblanc et de sa création Arsène Lupin. Les scénarios de Leblanc flirtent avec
l’ésotérique et le mystère. Les aventures d’Arsène Lupin sont peuplées de légendes,
de trésors, d’énigmes historiques. Et le sujet est passionnant. Seulement,
c’est dommage de donner la clé avant d’avoir montré la porte ! Au fur et à
mesure qu’on avance dans l’histoire, connaissant dès le début l’existence d’une
photo qui montre le futur, on devine trop facilement où l’auteur veut nous
emmener. Un thème intéressant autour d’un auteur fascinant qui espérons-le sera
mieux exploité dans le tome 2.
Au moyen âge, un exorciste enferme un démon dans le corps
d’une fillette. Celui-ci est libéré quand elle se regarde dans une glace et il
jette des sors transformant les gens en animaux parlant. De plus le démon a une
mission : retrouver un enfant ayant une marque sur le visage pour le
sacrifier et ainsi ouvrir la porte des enfers… Le tout d’après une ancienne
prophétie. Les auteurs se sont amusés mais le plus important : ils nous
amusent. Cette série est un vrai délire verbal et exploite à fond le comique de
situation. Entre des répliques comme celle de la sorcière cannibale qui entend
frapper à sa porte et se dit « qui ça peut être à cette heure ci… Sûrement
pas le facteur, il sèche au grenier », et les tronches décalées des
personnages et des animaux, on se laisse prendre à ce tourbillon d’humour
débridé bourré de références cinématographiques comme le seigneur des anneaux.
Les démons de Dunwich sent les délires de fin de soirée entre copain.
Rafraîchissant
U.S.A.
Katharine Cornwell est comédienne. Elle joue le personnage de Nina Leeds dans
une pièce d'Eugène O'Neill, L’étrange intermède. Son interprétation est des
plus troublantes. Sa vie en est affectée. Katharine est de plus en plus
troublée. Le personnage qu'elle interprète a plus de points communs avec elle
qu'elle ne veut le montrer. Son mari, de qui elle vit séparée, fait traîner la
demande en divorce. Sa carrière professionnelle est sur le déclin, la pièce ne
fait pas un succès. Son père est dans le coma. Katharine sombre de plus en plus
dans la mélancolie, la dépression. Elle cache un secret qu'elle n'a pas partagé avec Frank Andrews, l'homme qu'elle
aime mais qui s'éloigne aussi d'elle. Ce secret va l'amener au point de non
retour...
Katharine
Cornwell est une histoire triste où l'on finit par se laisser gagner par la
mélancolie du personnage principal. Un album bien construit qui montre le
talent de l'auteur. Le noir et blanc ajoutant à l’atmosphère oppressante et
malsaine des planches, Malès nous embarque dans un huis-clos intimiste aux
côtés d’une femme torturée et froide, un brin inquiétante.
Maud et
Guilhem se sont mutuellement démasqués. Maud est la justicière La rose écarlate
et Guilhem le bandit de grand chemin Le renard. Et maintenant, la rose écarlate
fait dorénavant équipe avec le Renard pour confondre les assassins du père de
Maud. Mais au fait, pourquoi a-t-il été assassiné ? Et s’il s’agissait
d’une histoire de trésors fabuleux ? Toujours aussi enthousiasmantes, les
aventures de la Rose écarlate ne faiblissent pas. Elles nous transportent à 100
à l’heure dans les dessins animés de cape et d’épée de notre enfance comme Lady
Oscar avec un style manga indéniablement enrichissant même pour des
inconditionnels du style franco belge. Amour, Action, Humour sur fond
d’Histoire... Les ados adorent… Et les grands aussi !
