QUELQUES ALBUMS DE SEPTEMBRE 2008
-Frankenstein de Mary Shelley Volume 3. Par Marion Mousse. Collection Ex
Libris. Editions Delcourt.
Dernier tome pour cette adaptation
fidèle du célèbre roman de Mary Shelley. Le Dr Frankenstein a donné la vie à un
monstre fait avec des morceaux de cadavres. Mais celui ci est bien plus qu'une
masse de chair. Il a un coeur, une sensibilité et souffre de n'inspirer que le dégoût.
Il se sent seul et force son créateur à lui fabriquer une compagne mais il est trahi
par Frankenstein qui ne peut se résoudre à engendrer un autre monstre. La
créature se venge… Le dénouement est proche et ce superbe roman finira dans les
glaces du pôle par un face à face entre le savant et sa créature. Un classique
de la littérature fantastique assez peu connu car les adaptation n’ont pas
toujours été très fidèles servi par un dessin noir et torturé approprié.
Les héritiers de Gorn tentent de
réunir les hommes et les elfes pour contrer l'armée des yeux rouges et veulent
réveiller un dragon. Quant à Gorn, on raconte que son fantôme ère au pays des
hautes terres. Fin de cette saga onirique d'héroïc fantasy au scénario complexe
et riche et au superbe dessin de Tiburce Ogier qui est passé maître dans l’art
de créer les atmosphères fantastiques.
La gauche caviar des années
Mitterrand, le Rallye Paris Dakar et ses conséquences dans les pays traversés,
la montée de Le Pen... Dans les années 80 Cabu n'avait pas de quoi s'ennuyer et
vous retrouverez ici un ensemble de dessins féroces et drôles qui vous
rappelleront bien des souvenirs. Une vision acide et décalée de ces années là.
Sherlock Holmes s'ennuie. Pas la
moindre enquête à se mettre sous la dent. Du coup il est infernal et martyrise
aussi bien le Dr Watson que son violon. Quand il apprend que des papiers sont
volés dans une caserne militaire, il saute sur l'occasion pour aller résoudre
l'énigme... Et démanteler avec brio un réseau d'espion. Imbus de lui même mais
imbattable
Ancien inspecteur de police, ancien
détective privé, Nero a disjoncté alors qu'il se faisait une spécialité de
traquer les tueurs en série. Au lieu d'être envoyé en prison, le FBI le
récupère et lui propose d'enquêter pour le compte de l'agence. Il n'a pas le
choix, il doit replonger dans le quotidien des « serial killers ».
Première enquête : deux personnes sont
retrouvée mortes à Venise et à Rome. Le tueur a suivi le motus operandi d'un
psychopathe que Nero a mis en prison. Qui s'amuse à le copier ? Troisième tome,
troisième réussite.
Frank est
un jeune scénariste en mal d’inspiration qui vit au Mans. Il est entouré de
copains qu’il retrouve au bar. Parmi eux Léo, un jeune homme simple d’esprit
qui demande à tout ceux qu’il croise s’il n’ont pas vu celle qu’il cherche.
Seulement lui-même ne sait pas qui il cherche. Curieux, Frank s’intéresse à Léo
et projette d’écrire un scénario sur lui. Il essaie donc de savoir d’où il vient
et s’aperçoit rapidement qu’un drame est peut être à l’origine de sa folie. Et
puis Léo semble aussi avoir l’étrange pouvoir d’exaucer les vœux de ses amis.
Le grand
père asiatique du jeune Napoléon est mort. Ce qui ne l’empêche pas de revenir
voir son petit fils sous la forme d’un fantôme, ses ancêtres lui ayant demander
de réconcilier le père et la mère de Napoléon qui sont presque divorcés. Ce
pépé facétieux que seul Napoléon peut voir va lui en faire voir de toutes les
couleurs.
Les deux
frères Van Berg essaient de découvrir ce qui se trame contre leur société de
Diamant. Leur père s’était fait beaucoup d’ennemis en créant la puissante World
Mining Co, de l’Afrique du Sud jusqu'en Russie. Comme son titre l’indique, Diamants
nous plonge dans le commerce des pierres précieuses. Les enjeux sont énormes et
les diamantaires ne se font pas de cadeaux. Les héros vont découvrir peu à peu
la face cachée de leur père qui a du avoir recours à tous les moyens pour
asseoir sa puissance. La narration est fluide, malgré le flash back qui
ponctuent l’histoire et qui peuvent déstabilisés au début. Quant au dessin, le
trait n’est pas sans rappeler celui de Francq pour Largo Winch.
Léo et Lola
ont quatre ans et sont plutôt remuant... Bref, il font des bêtises, se
chamaillent et prennent à la lettre ce que disent les adultes. La maîtresse
parle de politesse, ils vont finir par se battre car ils veulent tous les deux
laisser passer l’autre en premier en sortant de la classe. Et oui, c’est poli
de laisser passer quelqu’un ! Cette collection est un petit bijou pour les
enfants. Petit format, histoires en une ou deux planches… Et surtout c’est très
drôle avec deux héros attachants et du comique de situation. Les scènes de la
vie quotidienne sont réalistes et bien croquées et le tout présente bien le
monde des enfants. Ca sent le vécu et l’humour est ravageur.
