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24 novembre 2008

QUELQUES ALBUMS DE DECEMBRE 2008

Pandemonium Tome 2 : Le tunnel. Scénario Bec. Dessin Raffaele. Editions Soleil.
Dans les années 50, aux Etats-Unis, la petite Cora est malade. C’est la tuberculose et elle a besoin d’une cure dans un sanatorium. Celui de Waverly Hills est réputé et Dris, sa mère infirmière pourra y travailler. D’autant qu’elle connaît l’hôpital… Quand elle était petite, elle y avait été soignée. Mais dès le départ, il se passe de drôles de choses dans cet établissement. La petite voit des gens qui sont morts, et d’horribles rumeurs courent sur de expérimentations médicales pratiquées dans les locaux sordides. Le lieu semble détenir un effroyable secret. Second tome d’une excellente série d’horreur qui réussit à distiller l’angoisse au fil des pages. Frisson garantis pour les amateurs. A noter que le premier tome était sorti aux humanoïdes associés. 

Corpus Hermeticum 4 : Les aigles du crépuscule. Scénario Mikis. Dessin Alcatena. Collection Terres Secrètes. Editions Soleil.
En 1812, vaincus par un terrible hiver et les maladies, les troupes napoléoniennes –du moins ce qu’il en reste- se retirent de Russie. Au cours de la débâcle, un prêtre arrive à recruter quelques soldats et les embarque dans une curieuse chasse au trésor. Mais la fortune est cachée dans un château des Carpates. Les mercenaires acceptent la mission et les ennuis commencent. La route est semée d’embûches comme des loups avec des griffes d’acier dressés pour tués. Et évidemment, le château est occupé par un personnage qui détient –dit-on- de terribles pouvoirs. Arriveront-ils à sortir vivant de cette entreprise ? Un nouveau one shot fantastique autour du mystérieux ouvrage le « Corpus Hermeticum ». Bien construit, on trouve traité dans ce récit des thèmes classiques comme le vampirisme mais traité à une période de l’histoire plutôt originale. Un joyeux mélange de mythes et de genres avec un dessin qui fait penser un peu aux bd de gare en petits formats, un peu en crayonné avec des hachures pour les scènes d’action comme dans les bd des années 50... Cela contribue en plus de l’encrage épais et des jeux d’ombre à installer une atmosphère lourde. Un agréable moment de lecture.  

Au revoir Monsieur. Scénario Mau. Dessin Mabesoone. Editions Casterman.
En Provence, la grand-mère d’Augustin est morte. Cette forte femme s’occupait d’une exploitation vinicole. Elle n’était pas facile mais était respecté par ses employés. Mais au sein de sa famille ce n’était pas la joie : une fille complètement effacée face à un gendre alcoolique et endetté qui voulait d’ailleurs vendre la propriété. Du coup, on se demande si elle est vraiment tombée par accident dans l’escalier… Un superbe huis clos familial étouffant à souhait avec un dessin en noir et blanc violent en style crayonné. 

Thorgal Tome 31 : Le bouclier de Thor. Scénario Sente. Dessin Rosinski. Editions Le Lombard.
Jolan, le fils de Thorgal et les autres jeunes sélectionnés poursuivent leurs épreuves auprès du mystérieux magicien Manthor. La prochaine est redoutable : il s'agit ni plus ni moins d'entrer dans Hasgard, le domaine des Dieux et de dérober le bouclier de Thor. Pendant ce temps sur Terre, le fils de Kriss de Valnor, Aniel, élevé par Thorgal et Aaricia est enlevé... Yves Sente a bien repris le flambeau de Van Hamme sur le scénario. C'est intéressant, on nage en pleine mythologie nordique, et le dessin de Rosinski est toujours merveilleux, en couleurs directes. De très belles planches, parfois véritables tableaux pour servir une vraie histoire... L'aventure de Thorgal continue, le pari de la relève est gagné.

Les voisins du 109 : samedi. Par Coyote et Nini Bombardier. Editions Le Lombard.
Il y a les gothiques, il y a les deux lesbiennes, et puis la mamie qui fait du pot au feu pour tout un régiment et qui raconte ses histoires de guerre, Bref, tout un éventail de personnages pittoresques, une galerie de portraits amusante et attachante. A tous les étages il y a de quoi voir dans cet immeuble qui évoque le chanson de Renaud « Dans mon HLM ». Venez visiter, c'est drôle et bien vu avec ce deuxième opus un peu coquin.

