QUELQUES ALBUMS DE MARS 2008
Mia. Scénario et Dessin Man.
Editions Dargaud.
Mia, jeune
adolescente de 16 ans est mal dans sa peau. Elle est atteinte d’une maladie
dont souffre beaucoup de ses semblables, l’anorexie. Son seul plaisir est de se
rendre à la bibliothèque et se plonger dans les livres. En plus, elle y croise
souvent ce beau garçon dont elle est tombée amoureuse. Un jour elle arrive au
lycée avec la ferme intention d’enfin lui adresser la parole. Mais à peine
s’approche-t-elle de lui qu’un inconnu le saisi par derrière et l’entraîne dans
une voiture. Mia tente de le défendre mais elle est à son tour maîtrisée et
enlevée. Tous deux se réveillent dans une pièce close d’une maison isolée.
Le point de
départ de cet album est surprenant. En effet on ne s’attend pas à ce coté polar
du récit. Le dessin est un bon mix entre le manga et la BD franco-belge. Un
petit bémol tout de même, la maladie de Mia est toute juste esquissée dans
l’histoire et un approfondissement sur les difficultés qu’entraîne cette
maladie aurait été le bienvenue.
Le complexe du Chimpanzé
Tome 2 : Les fils d’Arès. Scénario Richard Marazano. Dessin Jean-Michel
Ponzio. Editions Dargaud.
En 2035, sur
Terre, une capsule spatiale tombe au milieu de l’océan. Deux astronautes sont
retrouvés vivant à l’intérieur. Après analyses, tout indique que ces deux
hommes sont les fameux Neil Armstrong et Buzz Aldrin, les deux premiers humains
à avoir foulé le sol lunaire. Une mission part immédiatement vers la planète
d’où tout semblent venir : Mars. Dans ce second tome on va suivre deux
histoires en parallèle. Tout d’abord, l’arrivée du vaisseau sur la planète
rouge. Hélène et ses équipiers vont allez de surprise en surprise mais je ne
vous en dit pas plus. Pendant ce temps Sofia, la fille d’Hélène, se sent seule
et attend de pouvoir saluer sa mère.
Vous allez
me dire que je ne vous en dis pas beaucoup sur ce second tome, mais c’est
totalement voulu. Je vous dirais juste que cet album est aussi bon que le
premier, que dès la première case vous êtes happé et vous ne pouvez pas le
lâcher sans arriver à la fin, que vous lisez un thriller de SF extraordinaire,
bien mis en scène, avec moult rebondissements, que le dessin photo réaliste de
Ponzio fait toujours merveille, que les ambiances sont oppressantes, que tout
est bon dans cette BD, que lorsque vous arrivez à la dernière page, vous n’avez
qu’une envie, lire le troisième et dernier tome. Enfin bref, cette série est excellente,
c’est un véritable coup de cœur qu’il ne faut pas manquer.
A la veille
de la grande bataille spatiale contre l’Empire de Callystès, le sniper Preko
s’entretient avec Brigit Nielson dans ses appartements. Cette dernière lui
apprend que le général Brian North, célèbre pour sa réputation de dur à cuire,
n’est âgé que de 12 ans et qu’il est son fils. Pour bien cerner la destiné de
ce jeune prodige, dont tout indique qu’il est l’un des enfants de la prophétie,
elle se met à lui narrer sa rencontre, 12 ans plus tôt, avec son père, lui
aussi nommé Brian North. A l’époque, le commandeur North dirige l’Enclume, l’un
des vaisseaux les plus miteux de la flotte terrienne. Un manque de
considération certain découle en effet directement de sa gestion des ressources
humaines, et en particulier de sa propension à s’appuyer sur des snipers, jugés
trop indépendants pour toute mission de confiance. C’est alors que l’Enclume
arraisonne un vaisseau pirate transportant une énorme cargaison de « black
class », une substance hautement radioactive. Au moment où North s’apprête à
mettre le capitaine pirate à fond de cale, ce dernier se rebelle et lance un
ultimatum suicide à tout l’équipage…
L’inspecteur
Canardo s’ennui. A quelques mois d’une élection un député-Maire l’engage pour
suivre sa femme, convaincu que celle-ci le trompe… Ce qui ferait désordre dans la campagne. Et pendant cette filature, les morts
s’amoncèlent en ville. Les victimes ont toutes un rapport avec le cinéma et une
mystérieuse cassette vidéo semble avoir été volée à chaque fois… Bonne idée de
sortir ce Canardo à l’approche des élections municipales. Le thème est d’actualité, la
caricature est donc aisée. Un candidat conservateur et beau parleur, sa
femme prête à tout pour aider son mari, une candidate vert au discours
stéréotypée... Voila quelques uns des personnages savoureux de cette nouvelle
enquête. Après un tome 16, « Que la bête meurt », assez insipide, il faut bien le dire, on
espérait que la série reparte vers de meilleurs horizons. C’est presque chose
faite car ce 17e tome est un bon cru, riche en action et en
personnages bien croqués, bien qu'un peu trop caricaturaux. Quelques
traits de cynisme et quelques bonnes répliques nous rappellent tout le
potentiel de la série avec ce personnage de canard désabusé. Malheureusement, on devine
trop facilement où Sokal veut en venir et la fin n’apporte aucune surprise.