Vous
connaissez sans doute Joann Sfar, auteur prolifique aussi bien au scénario
(Donjon, La fille du professeur, Troll, les olives noires entre autres) qu’au
dessin (Petit et grand vampire, le chat du rabbin, Professeur Bell et bien plus
encore). Depuis 2002 il a décidé de raconter tout ce qui se passait dans sa vie
sous forme de carnets. Après plusieurs tomes chez L’association, c’est
maintenant chez Delcourt dans la collection Shampooing dirigée par son compère
Lewis Trondheim que vient de sortir ce nouveau volume. Cet opus s’ouvre sur une visite au Japon en 2004, lors
d’une « mission » organisée par l’alliance française (déjà lue en partie dans
un album collectif sur le Japon, chez Casterman). Cette partie est centrée sur
la vie japonaise vue par des exilés, dont le coloriste de Donjon, Walter, ainsi
que sur les rencontres avec des auteurs de manga. Suit le compte-rendu d’une
tournée de signatures et de conférences aux Etats-Unis en 2006, de New York à
Miami et du Rockefeller Center aux studios Pixar. L’occasion aussi d’une
réflexion approfondie sur le tragique, la judéité et l’hypothétique
antisémitisme français. Le recueil s’achève sur des images, plus disparates et
moins nombreuses, d’un voyage au Maroc en 2001.
Ce sont
vraiment des souvenirs ou des réactions jetés sur papier sans recherches de
mise en forme précise que vous pouvez découvrir en lisant ce pavé de 250 pages.
On passe d’anecdotes intéressantes et de réflexions intelligentes à des choses
beaucoup plus futiles voire inutiles. On pioche donc page après page les
différents propos et les différents dessins qui nous conviennent en oubliant
les autres.
Un album
hétérogène qui oscille entre le très bon et le passable aussi bien du point de
vue dessin que celui du scénario
Deux femmes
aux destins et aux velléités différentes vont se croiser à un moment de leur
vie. Ainsi, arrivant à un château, une belle demoiselle rend visite à un hôte
fort occupé, Alisandre. Pour patienter, elle visite les couloirs et les pièces,
et tombe sur le cœur de Keridwen, un mystérieux bijou. La belle jeune femme
rencontre alors son hôte qui lui demande de poser pour lui, lui passant alors
le bijou autour du cou. Pendant ce temps, dans une vallée, une femme presse la
course de sa monture afin de s’entretenir avec un être mystérieux, dont les
traits sont dissimulés par une longue capuche. Cet homme, Segwarides, lui parle
de la malédiction qu’il subit. La cavalière, Deirdre, descend dans les
catacombes où l’a conduit Segwarides. Elle y découvre de nombreux crânes, ayant
appartenus à des gobelins. De son côté, la peinture d’Alisandre a bien avancé.
Lorsque la demoiselle décide de regarder le résultat, elle est prise d’effroi
et s’enfuie à toutes jambes… avant de se retrouver bloquée par les grilles du
château. Alisandre s’approche alors d’elle, le regard rempli de sang…
Graphiquement, ce nouveau volume des aventures fantastiques d’Algernon est
magnifique. Sorel virtuose du pinceau dessine un univers sombre et étrange pour
mettre en images le récit de Gallié. L’histoire est parfois un peu complexe à
suivre mais on ne peut lâcher l’album avant d’avoir tourner la dernière page et
on se délecte des sublimes planches de Sorel.
La confrérie du crabe
Première partie. Scénario Mathieu Gallié. Dessin Jean-Baptiste Andrea.
Collection Terres de Légendes. Editions Delcourt.
Des
gamins malades sont gardés dans une étrange institution. Ils sont atteints
d’une mystérieuse affection : le crabe. Après leur opération ils se
réveillent guéris, seuls abandonnés dans une gigantesque maison en ruine.
Dehors un gardien terrifiant, à l’intérieur des spectres féminins aux dents
longues qui les poursuivent… Les enfants qui ont formés la confrérie du crabe
ont intérêt à se serrer les coudes pour sortir de ce cauchemar. Onirique et
terrifiant… Le sujet est lourd… Des enfants, une maladie, leurs fantasmes face
à leur mal et au corps médical. Et puis, petit à petit on glisse dans le
fantastique et on se laisse prendre à cette atmosphère noire et inquiétante.