Capricorne 13 : Rêve en cage. Par Andreas. Collection Troisième vague. Editions Le Lombard.
Capricorne, le détective de l'étrange rêve... Et son rêve est plutôt bizarre. Il revoit ses ennemis et des personnages croisés lors de ses précédentes aventures. Le tout dans un songe à  la  "Alice au pays des merveilles", en plus glauque et trash tout de même. Un voyage hallucinant dans un monde qui a sa propre logique, un voyage graphique aussi puisque chaque page est séparé en un quadrillage de 20 cases, des barreaux d'une cage avec lesquels Andréas joue à merveille. Un nouvel album expérimental envoûtant.

Le meilleur des pieds Nickelés. Par Forton et Pellos. Editions Vents d’Ouest.
Créés par Forton en 1908, les Pieds Nickelés sont un monument du 9e art. En 1948, ils ont été repris avec brio par Pellos qui a poursuivi les aventures délirantes et échevelées de Croquignol, Ribouldingue et Filochard. Ils ont donc 100 ans et Vents d'Ouest a décidé de leur consacré un spécial anniversaire en rééditant dans un bel album 11 aventures de Forton et Pellos comme « les Pieds Nickelés se débrouillent », « ont la belle vie », « s'évadent », « en Angleterre », etc. Des histoires avec dessin en noir et blanc sans phylactère mais avec un texte en de 6-7 ligne en dessous... Bref, la bd comme autrefois.

Sherlock Tome 2 : Les coquelicots du Penjab. Scénario Convard et Adam. Dessin Le Hir. Editions Glénat.
Tout commence par la disparition d’un chat et une leçon de déduction classique dans les aventures de Sherlock Holmes. Le chat de la sœur de Mme Hudson a été enlevé. Sherlock remonte jusqu’au restaurant chinois de M. Mu qui sert autre chose que du lapin dans les assiettes des clients. Au sous sol, une fumerie d’opium et évidemment, notre héro se laisse aller à ses penchants pour les drogues. Jusqu’à ce qu’un crime soit commis dans la fumerie. Une enquête épineuse qui le conduira avec le Dr Watson jusqu’aux Indes. Bonne aventure  dans l’univers Holmésien avec un détective aux allures de jeune homme. 

La Bible 1 L’ancien Testament Genèse partie 1. Scénario Dufranne et Camus. Dessin Zitko. Couleurs Davidenko. Collection Ex-Libris. Editions Delcourt.
Il fallait oser faire la Bible en BD car le sujet religieux est sensible. La version reprise est celle de Louis Ségond, théologien suisse qui a traduit   la Bible en Français à partir des textes originaux au 19e et l’album est préfacé par Frédéric Lenoir rédacteur en chef du « Monde des religions ». L’aventure a donc des cautions de sérieux. L’exercice est intéressant même s’il a fallu faire des choix dans le récit. On retrouve dans cette première partie des passages essentiels, patrimoine de l’Humanité. Car que l’on soit croyant ou pas, la Bible reste une référence universelle. On retrouve donc Adam et Eve, Caïn et Abel, Noé, la destruction de Sodome et Gomore et d’autres épisodes marquants. Le dessin réaliste est somptueux. Bref, c’est presque « la Bible pour les nuls », un ouvrage intéressant pour ceux qui veulent avoir un aperçu de ce qu’est la Bible   sans se plonger dans sa lecture.  

Taras Boulba , d’après l’œuvre de Nicolas Gogol Volume 2. Par Morvan, Voulyze Kordey et Peng. Editions Delcourt.
Le terrible cosaque Taras Boulba est en colère. Il aimerait que ses fils connaissent le combat et la guerre mais aucune n’est prévue. Mais ce n’est pas un problème pour le guerrier… Il prend le pouvoir et trouve un ennemi en Pologne en se basant sur des rumeurs… La machine infernale est lancée. Au programme : massacre dans les villages. Second volume de la fidèle adaptation du roman de Nicolas Gogol, un récit dramatique cruel et féroce qui bénéficie de la force du trait de Kordey. Un pari réussi.  