Voici un
recueil d’histoires en quelques planches sur les affres l’humanité et les
dysfonctionnements de nos sociétés. Misère, chômage, injustice, violence… Tout
y passe ! C’est très drôle, un peu désabusé et assez noir. Exemple de
comportement humains : un père qui regarde avec son gamin un film de
guerre sanglant et qui lui met la main devant les yeux quand au moment de la
pub, il y a une fille à poil. Et puis il y a aussi cette histoire où Terminator
est au chômage car il n’y a plus d’humain. Alors pour l’occuper les robots
l’envoient dans un monde parallèle où toutes les femmes s’appellent Sarah
Connors ! Décapant, je vous dis.
-L’héritage
d’Emilie Tome 5 : L’Arcane. Scénario et Dessin Florence Magnin. Editions
Dargaud.
Dans les
années 20 Emilie, une jeune danseuse, avait hérité d’un manoir en Irlande.
Héritage étrange puisqu’il la plonge au cœur d’un univers féérique où la magie
est omniprésente. Voyage dans le temps, univers parallèles, fées et magiciens…
Tout y est… Reste plus que le final avec la clé de tous les mystères !
Suite et
fin de cette série de Florence Magnin assez inclassable. On oscille entre le
fantastique, l’héroic-fantasy, la science fiction, le conte onirique… Le
scénario est assez complexe et peut dérouter. Alors n’hésitez pas à relire
l’ensemble pour une immersion complète dans ce monde de rêves… Ca vaut le coup.
Le graphisme et les couleurs de Magnin sont toujours un vrai régal emprunt de
finesse et de poésie et on aurait envie d’encadrer chaque case !
Affublé de
deux mains gauches et du pouvoir de transformer ce qu’il touche dans la matière
qu’il souhaite, et notamment en or, Dustin poursuit son destin qui l’a amené de
monstre de foire maltraité à milliardaire corrompu en passant par boxeur. Il
s’est battit un empire et s’est vengé de ceux qui l’avaient maltraité… Mais n’a-t-il
pas perdu son âme dans cette course au pouvoir ? Au bout du compte, il se
retrouve seul, regrettant certaines de ses trahisons. La rédemption est-elle
possible ?
Fin de
cette fable sur la vengeance et le pouvoir royalement mise en images par Formosa
qui apporte cette histoire une ambiance noire et pourtant flamboyante, presque
gothique. La ville Sinostropolis n’est pas sans rappeler Sin City voire Gotham,
les héroïnes ont une beauté sophistiquée, les personnages ont vraiment des
gueules comme ont dit. Une vraie réussite.
En 1942
deux militaires sont envoyés par les britanniques à Madagascar pour prendre
contact avec un groupe de personnes susceptible de se rallier à De Gaulle. Le
gouverneur de l’île est en effet un Pétainiste convaincu et les alliés
aimeraient trouver des appuis dans cette région. Antoine Robillard et Maurice
Rivière arrivent donc en secret dans l’île et rencontrent leur contact, un
certain Michepin,
Changement
de décor pour les auteurs de la série de SF Biotope. Ici on est dans le récit
d’aventure, le récit de guerre. C’est bien construit, les personnages bien
campés avec leurs contradictions, leurs états d’âmes et leurs espoirs. Quant
aux graphismes, le parti pris caricatural avec des couleurs vives est au début
surprenant mais, en fin de compte, il est du meilleur effet. Ils donnent à ce
récit un charme désuet qui lui convient très bien. A ne pas louper.
-Johnny
Cash. Une vie (1932-2003). Scénario et Dessin Reinhard Kleist. Editions
Dargaud.
Avec plus
de 90 millions de disque vendus, Johnny Cash est une grande figure de la
musique américaine rock, folk, country. Née en 1932 pendant la grande
dépression dans une famille nombreuse modeste, Cash enregistre son premier
disque en 54 et enchaînera les succès. Dans les années 60, il tombe dans la
drogue et l’alcool mais parvient à s’en sortir. Il est aussi connu pour son
engagement dans les prisons dans lesquelles il organisait des concerts. Ce
roman graphique en noir et blanc est une véritable biographie de Cash, ponctuée
par des paroles de ses chansons. Un vrai exercice de style qui se déguste sur
fond musical, une brillante évocation d’un personnage emblématique au parcours
chaotique.
Un jeune
couple décide de retaper une vielle ferme dans la forêt de Fontainebleau.
Seulement des sorcières y ont été brûlées au Moyen Age et les lieux ont la
réputation d’être hantés. Bravant la superstition, ils décident d’acheter… Et
l’horreur commence. Nouvelle collection, bonne idée de départ que de parler des
lieux maudits et de les présenter par des one shot. Dessin réaliste, ambiances
glauques… Seulement même pas peur ! L’histoire est sans réelles surprise
pour les fans du genre habitués aux maisons hantés et le récit avec voix off
apport une distance qui nous empêche de rentrer vraiment dans le cauchemar.