Des sensations renforcées part un graphisme précis et des couleurs sombres. Une
vraie bd d’ambiance poétique et envoûtante.
Hausman
incorpore dans ce récit une ambiance fantastique avec la présence d’un bois
peuplé d’êtres étranges issus des légendes flamandes et d’animaux.
L’histoire
est dure et il règne dans cette BD une atmosphère mélancolique.
Le dessin
de Hausman tout en couleur directe est toujours aussi magnifique. Si vous ne
connaissez pas cet auteur courrez découvrir son dessin, vous en aurez plein les
yeux.
Malgré
toutes ces qualités graphiques il faut reconnaître que jusqu’à maintenant les
scénarii des BD de Hausman nous laissent un peu sur notre faim. « Le camp
volant » ne fait pas, hélas, exception de ce constat. René Hausman possède un
coup de patte incroyable mais ses albums manquent toujours de ce « petit plus »
qui en feront des chefs d’œuvre.
Finalement,
« le camp volant » est une BD agréable à lire et à magnifique contempler. Les
amateurs de contes, de légendes et d’ambiances fantastiques devraient y trouver
leur compte.
Aëla a du
caractère. Cette princesse viking s’est jurée d’obéir aux dernières volontés de
son père et de libérer son demi frère Aïkan, pour le mettre sur le trône. A la
tête de ses hommes elle poursuit les Tatars qui l’ont enlevés. Ce deuxième tome clôt la première aventure d’Aëla.
L’histoire va vite, le scénario est bien huilé et Aëla surmonte assez
facilement les épreuves qui l’attendent dans ce monde d’homme. L’héroïne est
attachante et tout est bien qui finit bien… Une bd qui nous fait passer un
agréable moment. A recommander aux ados.
Toute ma
vie j’ai rêvé d’être une hôtesse de l’air… Et quand on voit Natacha, on comprend
Dutronc. Cette héroïne emblématique du journal de Spirou avec son tailleur et
ses cheveux permanentés est une des premières vraies héroïnes féminines. Elle a
un sacré tempérament et ne se laisse pas faire, ni par les passagers, ni par
les pirates de l’air. A la fin des années 60 Walthéry, qui travaillait avec
Peyo donne ses premières formes à Natacha… Et le journal de Spirou publie ces
aventures, donnant du même coup un petit un petit air de sensualité courageux à
l’époque. Dupuis publie donc cette première intégrale avec les 4 premières
aventures de Natacha et des pages supplémentaires de croquis et d’anecdotes sur
l’héroïne et sa création. Comme d’habitude c’est une mine d’informations
précieuses pour mieux comprendre
l’évolution de cette série et ce qu’elle représente dans l’univers de la bd. Un
album indispensable.
Mademoiselle Louise tome 1 : Un
papa cadeau. Tome 3 : Une gamine en or. Scénario Sergio Salma. Dessin
André Geerts. Collection Punaise. Editions Dupuis.
La
collection punaise, pour les plus de 6 ans s’enrichit d’une nouvelle
héroïne : une pauvre petite fille riche. Flanquée d’une nounou black
entièrement à son service, Mademoiselle Louise s’ennuie dans son manoir. Et en
plus son papa travaille tout le temps. Elle fait donc des bêtises et, quand
l’argent ne compte pas, elle sont bien souvent disproportionnées. Et puis il y
a un couple de kidnappeur maladroit rêvant d’enlever Louise pour réclamer une
rançon. Des gags sous forme d’histoires courtes qui font parfois mouche. En
revanche, les personnages sont assez caricaturaux et je me demande si c’est
décent ou de bon goût pour tout le monde de présenter les aventures d’une
gamine qui voit tous ses caprices exaucés par un père milliardaire.