 

Jimmy l’apprenti croquemitaine. Par Civiello. Collection Jeunesse. Editions Delcourt
Le jeune Jimmy a trouvé sa vocation : devenir croquemitaine et faire peur aux enfants. Mais cela demande une initiation et des épreuves. Humphrey, le croquemitaine en titre, qui rêve de retraite, emmène donc le jeune Jimmy sur la montagne pour rencontrer Argyl le vénérable qui permettra à Jimmy de découvrir sa plus grande peur. Civiello continue son incursion dans les histoires pour enfants avec succès. Couleurs directes et graphisme élégant qui donne une ambiance de conte horrifique mélangeant un peu l'étrange Noël de M. Jack et Oliver Twist. Un superbe résultat.

Les chevaux du vent Première partie. Par Lax et Fournier. Collection Aire Libre. Editions Dupuis.
Bienvenue dans le quotidien d’une famille qui vit aux pieds de l’Himalaya, en Indes, à fin du 19e. Il y a le père Calay, la mère et trois fils. Le plus jeune, Kazi est sourd muet et les enfants du village sont assez cruels avec lui... Au point qu’une blague tourne mal et l’enfant manque de se noyer. Le père à contre cœur décide de l’envoyer dans un monastère ; il culpabilise d’avoir de l’abandonner... Quelques années après, les deux frère Resham et Basanta sont amoureux de la même fille Mina. Evidemment, ce n’est pas celui qu’elle préfère qui doit l’épouser… La famille s’en trouvera à nouveau divisée… Lax et Fournier signent ici une très belle histoire de famille sur fond de colonialisme britannique. Un scénario limpide qui se déploie sans heurt, des dessins empreints de poésie… Une petite merveille.

Le jardin des glaces. Par Servais. Collection Aire Libre. Editions Dupuis.
Une jeune étudiante essaie de rencontrer Arnold Francart, un vieil aventurier des pôles à la retraite. Mais l'explorateur n'est pas facile à approcher. Après son dernier voyage qui a mal tourné, puisque le jeune qui est parti avec lui a été tué par un ours, il s'est retranché dans son mutisme et surtout dans son jardin. A la retraite, il passe en effet tout son temps à s'occuper de ses fleurs. Mais la jeune fille et tenace et veut l'apprivoiser pour savoir ce qui s'est réellement passé sur la banquise lors de sa dernière mission. Servais quitte les bois pour la banquise et force est de reconnaître qu'il y est très à l'aise. Toujours avec un dessin détaillé, il nous conduit dans les méandres de l'esprit humain dans un thriller psychologique intriguant sur fond de réchauffement de la planète. Une belle histoire et de sublimes graphismes.

Yoko Tsuno : la frontière de la vie. Scénario et Dessin Roger Leloup. Editions Dupuis.
Yoko Tsuno reçoit une lettre lui demandant de se rendre en Allemagne, dans la vieille cité de Rothenburg. Son amie Ingrid est au plus mal. Elle s'affaiblit, sans raison apparente... Comme si la nuit un vampire venait la mordre. Mais Yoko n'a que faire des superstitions ; il doit y avoir une explication plus rationnelle. Son enquête la conduira dans les sous sols de la ville à la rencontre d'un scientifique qui vit un véritable drame. Une des meilleurs albums de Yoko qui réunit tous les ingrédients qui font le charme de la série : énigme scientifique, enquête avec fausses pistes, humanisme et amitié... Une réédition en grand format et avec en bonus des textes explicatifs sur les dessous de l'aventure.

L’heure la plus sombre vient toujours avant l’aube. Par Emmanuel Moynot. Editions Futuropolis.
Marié, trois enfants, Jean Claude passe sa vie sur les routes. Il est camionneur. Nouria elle, travaille dans un resto sur une aire d’autoroute. Son fils est en tôle, elle vole de la marchandise à son patron pour la revendre. Ce dernier le découvre, lui fait du chantage pour coucher avec ; Et quand elle récidive, il veut la dénoncer aux flics. Elle l’insulte, il la frappe. C’est là que JC intervient. Il embarque Nouria et l’emmène chez un pote à lui, à l’abri pour quelle puisse refaire sa vie. Evidemment ils finissent par tomber amoureux. Et c’est le début des ennuis pour JC. Il refuse des contrats pour passer plus de temps avec Nouria, sa femme le quitte et lui interdit de revoir ses enfants… Sa situation se dégrade vite et il devient possessif envers Nouria. Les routiers sont sympas ! Moynot nous raconte une belle histoire d’amour dramatique qui aurait fait un bon scénario pour Claude Sautet par exemple. Deux personnes mal dans leur vie qui se trouvent et se perdent… D’ailleurs le ton est donné dès la phrase d’accroche de l’album : aux femmes qu’on veut sauver et à celles qui se sauvent. Voilà, tout est dit. 