Dommage.
-Atlantide
Experiment Tome 1 : Giacomo Serpieri – Marie Alice Lavoisier. Scénario
Mosdi. Dessin Biglia. Collection Secrets du Vatican. Editions Soleil.
Tout les
sépare. Giacomo est un escroc meurtrier qui s’attaque à des vielles dames à
Venise, Marie Alice, une jeune femme obèse engraissée par son petit ami qui dit
aimer les femmes rondes. Et pourtant tous les deux ont des visions d’une autre
vie… Une série qui commence bien car sort de l’ordinaire avec un ton et des
héros décalés. On avait peur de tomber dans un énième complot éculé du Vatican
mais on est agréablement surpris par la tournure que prend cette nouvelle
série. La bonne idée est de nous présenter de vrais anti-héros. L’un est un
salaud de la pire espèce, l’autre, une pauvre fille trompée. Le tout servi par
un dessin réaliste classique et agréable. A suivre donc.
Il est
jeune, il est beau, un peu timide et surtout il a mal au dos et doit aller à la
piscine. Ordre de son kiné ! Il y va donc à contre cœur… Surtout qu’il
n’est pas très sportif ni très à l’aise dans l’eau. Au milieu des nageurs, il repère
une jeune femme qui nage divinement bien. Chaque semaine il la revoit, comme
pour un rendez-vous implicite. Un jour elle ne vient pas, il est déçu. Un jour
il lui parle, il est fou de joie. Petit à petit, une relation s’installe…
Amour et
queue de poisson ! Le goût du chlore est une nage lente dans laquelle on
déguste chaque mouvement. Dessin au graphisme simple, belles couleurs, peu de
dialogue, beaucoup de scène de nage. L’auteur varie les plans et fait preuve
d’imagination pour ses cadrages car son histoire se déroule dans un lieu unique :
la piscine. Exercice de style intéressant mais c’est dommage qu’il se finisse
un peu en queue de poisson. Une belle tranche de vie tout de même.
David est
un garçon des rues qui a de l’ambition. Intelligent, rusé, il réussit par sa
musique à calmer les migraines du parrain local. Il monte les échelons de la
mafia, non sans avoir vaincu Goliath, un chef de gang redoutable. Bible city…
C’était osé de transposer l’histoire biblique de David et Goliath dans le monde
de la pègre. Le pari est réussi avec un graphisme fort et violent et une
histoire connue qu’on s’amuse à reconnaître.
Pour les
fans d’histoire et les obsédés du détail voici des planches entières de costumes
d’époques civils et militaires. Instructif.
Lorsque sa
fille se suicide après un viol, un dessinateur judiciaire pète les plombs.
Toute sa vie il a dessiné au tribunal les pires meurtriers. Il décide de les
abattre lorsqu’ils sortent de prison. Scénario original et intéressant pour
cette nouvelle série qui séduit aussi bien par l’histoire que par les dessins
réalistes précis et surtout les superbes couleurs qui donnent une vraie
ambiance de polar noir. Une descente aux enfers rondement menée et prometteuse
qui pour être très une bonne série de doit pas s’éterniser avec la formule
éculée du justicier qui tue les criminels pour se venger.
-Triple galop Tome 3. Scénario et Dessin Peloux. Collection Humour Sport.
Editions Bamboo.
-Les
postiers Tome 3. Scénario Godard. Dessin Du Vigan. Collection Humour Job.
Ediitons Bamboo.
Si vous
vous êtes mis au golf, cette nouvelle série de gag en une planche est pour
vous. Drôle pour ceux qui connaissent le green. Le but est donc atteint. Autre sorties humour : le tome 3 de
triple galop pour les cavaliers et amoureux des chevaux et dans humour job, les
postiers…
-L’élève
Ducobu : Premier de la classe en commençant par la fin. Scénario Zidrou.
Dessin Codi. Editions Le Lombard
-Le guide
Ducobu de l’école. Co édition Fleurus-Le Lombard.
-Titeuf
Tome 12 : Le sens de la vie. Scénario et Dessin Zep. Editions Glénat.
Avec la
rentrée impossible de passer à côté des profs, de l’élève Ducobu et du dernier
Titeuf. Les profs sont rentrés de vacances en forme avec des gags en une
planche bien sentis comme ce prof qui fait calculer sa déclaration d’impôt par
ses élèves en leur faisant croire que c’est un exercice.
Du côté
Titeuf, bonne surprise aussi avec un album déjanté et drôle sur le quotidien
d’un élèves avec ses états d’âmes et surtout sa vision du monde et de ce qu’il
perçoit des problèmes d’actualité comme le chômage ou la mondialisation.
D’ailleurs, pour donner le ton ça s’appelle le sens de la vie et sur la
couverture, Titeuf a la tête en bas. Et puis autre sortie, le dernier Ducobu,
un cancre qui n’arrête pas de trouver des trucs pour copier sur sa voisine et
faire des tours pendables. Un vrai succès qui lui aussi a ses produits dérivés,
par exemple Fleurus et Le Lombard sortent l’agenda de Ducobu remplit de conseil
en fait judicieux et sérieux pour les élèves.