La guerre des Sambre Tome
1. Scénario Yslaire. Dessin Batisde et Mezil. Editions Futuropolis / Glénat
Printemps
1830. Hugo Sambre fait un mariage de raison avec Blanche Dessang. Un mariage un
peu forcé. Hugo est un rêveur. Ce mariage ne le rend pas heureux, surtout que
son père semble cacher quelque chose au sujet de sa belle-fille. Trois mois
plus tard, le père de Blanche invite son gendre en Belgique. Monsieur Dessang
avait cédé à Hugo pour dot la direction
des charbonnages du Hainault. Mais aussi, une vieille exploitation de cuivre
près de Mons. Hugo voulait faire le tour du propriétaire car la mine était
vétuste et offrait un mauvais rendement. Pour Maxime-Auguste Sambre, il fallait
vendre rapidement pour répondre à quelques dettes criantes. Mais voilà, ce jour
là, alors qu' Hugo en compagnie d'Horace Saintange descendait au fond de la
mine, eut lieu un accident. Une partie de la mine s'effondra. Hugo qui s'en
sortit participa aux recherches pour sauver un maximum de gens et remettre en
état l'endroit. Les ouvriers allaient découvrir une nécropole datant de
plusieurs siècles. Cette découverte allait donc changer le destin d' Hugo...
Après le
grand succès de sa saga Sambre, Yslaire complète son œuvre avec des histoires
contant les époques antérieures à l’œuvre originale. Dans cette première partie
Yslaire nous fait découvrir le destin du père de Sarah (dont nous assistons à
la naissance) et de Bernard. Nous découvrons le père d' Hugo, Maxime- Auguste,
qui se trouve finalement être un ignoble personnage. Pour le seconder dans ce
nouveau cycle, le papa de Bidouille et Violette a fait appel à deux excellents
dessinateurs qui ont réussi le tour de force de coller au plus près du dessin
du maître. Les couleurs sont elles aussi magnifiques et permettent de garder
l’homogénéité graphique avec le cycle original. Trois autres époques seront
aussi abordées dans de nouvelles séries deux d’entre elles seront réalisées par
Yslaire himself et la troisième sera mis en images par Griffo. Du bonheur de
lecture en perspective.
Genetiks Tome 1. Récit de
Richard Marazano. Dessin Jean-Michel Ponzio. Editions Futuropolis.
Le jeune
ingénieur Thomas Hale travaille chez Genetiks, une société pharmaceutique qui
comme son nom l’indique étudie la génétique. Ses expériences portent sur les
abeilles et il est convaincu qu’elles contribueront un jour à aider l’humanité.
Comme tous les membres de la société, à son entrée il a donné symboliquement
une de ses cellules. Et c’est « sa » cellule que Genetiks vient enfin
de finir de décoder… Une grande avancée scientifique. La firme demande donc à
Thomas d’accepter symboliquement que son génome, c'est-à-dire, lui, appartienne
à Genetiks. Mal dans sa peau entre un père artiste cloué dans un fauteuil
roulant, une belle élève de son père qui milite contre les recherches
génétiques et une collègue de bureau qui a des problèmes de couple, il accepte.
Et sa vie va devenir petit à petit un enfer. Surveillé par la firme, en proie
à des hallucinations, suivi par des
hommes de mains, le jeune chercheur devra aller très loin pour découvrir ce que
fait en réalité Genetiks.
Genetiks
est un coup de maître. Ce thriller scientifique réaliste ne vous laisse pas une
minute de répit et on plonge en même temps que Thomas dans un enfer qui sera
peut-être le nôtre demain. Le trait réaliste et les couleurs, jouant avec les
noirs et les ombres, renforce la vraisemblance et donne l’impression que, comme
dirait David Vincent, le cauchemar a déjà commencée. Un grand thriller dont on
a hâte de connaître la suite.