Lulu Femme Nue livre 1/2. Par Etienne Davodeau. Editions Futuropolis.
Lulu a pété les plombs. Partie pour postuler à un énième emploi, cette mère de famille quadragénaire n’est jamais revenue à son domicile. Que lui est il arrivé exactement ? Autour d’une table de jardin ses amis évoquent son histoire et essaient de reconstituer ses deux semaines d’absence. On apprend qu’elle n’arrivait pas à retrouver de travail et qu’elle en avait un peu marre de sa vie. Du coup, petit coup de folie, elle s’octroye quelques jours d’errances et fait des rencontres. Davodeau réussit tout ce qu’il touche ! Après « les mauvaises gens » et « un homme est mort », cette histoire profondément humaine est passionnante. Ne serait-ce que par le choix d’une narration en puzzle puisque chacun raconte ce qu’il sait de la cavale de Lulu. On est donc accroché dès le début, impatient d’en savoir plus, d’avoir tout reconstitué. Et puis il y a toujours l’authenticité des personnages qui prennent de l’épaisseur au travers des petits gestes insignifiants du quotidien et la tendresse que l’auteur porte sur eux et nous transmet. Vivement la suite.

 

-Bienvenue chez les Ch'tis. Adaptation de Veys. Dessin Coicault. Editions Delcourt.
En entendant le titre de la chronique vous vous êtes dit « encore un pur produit de marketing » et vous n’avez pas tout à fait tort. En effet cet album reprend scène par scène le déroulement du scénario du film de Dany Boon. Les personnages sont même caricaturés pour coller au plus près des acteurs. C’est donc la véritable BD du film. Les fans apprécieront sûrement mais, cette BD fait vraiment double emploi avec le film et elle donc un intérêt que peu évident. A noter tout de même que Dany Boon, la production du film et tous les ayants droit font don de l’intégralité des profits réalisées avec la vente de ce livre a des associations caritatives.

-Agenda Vuillemin 2009. Editions Drugstore.
Fin d’année oblige, les agendas sont de retour, comme le père Noël et les crises de foies. Drugstore nous offre (enfin plutôt nous vend) l’agenda ultime qui rendra jaloux tout le monde, celui dessiné par le pape de la ligne crade, j’ai nommé Vuillemin. Toutes les semaines sont illustrées d’un gag du maître. C’est toujours limite, souvent drôle et irrévérencieux en bref c’est l’agenda qu’il faut posséder pour être mal vu des bien pensants.

-Le collège invisible Tome 8 : Lostum. Scénario Ange. Dessin Donsimoni. Editions Soleil.
Guillaume, l’apprenti sorcier, doit se rendre ce matin dans son nouveau collège, en compagnie de ses amis. Ils sont 6 au départ mais arrivé devant l’établissement, ils ne sont plus que 3. Apparemment un problème de passage intermondes s’est produit et du coup Guillaume se retrouve avec son amoureuse Capucine, Thomas son ami lycanthrope et son dragonnet Dragounet dans un monde parallèle totalement inconnu. Tandis qu’ils tentent d’échapper aux dangers qui les menacent, leur sauvetage se met en place. Cette série est toujours très agréable à lire et on retrouve régulièrement avec plaisir notre apprenti magicien à lunettes et ses amis. Mais cette fois-ci il faut tout de même préciser que le scénario est décevant. En effet il est simpliste et n’offre que peu de rebondissements. Le dessin de Donsimoni est quant à lui toujours sympathique et se laisse lire sans problème. Ce huitième tome s’essouffle donc un peu et on espère que les suivant redonnera un peu de peps à cette série fort sympathique.

-Star Wars The clone wars aventures 1 : les chantiers de la destruction. Editions Delcourt.
Nous sommes au début de la guerre des clones. Les armées de la république se rendent compte lors d’un combat perdu dans l’espace que la flotte de leurs ennemis les séparatistes est beaucop plus fournit que la leur. La république va alors envoyer un groupe de mercenaires dirigés par Obi Wan Kenobi et Anakin Skylwalker sur la planète ou sont construts les vaisseaux ennemis afin qu’ils puissent détruire les chantiers. Mais cette tâche sera beaucoup plus ardue qu’elle en a l’air. Le scénario de cette histoire originale, n’est pas extraordinaire mais se laisse tout de même lire facilement, mais le côté le plus mauvais de cette BD, c’est le dessin. Il est vrai que le design de la série Clone Wars est un peu spécial mais ici le niveau du graphisme est bien en dessous de celui de la série animée car les personnages sont parfois disproportionnés et on a parfois même du mal à les reconnaître d’une case à l’autre. Les aventures de SW se suivent mais ne se ressemblent pas. Cette série est à réservée exclusivement aux fans.