Robin c’est
Robin du Bois, le joyeux défenseur des pauvres dans la forêt de Sherwood. Et
puis il y a bien sûr le sympathique Shérif de Nottingham, toujours sous la
coupe de sa femme qui est un véritable dragon. Sans oubliez les chevaliers
teutoniques avec leur accent allemand à couper au couteau. Des gags avec tous
les protagonistes de cette série débutée en 1979 et arrêtée en 98. Il a fallu
presque 10 ans avant qu’elle ne réapparaisse… Mais entre temps, on a grandi et
les gags bon enfant ont perdu un peu de leur charme mais des nouveaux lecteurs
peuvent être séduits.
Reconversion
réussie pour les aventures humoristiques du gros chien blanc Cubitus. Les gags
sont drôles avec un humour parfois délicieusement absurde et des parodies de
« spider man » ou « pirates des caraïbes ». Bref, Rodrigue
et Aucaigne ont repris avec brio le personnage de Dupa créé en 72 tout en
gardant le même esprit. Chapeau. .
Luca a du
toujours du mal à comprendre ce qui lui arrive. Cet étudiant en archéologie qui
effectue un stage à Rome est plongé régulièrement dans le passé de la ville. Au
début il pensait qu’il s’agissait de rêves mais c’est plus compliqué que cela.
Après la Rome de César, de Néron et de Borgia, le voilà propulsé en 1811 alors
que l’Italie, sous la coupe de Napoléon, se prépare à contre cœur à recevoir l’empereur.
Evidemment un complot se trame et Luca devra tout faire pour que l’Histoire qu’on
connaît suive son cours... Avant dernier épisode de cette série qui nous fait
revisiter des pages de l’histoire italienne. Une trame originale et surtout un
superbe graphisme réaliste qui s’est amélioré au fil des albums.
Les
frasques de la vie politique française vue par Wolinski… 64 pages de bonheur et
de dérision en dessin, d’autant que Wolinski tire dans tout les coins que tout
le monde en prend pour son grade. On retrouve Sarkozy, Bruni et compagnie
Ils ne
respectent rien… La petite Marine, qui n’est pas sans évoquer une autre héroïne
Martine a bien du malheur… Une grand-mère qui lui raconte sa vie sexuelle
dépravée pendant la guerre, un grand père pédophile, Martine démarre mal dans
la vie. Elle deviendra d’ailleurs alcoolique, droguée avant de trouver la rédemption
dans la religion en rencontrant un terroriste islamiste… Marine à Babylone est
trash, irrévérencieux, insolent… Bref, on aime cela même si on est dans
l’outrance car ça fait du bien de voir des albums qui ne respectent rien dans
notre société qui devient vraiment trop policé et trop politiquement correct.
-Voiliers
et bulles en mer. De Paul Herman. Couverture de Jean-Yves Delitte. Editions
Glénat.
Si vous
n’en étiez pas déjà convaincu sachez que la plupart des dessinateurs de BD ont
un souci du détail quasi obsessionnel. Paul Hermann nous livre les preuves en
images avec quelques uns des plus beaux bateaux du 9e art glanés au travers de
grandes séries. On retrouve en vrac des extraits de Barbe Rouge, Bouffe
Doublon, Cori le moussaillon, les pionniers du nouveau monde, Tintin avec la
Licorne, L’épervier… Un livre bien documenté pour les amoureux de la BD et des
voiliers.
Dans les
années 20Le détective Jason Brice est engagée par une jeune femme qui vient
d’acheter un manoir et qui se sent menacée. Elle a en effet trouvé dans la
maison un vieux livre manuscrit qui raconte clairement qu’elle sera tuée. Brice
décide de tirer cette affaire au clair, d’autant qu’il a un peu l’habitude des
sujets mystérieux et a déjà confondu des escrocs du spiritisme faisant croire
qu’ils communiquaient avec les morts. Le livre trouvé par la jeune femme a été
rédigé par un romancier qui avait déjà commis un roman annonçant le naufrage du
Titanic quelques années avant qu’il n’ait lieu… S’inspirant d’une histoire
vraie, celle de la parution du roman de Morgan Robertson « Le naufrage du
Titan » en 1898, Alcante brode un scénario assez intéressant et surprenant
bien que ne fournissant aucune véritable explication... Quant au dessin, ils
est précis, impeccable et retranscrit bien une l’atmosphère lourde et
angoissante qui convient. Un bon moment de lecture.
-Les
tuniques bleues Tome 52 : Des bleus dans le brouillard. Scénario Cauvin.
Dessin Lambil. Couleurs Leonardo. Editions Dupuis.