Bref, à trop forcer le trait, on évente l’énigme -puisque tout est dans le titre- et on tombe dans du classique.
C’est donc un Canardo en demi teinte qui nous donne de l’espoir pour la suite.
Une
archéologue découvre au Pérou, sur le site du Machupichu le trésor des Incas,
ou plus exactement le tombeau de leur dernier empereur. Elle doit sa découverte
au récit perdu d’un conquistador fait prisonnier sur le site au 16e
siècle. Seulement, le trésor attire les convoitises de marchand d’arts qui
dépêchent un mercenaire pour rafler le butin. Speed Indiana… Cette histoire
complète va à 100 à l’heure, à tel point que les situations peuvent paraître
superficielle ou caricaturales et qu’on a pas trop le temps de s’attacher aux
personnages ni aux éléments du scénario qui défilent très vite. Dommage car le
scénario d’aventure avait un bon potentiel.
Comment
écrire le roman ultime, celui qui reléguera les écrivains classiques au rang
d’amateur ? Comment se débarrasser (définitivement) d’une vieille tante
encombrante ? Mon pénis est-il de taille "normale" ? Pourquoi le
libraire n’expose-t-il pas mieux mes romans...? Telles sont les questions
existentielles qui taraudaient et taraudent toujours Marc Villard.
Dojo Tome 2 : Le Temple des
Arts Martiaux. Scénario Alexandre et André Amouriq. Dessin André Amouriq.
Collection Hour Sport. Editions Bamboo.
Attention
fans de sports en tous genres, les nouveaux albums des éditions Bamboo,
viennent d’arriver. Le rugby est tout d’abord à l’honneur, ou plutôt t’a
l’honneur. Ce nouveau tome reste dans l’esprit de la série, les dessins sont
excellents et les gags jouent beaucoup sur les clichés. La petite particularité
tout de même est que cet album l’équipe fétiche de la Paillar va faire le tour
de France afin de tenter de gagner le bouclier de Bacchus. On la retrouve donc
dans différentes régions avec toutes leurs particularités. C’est plutôt bien
vu.
Un nouveau
journal de BD vient de voir le jour, son nom Le Strip. 24 pages de BD, souvent
inédites de grands noms de l’humour tels que Maëster, Coyote ou Janin. A
travers ce journal, Le Lombard nous permet de découvrir ou de redécouvrir les
grandes séries d’humour de leur catalogue. Ce qui nous permet de retrouver avec
joie Litteul Kévin ou Mister President de Clarke mais aussi de jeunes séries
comme les Blattes ou Kinky et Cosy.
Ce premier
numéro est bien complet et très agréable à lire, il faut voir si les suivants
nous apporteront autant de bons moments de lecture que celui-ci. Le rythme de
parution est d’un exemplaire tous les deux mois et même son prix de lancement
vous fera rire : 1 euro.
Au cœur des
territoires interdits, dans un havre de paix au milieu du danger se trouve un
lieu qu'une force étrange isole des prédateurs et des éléments dont la colère
est sans fin... Dans cette oasis vit le peuple de la source. La source dont le
fluide est l'objet de toutes les vénérations. Depuis toujours, les territoires
interdits fascinent les habitants des terres d’Albruck. Lorsque le seigneur
d’Albruck organise un grand concours cartographique, le vieil Orzo et son ami
Homs, un colosse pour le moins taciturne, s’inscrivent sur-le-champ. Mais il
manque un membre à cette fine équipe: ce sera Alika, une voleuse accompagnée
d’un panda magique. Mais, pour elle, ne serait-ce pas plutôt un «retour à la
source»… ?
Le
Scrameustache et Khéna reçoivent une délégation de Galaxiens sur Terre. Tous
squattent chez Tonton Georges qui n’est pas loin de pêter un plomb. Un jour ils
aperçoivent une boule de lumière qui s’écrase dans la forêt proche. Ils
découvrent alors une jeune elfe évanouie. A son réveil elle a perdue la
mémoire, le Scrameustache va alors faire
une remémoration de son subconscient. Myrtille la petite elfe doit gagner les
pouvoirs d’une reine elfe en fin de vie et pour cela elle doit lui rendre un
peu de vigueur. Le seul moyen est d’utiliser le régénérateur du Scrameustache.