-Les sisters Tome 2 : A la mode de chez vous. Scénario Cazenove et William. Dessin William. Editions Bamboo.
Marine à 8 ans et Wendy sa sister en a 14. Bien sûr elles n’ont pas les mêmes occupations. La grande pense aux fringues, aux mecs, aux copines et la petite ,ben ,elle essaye de tout faire comme sa grande sœur, ce qui a bien sûr le don d’énerver cette dernière. Mais malgré quelques crépages de chignons en règle, elles savent très bien s’entendre toutes les 2 afin de faire des bêtises en commun. Sisters pour la vie. Alors, j’étais totalement passé à côté du prmier tome de cette série et je le regrette amèrement car c’est vraiment excellent. Le dessin est magnifique, tout en rondeur et en couleurs, fait penser un peu à celui de Julien Neel (Lou) mélangé à celui de Virginie Augustin (Alim le Tanneur). De leur côté les gags sont souvent hilarants et bien sentis. J’ai aussi beaucoup apprécié le fait que les auteurs fassent parler leurs héroïnes avec le langage courant de notre époque, cela ancre parfaitement cette série dans le présent. C’est donc une très bonne surprise que nous offre Bamboo, surprise qu’il ne faut absolument pas laisser passer.

-Malika Secouss Tome 9 : Alcastar. Par Téhem. Collection Tchô. Editions Glénat
Il y a du nouveau dans la cité des pâquerettes. En effet, la mairie a décidé d’installer des halls d’immeuble factices pour que les jeunes puissent les squatter. Un soir Malika et ses amis se retrouvent enfermés dans une de ses boites de ciment en compagnie de 3 stars de la chanson. Tous se retrouvent après que la construction ait été enlevée par un hélicoptère dans une cour fermée entourée de caméras. On leur apprend alors qu’ils ont été choisis pour devenir les concurrents d’une nouvelle télé réalité Alcastar. C’est la première histoire longue de Malika qui nous arrive et du coup on est un peu déçu. En effet même si Téhem essaye de mettre un gag par planche pour respecter le système de lecture  de ces autres albums, il n’arrive pas à trouver un rythme intéressant pour son histoire. C’est dommage car les personnages sont toujours aussi sympathiques et drôles mais on a du mal à accrocher. Malika est donc de retour, elle est énervée et elle vous fera rire.

-Les petits rien de Lewis Trondheim Tome 2 : Le bonheur inquiet. Par Lewis Trondheim. Collection Shampooing. Editions Delcourt.
Trondheim nous revient avec un de ses albums fait de chroniques et d’anecdotes qui jalonnent sa vie de tous les jours. Mais ne vous attendez pas à de grandes aventures pleines de dangers et de rebondissements à tout va. Il nous raconte juste des petites pensées journalières, des moments de bonheur ou au contraire de dégout. C’est simple mais ça fait souvent mouche. En effet on se prend régulièrement à rire ou à penser à une de nos propres anecdotes et c’est très agréable. Bien sûr ce n’est pas le prix du meilleur scénario que l’auteur recherche mais il nous amuse et nous fait nous évader.

-La vie à deux mode d’emploi Tome 2 : Loisirs, détente et oisiveté. Scénario Véra. Dessin Gildo. Editions Vents d’Ouest
Cette série est faîte sur le principe de comparaison entre les hommes et les femmes. En effet chaque double page parle d’un même sujet qui est traité sur la page de gauche du point de vue des femmes et sur celle de droite le même problème vu par les hommes. Chaque planche est donc un gag. Autant vous dire que cela ne m’a pas vraiment plu. Les gags sont un peu légers et je trouve que le dessin manque un peu de précision et de décors. Je suis peut être un peu trop critique donc je vous laisse vous faire votre opinion.