Des
confédérés tiennent une colline… En bas, dans la plaine, de l’autre côté de la
rivière : les nordistes du capitaine Hooker qui aimerait bien prendre ce
bastion. Ils attendent des renforts qui ne viennent toujours pas. A la place,
ils voit débarquer deux soldats, Blutch et Chesterfield, des simples messagers
porteurs de mauvaises nouvelles : il n’y aura pas de renfort. En colère
Hooker exige que nos deux héros restent avec lui. Et à la faveur d’une nappe de
brouillard, il décide d’attaquer la position… Ce 52e tome reste agréable à lire
sans pour autant renouveler la série ou ses thèmes. Le scénario est assez
basique et oui, à force de le démontrer, on va finir par le savoir : la
guerre c’est con et les généraux qui jouent avec la vie des soldats comme des
pions le sont aussi.
-Le sursis
Intégrale. Scénario et Dessin Gibrat. Collection Air Libre. Editions Dupuis.
Sortie de
deux belles intégrales de la collection Air Libre, de deux grands classiques de
la BD de ces dernières années. Tout d’abord le sursis de Gibrat, un très beau
récit qui se passe pendant la dernière guerre. En 43 Julien ne veut pas partir
travailler en Allemagne. Alors il se cache dans un village en attendant la fin
de la guerre… Le sursis est une étude fine de la vie d’un village pendant la
guerre. Des personnages attachants ou irritants, des petits riens du quotidien
aux situations difficiles… Gibrat a tout croqué, tout construit minutieusement
autour d’une intrigue intelligente et un dessin plein de finesse et de poésie
qui restitue bien l’ambiance de l’époque. Le sursis est vraiment une des
meilleures séries de ces dernières années avec une touche d’ironie à la fin.
Absolument indispensable.
Autre série
devenue classique : le photographe. Les trois tomes de cet exercice de
style original qui mélange vraies photos et dessin est donc disponible. En 86,
Didier Lefèvre, un photographe, accompagne une équipe de médecin sans
frontières en Afghanistan. Il témoigne de son expérience, de sa rencontre avec
ce pays déchiré par la guerre. Didier Lefèvre est mort d’une crise cardiaque
début 2007. Il livre avec ses photos et les dessins de Guibert un témoignage
instructif pour mieux comprendre un pays toujours au cœur de l’actualité.
Encore une fois, indispensable dans une bédéthèque.
Dans les
années 20, en Sibérie, un homme fuit les bolchéviks. Il s’appelle Ferdynand
Ossendowski, un étudiant en médecine de Saint Petersbourg. Il est victime de la
désillusion d’après la Révolution Russe. Il était contestataire,
révolutionnaire, mais est aujourd’hui considéré comme pas assez communiste.
Bref, il fuit l’arbitraire et l’épuration… Ce qui arrive bien souvent après un
changement de régime. Perdu dans la forêt inhospitalière, il doit son salut à
Djam Gourou, un cavalier redoutable d’une tribu du fin fond de la Mongolie.
Ferdynand le suit dans un parcours semé d’embûches au cours duquel il
rencontrera notamment un certain Baron Ungern Von Sternberg, un chef de guerre
qui veut reformer l’empire de Gengis Kahn… Un personnage qu’on retrouve
notamment dans Corto en Sibérie d’Hugo Pratt. Taïga rouge est un très bon album
épique et bien rythmé au dessin nerveux et expressif, aux décors sublimes de
forêts et steppes désertiques. Un récit initiatique fort adapté d’un roman
autobiographique. A ne pas manquer.
Tout comme
les livres dont vous êtes le héros, Cédric innove avec la bd dont vous êtes le
héros. Vous lisez la première case et décidez de ce que Cédric répond. Si vous
choisissez la réponse A allez à la case 11 pour poursuivre l’histoire, si vous
choisissez B, allez à la case 22… Et ainsi de suite. Du coup suivant vos choix,
vous ne lirez pas le même album. Une déclinaison d’un concept original et
ludique en BD.
La vavache
sur son île veut faire de la musique. Seulement quand elle joue, ça n’a pas
l’air de plaire à ses amis. Du coup, elle s’envole sur un nuage et va jouer une
sérénade à la lune… C’est poétique, drôle, avec des grandes cases sans
phylactère… Une petite merveille pour les plus petits.
Sac à puces
c’est le chien de la famille, un chien facétieux qui s’occupe très bien de sa
petite maîtresse Margot qui n’a d’yeux que pour lui. Deux nouvelles aventures
pour les enfants de plus de 6 ans qui rêveront d’avoir une boule de poils comme
ça capable de se déguiser en médecin, de faire semblant d’être une peluche pour
rester à l’hôpital pour veiller sur sa maîtresse malade, faire du vélo etc.
C’est très drôle, très tendre et très réussi.
La jeune
Angèle rêve de faire parti de la bande de Gilles. Mais c’est une fille et
celui-ci ne veut pas s’en embarrasser. Sa seule ambition est de devenir brigand.
Il abandonne la jeune fille et devient le redoutable Egorgeur blond qui
terrorise les campagnes. Angèle, dépité, suit de loin les traces de son modèle
et s’acoquine à un coquetier itinérant qui vient chez les gens tuer et préparer
la volaille. Ils montent une escroquerie : pendant qu’elle se donne aux
fermiers, son ami en profite pour fouiller les maisons et voler. Paru à
l’origine dans la série la mémoire des arbres, la Belle coquetière est le récit
d’une dérive, d’une escalade criminelle et d’une folie. Ce drame est inspirée
d’une histoire vraie et possède toute la force et la poésie du merveilleux
dessin de Servais.