Mais le chemin pour arriver auprès de l’extra terrestre ami de Khéna est semé
d’embûches. On va alors suivre ce parcours et voir si Myrtille pourra arriver à
ses fins.
Désormais
adolescents, Fish et Lou poursuivent plus intensément leur apprentissage de la
téléportation. Lors d’un exercice imposé, Fish s’est matérialisé sur Rivdroite,
à l’endroit où bien des années auparavant, il a vu choir et mourir son amie
Lili. Immédiatement traqué par les pods et les soldats de la Fondation, il fait
un ultime effort de concentration pour réapparaître Rivgauche. Durant ce
périple, il a été blessé au front : il portera dorénavant une cicatrice en
forme de V, ressemblant curieusement au mystérieux et discret Vedder, que tous
considèrent comme un demi-dieu. De son côté, Markovic imagine des plans plus
terribles que jamais pour récupérer les deux enfants dont il est persuadé
qu’ils sont encore en vie.
Ce second
tome ne vous apportera pas beaucoup d’éclaircissements sur les tenants et les aboutissants de cette
histoire. Boisserie ne donne en effet des indices sur le récit qu’il met en
place qu’avec parcimonie. C’est vraiment quelque chose que l’on peut regretter.
Bien sûr, ce tome se lit avec plaisir. Les dessins sont toujours aussi beaux et
maîtrisés et l’histoire est plutôt agréable.
Sur une
planète semi végétale d’un côté, semi urbaine de l’autre, un colosse est sorti
de sa cambrousse pour pénétrer dans la ville. Fébrile dans cet environnement
vertical gigantesque, pollué, surpeuplé, en constante expansion, il s’est mis à
perpétrer des meurtres d’une violence inouïe. Car à travers son « regard
végétal », il sonde l’âme des gens qu’il rencontre, en mesure l’« énergie
biologique » et n’a aucune pitié à pulvériser les « nécrosés ». Il est alors
appréhendé, en flagrant délit de massacre dans une rame de métro, par
l’inspecteur Mornières, un jeune flic intègre et victime d’un complexe
d’infériorité. L’arrestation se déroule dans le plus grand calme car le colosse
perçoit la grandeur d’âme du policier. Quelques minutes plus tard, le colosse
recouvre pourtant un sursaut de sauvagerie en apercevant un autre inspecteur,
le haineux Rougalphes. Le colosse s’évade en lui arrachant une main ! Il est
alors recueilli par les membres d’une confrérie végétale, qui le laissent se
régénérer en position fœtale au pied d’un grand arbre, au sein d’un zoo
délabré. De son côté, rien ne va plus dans la vie de Mornières. Traité comme
une sous-merde par sa famille, il est mis à pied par son supérieur pour surmenage.
Il en profite pour prendre la clef des champs, en quête des origines de ce
mystérieux meurtrier…
Le moins
que l’on puise dire c’est que Morvan nous livre ici une histoire originale. Un
polar futuriste dans un monde steampunk avec des personnages aux personnalités
profondes. C’est vraiment une très bonne série qui se poursuit et qui espérons
le se clôturera avec brio lors du prochain tome. Nesmo a un style graphique
très personnel, avec un trait précis et surtout des couleurs réalisées par
ordinateur qui donne beaucoup de profondeur aux planches. Il utilise aussi
beaucoup de plans très originaux.
Luce est
une jeune fille de 6, 7 ans qui est actuellement en vacances chez son papi. Dès
le petit matin, elle le rejoint dans le jardin afin d’y récolter les légumes et
ramasser les œufs que tous deux iront ensuite vendre sur le marché. Dans ce
petit village, le marché est le lieu de rencontre pour tout le monde. Il est
vrai que dans ces régions désertées par les jeunes la vie peu paraître monotone
et solitaire. Un jour Luce a l’impression d’apercevoir dans la foule une petite
fille voilée tenant dans ses bras une petite boîte de bois. Elle est
accompagnée par un grand homme noir totalement nu. Elle essaye de les suivre mais les perd de vue. Le
jour suivant, le voisin du grand père de Luce est retrouvé mort dans sa cuisine
après avoir ingurgité une dose massive de médicaments. Pour la première fois
Luce va être confronté à une nouvelle sensation : la mort.
Springer
change de style de récit avec ce nouvel album et nous offre une chronique de
tous les jours, dans le style de Rabaté ou Davodeau, et c’est une grande
réussite. Il raconte une histoire simple mais d’une grande force. On y croise
des personnes qui ont l’air heureuses mais qui cachent de grandes douleurs et
un mal être certain. Le regard enfantin de Luce sur ce monde donne lieu à un
mélange étonnant d’émotions fortes. La composition des planches de l’auteur
accentue cette impression et son trait toujours aussi juste est en liberté car
totalement en noir et blanc. Ce one shot est un très bon album à ne pas
manquer. Merci Monsieur Springer.