-Les grandes amours contrariées Scénario Cauvin. Dessin Bercovici. Editions Dupuis
-Les naufragés Scénario Cauvin. Dessin Brétécher. Editions Dupuis
-Le vieux Bleu Scénario Cauvin. Dessin Walthéry. Editions Dupuis
Un des auteurs les plus prolifiques de Dupuis, qui fournit le plus de matière au journal Spirou est sans conteste Raoul Cauvin. Les éditions Dupuis ont décidé de le mettre à l’honneur en cette fin d’année en rééditant 4 albums mythiques du maître. Les naufragés parait à partir de 1968 dans les pages du journal Spirou sous le pinceau de Claire Brétécher. Cauvin dans cette toute première série de sa carrière, raconte les mésaventures d’un marin qui fait couler son navire et qui se retrouve avec ses collègues en plein milieu de l’océan. Ils vont devoir survivre dans ce milieu hostile. Les grandes amours contrariées racontent quand à elles les coulisses des grandes aventures amoureuses de l’histoire. En effet qui n’a pas voulu un jour être une petite souris afin de voir ce que l’on de doit pas connaître, c’est le principe de cette série. Bercovici et Cauvin nous racontent par exemple la vraie histoire d’Adam et Eve, la relation qu’entretenaient Marat et Charlotte Korday, ou la réaction de la belle au bois dormant lorsque son prince charmant la réveille. C’est très drôle et bien vu, et le dessin de Bercovici fait déjà penser à celui des femmes en blanc, alors que les premières planches de cette série ont été réalisées en 1979 alors que ce prolifique dessinateur n’avait que 15 ans. Le vieux bleu nous plonge lui de plein pied dans le monde de la colombophilie qui est l’élevage des pigeons voyageurs, sport national en Belgique. Cette série met aux prises deux vieux bonhommes, Jules et Achille, qui se tirent dans les pattes afin d’être le meilleur. Le dernier tome paru est la réédition de Pauvre Lampil, qui raconte de façon caricatural la vie du dessinateur ami de Cauvin Willy Lambil. Ces quatre pépites sont indispensables pour ceux qui veulent connaître les œuvres de jeunesse de ce grand auteur. Les 4 BD sont superbes et Dupuis pour Noël a même créé un coffret les regroupant toutes. Courrez lire ou relire ces BD qui n’ont pas pris une ride et qui sont toujours aussi drôles. Indispensable !!!!!!

-Plan drague nouvelle génération Tome 2 : Franche connexion. Scénario Cazenove et Wingrove. Dessin Wozniak. Editions Bamboo
Il est bien loin le temps ou pour trouver l’âme sœur d’une vie ou juste une compagnie d’un soir il fallait écumer les lieux festifs et dépenser pas mal d’argent pour essayer d’attirer la proie convoitée. Maintenant il suffit d’un ordinateur, d’une connexion Internet et le tour est joué. Les héros de cette série sont des accros de ce style de rencontres via l’écran. Mais ils ne sont pas toujours les meilleurs exemples à suivre car ils se prennent plus de râteaux que vous pourriez en trouver dans un magasin de jardinage. Les gags de ce nouvel opus sans être d’une grande originalité sont plutôt sympas et agréable à lire. Le dessin de Wozniak fonctionne aussi parfaitement pour ce style d’album. Célibataires précipitez-vous, ce livre peut vous apportez les recettes de l’amour.

-Exterminateur 17 Tome 4 : La trilogie d’Ellis. Scénario Dionnet. Dessin Baranko. Editions Casterman
Exterminateur 17 est un androïde-soldat conçu pour mener les guerres en lieu et place des êtres humains. Il est le tout premier d’une longue lignée, imaginé par un savant qui lui a donné vie en utilisant ses propres cellules. À la mort de son géniteur, une obsession gagne le robot : libérer ses frères mécaniques du joug humain. Les détenteurs du pouvoir tentent alors par tous les moyens de l’anéantir. L’Exterminateur 17 parvient pourtant à ses fins, avant de disparaitre mystérieusement… C’est sur Ellis qu’il choisit de faire son retour. Cette planète fait partie du système Espoir et elle accueille comme son ancêtre new-yorkaise les migrants humains qui ont choisi d’y créer une nouvelle société. Mais plutôt que de concevoir une cité paisible et équilibrée, les terriens ont exporté le modèle criminel de leur Terre nourricière. On retrouve, effectivement, sur Ellis les descendants des mafias japonaises, russes et italiennes. Au moment de l’arrivée de l’humanoïde, cette dernière caste est représentée par Don Alessandro, le plus puissant des descendants de la Cosa Nostra. C’est d’ailleurs lui que l’Exterminateur 17 cherche à rencontrer. Se débarrasser de sa garde rapprochée est un jeu d’enfant, mais une fois le contact établi, il épargne mystérieusement le puissant seigneur de la cité. Pour toute reconnaissance, Don Alessandro téléporte notre destructeur dans une arène pour y affronter trois adversaires mythiques… Attention, ne vous faites pas prendre. Bilal a dessiné le premier tome de cette série en 1979. Pour la sortie de ce tome 4, il a en plus refait les couvertures de la quadrilogie. Mais les fans seront surpris en voyant que le dessin des planches est complètement différent du style de Bilal. Baranko a un style très classique sans éclats particulier. Par contre, on se demande à la lecture, pourquoi Dionnet a ressenti le besoin de faire une suite à son one-shot. L’histoire peine à trouver ses marques et la lecture est assez ennuyeuse. Si vous ne connaissez pas encore l’exterminateur, le premier tome devrait vous ravir, les suivants sont eux dispensables.

-Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Père Noël. Scénario Panetier. Dessin Madaule. Editions Soleil.
Pourquoi le père Noël est rouge ? Que fait-il le reste de l’année ? Et la mère Noël quel est son rôle dans tout ça ? Voilà quelques exemples de ce que vous pourrez trouver dans cet album drôle, au dessin simple mais efficace, album auquel on ne reprochera que le temps de lecture trop court. En effet vous l’aurez fini en quelques minutes mais a la fin de votre lecture, le gros bonhomme en rouge n’aura plus de secrets pour vous.

-Ghost Money Tome 1 : La dame de Dubaï. Scénario Smolderen. Dessin Bertail. Editions Dargaud.
C’est en 2020 que Chamza sauve peut-être la vie de Lindsay, une jeune londonienne qui risquait d’être emportée par un mouvement de foule lors d’une manifestation. Un hasard, à n’en pas douter, puisque la dame de Dubaï, l’une des plus riches femmes du monde, n’aurait jamais dû croiser le chemin de la petite anglaise. Et pourtant, Chamza semble se lier d’amitié avec Lindsay, qui elle-même nourrit des sentiments plus troubles pour son amie. Petit à petit, les deux femmes vont apprendre à se connaître, de parties de shopping à l’autre bout du monde (les transports sub-orbitaux sont bien pratiques !) en soirées mondaines très jet-set. La vie de Chamza semble bien peu compliquée, mais sous les frivolités se cache pourtant un bien étrange secret concernant l’origine de sa fortune. Une fortune qui pourrait bien trouver sa raison d’être dans les attentats du 11 septembre 2001. C’est en tout cas ce que pensent les services secrets américains qui pourchassent la dame de Dubaï. Smolderen part d’une légende (le trésor de guerre d’Al Quaïda après le 11 septembre) pour créer sa nouvelle série de thriller d’anticipation. Ce premier tome est comme souvent un tome de présentation et de mise en place de l’univers et des personnages, mais on sent déjà que cette série peut devenir un classique du neuvième art. Le dessin fin, précis, racé de Bertail est excellent et cela donne de magnifiques planches. Ce premier tome est vraiment excellent et on attend avec impatience la suite de ce récit d’espionnage qui promet de bonnes heures de lecture.

-Suckle. Par Dave Cooper. Collection Outsider. Editions Delcourt.
Ce recueil des histoires de Dave Cooper contient deux histoires très sexuelles. La première met en scène un petit personnage orphelin du désert Basil qui est à la recherche d'une histoire d'amour, jusqu'à ce qu'un orgasme géant ne donne sens à sa vie... Dans la seconde Knuckle, éjaculateur précoce incapable de contrôler sa vie, et Zev, son copain misogyne, vont découvrir que bientôt le monde sera dominé par des lesbiennes qui complotent contre les mâles. Dave Cooper a un univers très trash, totalement tourné vers le sexe ce qui bien sûr classe cet album dans les ouvrages interdits aux mineurs. Outre cet univers qu’il faut accepter, les histoires (en particulier la première) sont un peu difficiles à suivre et assez répétitives ce qui lasse rapidement lors de la lecture. C’est un ouvrage vraiment particulier qu’apprécieront vraiment les seuls fans de cet auteur.