-Aëla Tome
3 : Le prince de nulle part. Scénario Bertho. Dessin Duval. Couleurs
Usagi. Collection Repérages. Editions Dupuis.
Succédant à
son père, la jeune Aëla va être intronisée reine des Viking. Elle aura alors un
an pour trouver un mari. Il y a bien sur son ami Irduin sur les rangs mais Aëla
semble lui préféré un jeune inconnu au passé des plus mystérieux. Après avoir
sauvé la jeune fille de l’attaque d’un sanglier, il semble avoir de plus en
plus d’influence sur elle. Mais ses buts ne sont pas si nobles qu’il ne parait…
Nouvelle aventure en un tome pour la jeune Aëla qui bénéficie d’un bon un
scénario. Plaisant.
Affublé de
son chien hydromel, la jeune Zarla veut devenir chasseuse de dragons, comme ses
parents décédés. Intrépide elle sème déjà la terreur chez les brigands de la
région… Du moins, elle le croit. Car ce qu’elle ne sait pas c’est que quand
elle est en danger, et que son casque trop grand lui tombe sur les yeux, son
gentil chien se transforme en un redoutable guerrier qui mettrait n’importe qui
en déroute. Un jour Zarla entend une conversation entre son grand père et sa
nourrice et comprend que son père n’est pas mort comme ils le lui avaient dit.
Elle décide donc d’aller le retrouver au pays des dragons. Un voyage périlleux
mais heureusement, Hydromel veille… Coup de cœur confirmé pour cette série
d’héroïque fantasy très drôle qui joue sur le comique de situation. La petite
héroïne est très attachante et les expressions des personnages accentuent
l’effet comique. Bref, du bonheur à l’état pur. .
Le petit
Benjamin a un problème en classe : Brutus, un autre enfant lui fait des
misères et se met en colère… Et tout cela pour une histoire de doudous !
Un scénario intelligent et drôle sur un problème que peuvent rencontrer les
petits avec des dessins expressif... Rien que du dessin.
Vous vous
trouvez dans le désarroi le plus total, vous êtes au bout du rouleau, ne vous
en faîtes pas le Docteur Bonheur viendra peut être à votre secours. Dans ce
second volume il vient en aide à des personnes se trouvant dans le plus grand
embarras : un parachutiste dont le parachute ne s’ouvre pas, les rescapés
d’un crash d’avion et même les
astronautes d’une fusée ayant un problème en plein espace. Il arrive avec son
assistante Audrey et résout tous les problèmes, mais à sa manière ce qui
entraîne souvent de drôles de chutes.
Clarke au
scénario nous livre des gags en deux trois planches bien senties dont les
situations de bases sont assez cocasses. Turk quant à lui assure toujours dans
son style gros nez dont il est l’un des meilleurs représentant avec sa série
Léonard.
Le premier
tome m’avait laissé un peu sur ma faim et bien le second m’a vraiment plu et
j’ai passé un très agréable moment de lecture. Il fallait sans doute ce premier
tome pour roder une machine qui est maintenant bien lancé sur les rails du
succès.
Abel
Appleton a eu un grave accident. Il a totalement été défiguré. Pour tenter de
le sauver les chirurgiens lui ont greffé les parties du corps manquantes. Mais
depuis ses enfants ont peur de lui, et lui-même ne se sent plus pareil
qu’auparavant. Son infirmière va tenter de le sortir de l’apathie dans laquelle
il est tombé. Un jour elle lui révèle que son dossier médical a été magouillé
et qu’apparemment il n’aurait pas subi seulement que des morsures de chiens.
Ils vont tout deux tenter de découvrir la vérité.
Alexis
Laumaillé nous fait vivre avec une grande intensité et beaucoup d’émotions la
vie de son personnage principal. Mais son scénario n’est pas aussi linéaire que
cela. En effet on suit aussi la vie d’un autre personnage, Henry Hawkins,
durant les mois qui ont précédés l’accident d’Abel. On découvre alors que Henry
est le donneur d’Abel car on retrouve des parties des tatouages qu’il avait sur
la peau, sur celle du rescapé. Ces tatouages deviennent aussi la clé d’une
énigme secondaire.
Les Studios
Peyo ont décidé d’offrir aux fans des petits êtres bleus un album avec une
histoire complète tous les ans et un ou plusieurs albums regroupant des gags.
Comme dans le précédent, nous pouvons découvrir dans ce second tome une
compilation de scénettes et de strips réalisés lors de ces dernières années par les disciples du grand Peyo.
Brunel est
un auteur réputé surtout avec sa série Pastiches dans laquelle il revisite avec
le style des auteurs originaux les plus grandes séries du neuvième art afin
d’en faire un grand détournement. Mais il est aussi très efficace avec ses
dessins d’humeur. Dans cet ouvrage il illustre donc l’année scolaire d’un prof
par des dessins rapelant les dessins de presse et certains gags sont plutôt
bien vus. Il croque avec justesse les travers du corps enseignant et de ceux à
qui il est sensé transmettre son savoir même si on pourra de temps en temps le
trouver excessif dans sa caricature.