La Marie en
plastique, cette petite statue de la vierge ramenée de Lourdes par Emilie, la
grand-mère, n’en finit pas de perturber la famille. Il faut dire qu’elle pleure
des larmes de sang et que cela commence à se savoir dans le village. Edouard le
grand-père, farouche anti-catholique et syndicaliste n’en décolère pas. Quant
aux autres générations, ils prennent la situation plus ou moins avec
philosophie, car elle perturbe la vie quotidienne. Ce n’est pas tous les jours
que l’équipe de foot du village vient se recueillir dans votre cuisine devant
une statuette en plastique pour gagner un match ! Cette chronique
familiale douce amère se termine donc en beauté avec son humour au 10e
degré et ses personnages attachant car ils ont forcement quelque chose de gens
qu’on connaît. C’est drôle, fin, bien vu… Bref, que du bonheur.
1 Mai 2004.
Muni de son appareil photo, Olivier Bramanti a décidé de se joindre au défilé
du Front Nationale afin d’y faire un reportage de l’intérieur. Cet album est
donc une succession de photos noir et blanc retravaillées chacune accompagnée
d’un commentaire.
Le dernier Exil tome
1 : Poldonsky. Scénario et Dessin Jean-Michel Ponzio. Editions Carabas.
Poldonsky
est un peintre parisien sans histoire. Et sans génie, non plus… Incapable
d’avoir confiance en lui-même et d’avoir de l’amour propre, le voilà qui perd
pied dans ce monde… Les gens en général lui sont de plus en plus
insupportables, et même sa petite amie, Armande, commence sérieusement à lui
taper sur le système avec ses histoires terre-à-terre. Pour les besoins d’une
commande, Poldonsky est à la recherche d’une gueule à immortaliser avec ses
pinceaux. Dans les rues parisiennes, il tombe ainsi sur un vieux génie, du nom
de Christian Dagerlöff. Le vieil homme est loquace et semble un peu fou, pour
ne pas dire sérieusement dérangé au premier abord. Les idées qu’il développe à
Poldonsky parlent de voyages non dans l’espace ou dans le temps, mais dans la
causalité. Idée originale semblant être risible, mais Poldonsky a mis là le
pied sans le savoir vers une découverte de génie. De plus en plus mal à l’aise
avec ses semblables, Poldonsky est sur le point de se suicider. C’est décidé,
ce sera pour demain matin. Mais là encore, il tombe par hasard sur le vieil
homme qui prend soin de lui… Suite à cela, d’étranges symptômes apparaissent :
il semble que tout ce que voit Poldonsky soit vieilli. De quelques secondes au
début, mais le décalage entre sa vision et la réalité va en s’accentuant, et
finit par atteindre plusieurs mois. Et lorsque vous commencez à compter les
cadavres dans tous vos déplacements, la folie et l’inquiétude sont bien au
rendez-vous ! Et l’envie vous prend de rencontrer l’instigateur de ces
changements, mystérieusement introuvable…
Dans les
rues de New York, les années 1970 battent leur plein pendant que la drogue
elle, bat le pavé. La French Connection de l'autre côté de l'Atlantique fournit
mafieux et autres gangsters avec cet or blanc qui fait des ravages. Ruden est
flic. Plutôt têtu mais pas forcément irréprochable non plus. La police des
polices suit d'ailleurs ses affaires avec un certain intérêt. Mais embarqué
seul avec son partenaire dans une filature pour découvrir ce que manigancent le
grand patron de la drogue et ses acolytes, Ruden se retrouve alors dans une
position bien périlleuse...
Ce
troisième tome clôt les aventures de Ruden. Le dessin de Chabane joue beaucoup
avec les ombres ce qui convient parfaitement à ce polar noir. Il faut noter que
dans ce dernier volume on peut trouver une prouesse graphique et de mise en
scène car en effet Chabane fait vivre à ses personnages une poursuite en
voiture dans New-York et ce sur 12 pages.