-L'île. Par Olivier de Résséguier. Collection Jeunesse. Editions Delcourt.
Pitchoune et son papa vivent dans une île où se mélangent les gens aux géants tels qu'eux. Bergers, ils aiment contempler la nature et prendre soin des animaux. Alors, lorsque non loin de là, un ours blanc, paniqué sur un bout de glaçon échappé de la banquise, se fait attaquer par des pirates, ni une ni deux, papa géant vient à la rescousse du naufragé. Depuis, Pitchoune n'a qu'une idée en tête : faire du nouveau venu son ours en peluche...
Pleine de tendresse, cette histoire aborde la question de la solitude et de la différence, ainsi que de la volonté caractéristique des bambins à vouloir plier leur entourage à leurs moindres désirs. Dans le difficile exercice de l’histoire racontée aux petits, Olivier de Rességuier passe l’examen avec succès en choisissant un sujet proche de leurs préoccupations. C’est un bien bel album en couleurs directes qui peut devenir un cadeau de Noël idéal pour un enfant de 6,7ans.

-Messiah Complex Tome 2 : Nocturnes. Scénario Alex de Campi. Dessin Eduardo Cana. Editions Les Humanoïdes Associés.
Au 25ème siècle l’humanité a colonisé une grande partie de l’univers et forme un empire où l’espérance a semble-t-il fuit. L’empire de la nouvelle Rome se montre intransigeant sur le plan des libertés individuelles.Les citoyens attendent tous la venu d’un nouveau messie pour venir leur apporter un monde nouveau. Et ce messie est sur le point de venir en la personne d’une jeune fille de quatorze ans. L’empire a eu vent de cette nouvelle et tente de mettre la main sur cette jeune fille. Mais la résistance veille et fait appel à un prince déchu pour la sauver. Mais cet homme est-il le bon individu pour réussir cette mission, tant sa propension à l’autodestruction est forte ?  Le second tome de cette série de SF vient de sortir et je dois dire que je suis un peu déçu. En effet le premier tome lançait une série intéressante mais ce nouvel opus ne fait pas beaucoup avancer l’intrigue. On apprend tout de même à connaître un peu mieux les personnages mais le tout est un peu creux. Le dessin lui est toujours un peu figé et parfois maladroit mais les couleurs bien maîtrisées embellissent les planches. On attend donc une suite plus pêchue pour nous redonner l’envie de poursuivre la lecture de cette série.

-L'héritage du Colonel. Scénario Carlos Trillo. Dessin Lucas Varela. Collection Mirages. Editions Delcourt.
Dans l’Argentine des années 80, comme chaque midi, Elvio Gustavino se hâte d’aller rejoindre sa tendre fiancée, sa Luisita : une poupée qui trône dans la vitrine d’un petit antiquaire de la rue voisine. Il économise patiemment pour tenter de la soustraire à l’avide commerçant. Il se prive de tout, néglige son travail et pire : laisse sa mère impotente mourir à petit feu. Elle doit, en effet, se contenter de biens maigres festins et s’endort gavée de tranquillisants pour laisser à son fils le loisir de rejoindre à la nuit tombée l’élue de son cœur. Ce soir, pourtant, Luisita le provoque en salissant la mémoire de son défunt père, un militaire zélé de la junte. Elvio se souvient alors que ce capitaine ramenait du travail à la maison : d’abord un entraînement sur poupée pour perfectionner les techniques de son labeur quotidien de tortionnaire ; ensuite le passage à la pratique sur jeune militante communiste avec sévices sexuels à la clef. Le lendemain, en se rendant au ministère, notre petit fonctionnaire croit justement reconnaître la jeune femme que son père torturait il y a quelques années. C’est bien elle qui se rend, effectivement, chez les Gustavino pour présenter l’addition. La pauvre veuve n’y résiste d’ailleurs pas. Ce jour là, Elvio perd une mère mais gagne le gros lot : l’argent d’une assurance vie et donc sa poupée… Glauque, malsain et choquant voilà les adjectifs qui viennent immédiatement à l’esprit lorsqu’on lit cet album car en effet les agissements du héros sont assez atroces et dérangeants. Mais petit à petit on arrive à comprendre pourquoi il est tellement dérangé et comment sa jeunesse l’a transformé pour le transformer en monstre. Le dessin parait enfantin à la base mais Varela ne prend pas de pincettes et ne suggère rien des situations extrêmes et des actes de barbarie. C’est un album violent qu’il ne faut surtout pas mettre dans les mains des plus jeunes, mais c’est aussi une œuvre intéressante qui nous prend aux tripes du début à la fin.

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