Vous les
avez tous vus si vous êtes allé à la mer cet été, ou bien même si vous vous
êtes rendu récemment à la piscine : les maîtres nageurs. Ils sont parfois
dragueurs voire fainéants sur les bords mais toujours prêts à sauver la veuve
et l’orphelin enfin surtout la veuve si elle est super belle. Enfin tels sont
les maîtres nageurs qui nous sont décrits dans cette série. Les auteurs
arrivent encore à nous faire rire dans ce troisième tome et le dessin est
toujours aussi réussi. En effet, il n’est pas évident de se renouveler dans ce
genre de BD à gags, mais Brémaud et Reynes s’en sortent plus que bien.
-Secrets
bancaires Tome 3.2 : L’affrontement. Scénario Philippe Richelle. Dessin
Pierre Wachs. Couleurs Bruno Pradelle et Renaud Langlois. Editions Glénat.
Le
commissaire Brédard et ses inspecteurs poursuivent leur enquête sur la
comptabilité suspecte d'un grand complexe de remise en forme bordelais. Tout
semblait s'être accéléré avec la découverte d'une liaison entre la directrice
du gymnase et Pierre Vautier, un des notables de la ville. Si ce n'est que le
procureur refuse d'instruire contre cet homme au-dessus de tout soupçon, qui
plus est fondateur d'une célèbre association d'aide à l'enfance... Pendant ce
temps Julien, fils de Vautier, qui vient de rentrer dans l'équipe de l'association,
poursuit sa découverte de cet étrange environnement de don de soi et de petits
arrangements avec la morale. Son père est-il vraiment aussi désintéressé qu'il
le paraît ? À la lumière du terrible secret qu'il va lui révéler, Julien aura
très vite d'excellentes raisons d'en douter...
L’époque
féerique des 1001 nuits. Aladin est devenu un émir grâce à sa lampe magique. Un
jour il demande au génie son avenir. Celui-ci lui prédit qu’Aladin mourra de la
main de l’un de ses fils. Sans même attendre la réponse de son souverain qui
d’ailleurs n’était pas d’accord, le génie entreprend de tuer l’ensemble de ses
descendants et de ses femmes. Seul un bébé peut être sauvé.
Arleston
change d’univers mais pas de formule magique. En effet son scénario part
toujours sur la même base que ces autres plus grands succès. Un personnage part
avec un but et va passer par différentes péripéties pour y arriver. Chaque
album contient une étape de cette quête. Bon il est vrai que l’on connaît le
système d’écriture mais on se laisse tout de même avoir. L’histoire est
superbement ficelée comme toujours et c’est lisible et intéressant de bout en
bout. Le graphisme cartoon de Alary est superbe et parfaitement maîtrisé. Le
tout donne un album jouissif que l’on dévore.
Vous avez
bien entendu, c’est le 69ème album du cow-boy de renom créé par Tibet. Dans ce
nouveau tome il est bien sûr toujours accompagné de ses fidèles amis, petit
caniche, Julie, le shérif de Wood city et son adjoint Kid Ordinn. Justement
c’est ce dernier qui est recherché par un étrange inconnu de plus de deux
mètres. C’est son cousin le géant Flure qui a retrouvé sa trace et qui a un
secret à lui révélé. Mais ce fameux secret est aussi convoité par d’autres qui
vont tenté de faire taire le géant en le liquidant. Chick et les autres vont
essayer de préserver la vie de cet immense invité et de son cousin.
Classique
parmi les classiques, ce tome ne déroge pas à la règle de la série. Les gags
sont présents, l’aventure aussi mais tout cela sent le déjà vu.
Quelque
part dans une Chine d'autrefois, fantasmatique et peut-être rêvée, un vieux
mandarin règne sur un royaume en déliquescence. Sous la pression des européens,
l'opium se déverse sans retenue sur le pays et le gangrène. La révolte des
Taiping gronde. Mais, le seigneur Fu Shu-Ing n'est que l'ombre de ce qu'il fut.
Harassé par le poids des ans, il a perdu la raison et décide de partir en
guerre, contre l'avis de son fils et de ses officiers. Il faut dire que les
ordres qu'il donne peuvent surprendre : attaquer l'ennemi en s'armant de
légumes n'est guère recommandé, sauf si évidemment on souhaite mourir. Seul, le
fidèle So-Eyon fait respecter à la lettre l'intégralité des ordres de son maître,
même si l'aspect délirant de ceux-ci lui échappe. En effet, il a juré
obéissance au seigneur Fu et son honneur est exigeant. Peut-être son
aveuglement s'explique t-il par la folie qui a gagné sa femme Jiang. Pourtant,
est ce vraiment la folie qui peut… faire pousser de petites branches sur le
corps d'une femme ?
Après avoir
écumé les pages jaunes de l’annuaire à la recherche de métiers qui
permettraient de faire rire avec des situations loufoques, Bamboo continue ses
recherches de nouveaux gags. La cour d’école ayant déjà été traité, pourquoi ne
pas faire une série se passant devant l’école. On retrouve donc dans cet album
des gags mettant en scène des papas et des mamans attendant avec impatience la
sonnerie qui libèrera leurs charmants marmots. Tout les clichés y passent :
le papa célibataire, la mère aisée se croyant meilleure que les autres et bien
sûr la superbe institutrice qui fait tourner plus d’une tête masculine. Les
rencontres obligées des différents protagonistes donnent des histoires plutôt
sympathiques mais qui traînent parfois en longueur, sur 3 ou 4 pages alors que
2 auraient suffit.
Lope de
Aguirre n'est plus un homme à la réputation sans tâche, alors qu'il doit fuir
le Pérou il rejoint l'expédition qui a pour objectif de découvrir l'Eldorado,
seulement voilà, Aguirre est un homme violent, en rupture avec l'autorité, il
va très vite se rebeller contre la couronne espagnole en 1560 et va pousser ses
compagnons à en faire de même, pourquoi, en effet, ne pourraient ils pas
obtenir la même choses que ses aristocrates qui s'enrichissent sur leur dos ?
Arthis
parviendra-t-il à contrer l'avènement du nouveau Messie ? Lapyris, maître de la
secte Corpus Christi, poursuit sa quête démente : la création d'un nouveau
Messie né des amours forcées d'Arthis et d'Hélène, soeur d'Aline, la compagne
du jeune photographe. Soutenu par les plus grandes puissances de ce monde,
qu'il s'agisse du Vatican ou du groupement des 300, sorte de gouvernement mondial
occulte regroupant les plus grandes banques internationales, Lapyris ne craint
plus rien ni personne. Même pas Arthis, qu'il a définitivement mis hors-jeu en
enlevant Aline qui attend leur enfant...
Ce soir-là,
Blandine et Fred reçoivent des copains dans leur appartement. Le premier qui
arrive, c’est Nico. Il se montre un peu stressé. Il faut dire qu’il vient de
prendre l’ascenseur avec une vieille de l’immeuble qui l’a bien gonflé en lui
posant tout un tas de questions ! Et cette déprime qu’il affiche n’ira pas en
s’améliorant lorsque son ex, Justine, se pointera, suivie un peu plus tard de
son nouveau copain, un certain Alex...
Le rouquin
Jo, pré-ado et pré-pubère, porte un immonde appareil dentaire et exhibe de
flamboyants boutons d’acné. Le noir Kinchouka, pré-ado et pré-pubère (bis),
porte des lunettes post-soviétiques et un bonnet vert trop craignos. Tous deux,
évidemment puceaux, partagent une véritable idolâtrie pour les filles, les culs
des filles, les strings des filles, les jeans taille basse, les nichons, les
culs, les bouches pulpeuses, les poitrines opulentes et les culs aussi. Leur
unique objectif du quotidien, vers lequel ils tendent, de toute leur âme :
mâter ou tâter de la meuf à poil.
Alex, alias
Terry, est au fond du trou. Sa vie professionnelle est un calvaire, sa vie
conjugale un désastre et il réfrène de plus en plus difficilement ses pulsions
sexuelles. Pourtant, il semble qu’une lueur d’espoir se manifeste dans la
grisaille. En effet, tous ceux qui sont la cause de ses malheurs meurent un par
un, massacrés par un mystérieux tueur.
Kimberley
est une jeune étudiante de 16 ans un peu mal dans sa peau. Le fait qu’on la
surnomme Skim à cause de son surpoids n’est pas la seule chose, mais ses
parents sont divorcés et elle traîne un mal de vivre qui se voit dans ses
atitudes et sa relation aux autres. Sa passion elle peut la vivre avec sa
meilleure amie, Lisa. Toute deux elle s’adonne à l’astrologie, les tarots
divinatoires et à la Wicca une sorte de sorcellerie en faisant des messes
noires.
Simon et
Anne file le parfait amour et tout va pour le mieux entre eux. Enfin cela c’est
ce que pense Simon, car sans qu’il le voit venir, Anne le quitte. Il va alors
tout faire pour la suivre et va la guetter dans tous ses faits et gestes. Il se
postera tous les soirs pendant de longs mois en face de son appartement dans le
hall d’un hôtel dont le réceptionniste deviendra un ami.
Pendant la
journée Simon continue son travail de chercheur et une découverte lui permettra
peut être de sauver la situation.
Ce one shot
démarre sur une histoire classique d’un couple se séparant, et l’on suit
l’évolution de chaque individu séparément. On se dit alors que l’n va avoir à
faire à une histoire d’amour qui finira bien ou mal mais sans plus. Et là
rebondissement, au milieu de l’album, le récit devient plus fantastique tout en
restant ancré dans le réel. Mais je ne vous en dit pas plus pour ne pas vous
gâcher la surprise. Ce changement de ton est très bon car du coup cela relance
l’intérêt pour la lecture de la fin de l’album. C’est vraiment très bien vu. Le
dessin est assez simple et plutôt agréable.