Quelle part
faut-il accorder à la réalité dans le mythe de Dracula ? C’est une question que
se posent Rudyard Kipling et son ami l’inspecteur Demm alors qu’ils sortent
d’un théâtre de Londres où a été jouée une adaptation du célèbre roman de Bram
Stocker.
Au fil de
la conversation, Demm va monopoliser la parole pour raconter une enquête qu’il
a menée quelques années plus tôt, une enquête ou la démonologie s’était mêlée à
la réalité : alors qu’une expédition archéologique en Irak avait été commandée
par le Vatican, un mystérieux cylindre avait été rapporté en Europe. Quelques
temps après, Londres était le théâtre d’une série d’horribles assassinats qui
faisaient se demander aux gens si Jack l’éventreur n’était pas de retour...
Cette BD
est un pavé d’une centaine de pages en noir et blanc. Le scénario est dense et
parfois un peu confus mais si les gros blocs de textes ne vous découragent pas,
vous découvrirez une histoire bien construite et intéressante. Le graphisme
fait penser un peu à du Bézian mélangé avec du Chabouté et du Cossu. En bref
que du bon.
En Chine, au milieu du 10e siècle, trois moines Shaolin sont
chargés par l’Empereur de sillonner les provinces pour ramener à la raison des
Seigneurs de la guerre un peu trop indépendants. Une tâche plutôt difficile pour
trois moines un peu naïfs car les Seigneurs de la guerre en question n’ont pas envie de se
laisser faire… Heureusement que la chance et la ruse sont avec nos héros !
Empire Céleste commence plutôt bien avec trois personnages
complémentaires et sympathiques : un glouton rusé, un combattant intrépide et rapide, un sage
qui sait user de patience. Ils sont lancés dans un quête qui les mènera aux quatre coins du pays. Les
dialogues sont amusants et détournent habilement les codes du genre, des
citations de Confucius à l’épreuve de la pierre à attraper le plus vite
possible dans la main du maître. C’est donc assez fin avec un dessin très
juste, un peu ligne clair, un peu manga pour les scènes d’action. Pour les
amateurs de chinoiseries.
A
Vaucanson, la capitale du pays, des fouilles mettre à jour un fabuleux trésor.
En effet le laboratoire du premier duc de Vaucanson vient d’être découvert. Le
professeur Cormor et son associé y trouvent tous les effets de ce génie e
l’invention et en particulier le grimoire qui répertorie l’ensemble de ses
travaux. Dans cet ouvrage on trouve bien sûr l’ensemble des étapes qui
permettent de créer des automates plus réels que nature. Mais lors d’une
collation ce livre est volé. Le problème est que si il tombe entre de mauvaises
mains, les automates créés pourront alors formés une armée redoutable. Dès lors
Cormor mettra toute son énergie en œuvre afin de récupérer le grimoire. Mais
une nouvelle se répand dans tout le pays : le grimoire sera bientôt mis
aux enchères.
Donjon
Monsters est une série dérivée mettant en scène un personnage secondaire de la
série principale dans une aventure en un tome. Chaque tome est dessiné par un
auteur différent. Ici Kéramidas s’approprie avec plaisir (apparemment)
l’univers créé par Sfar et Trondheim. Son dessin est plus rond qu’à l’habitude
mais colle tout à fait à l’univers. Graphiquement c’est excellent mais on ne
retrouve pas l’humour mordant des premiers tomes. L’histoire est pourtant bien
menée et agréable à lire mais on a l’impression que les deux scénaristes se
lassent un peu et ont du mal à trouver un autre souffle humoristique à leurs
histoires. C’est tout de même un excellent album et vous suivrez avec plaisir
les tribulations de menés par les différents protagonistes afin de mettre la
main sur ce fameux grimoire.
La génie de
l’amour est à nouveau sur la brèche avec son arc et ses flèches mais pas facile
de conseiller un jeune qui a du mal à séduire les filles. Surtout
qu’aujourd’hui, elles sont exigeantes. Le sourire est toujours au rendez vous
avec des gags en une planche qui illustrent sur les mœurs amoureuses et les
travers de notre société. Une valeur sure.
Nouvelles
facéties pour le diablotin orange Nelson qui n’en finit pas de faire tourner
les humains en bourrique… Et les chiens par la même occasion car ses cibles
préférées sont la jeune Julie et son chien Floyd. Paru en 2001 dans le
quotidien francophone suisse la Matin, Nelson a séduit des millions de lecteurs
et c’est mérité car les strips avec un humour bon enfant sont plutôt amusants
et les situations bien vues.
Dzino suit,
à distance, le professeur Wom et P'tit Louis jusqu'à Bézié. Mais à pied,
cela fait du chemin. Arrivé dans la ville il se met en planque derrière
un monument pour surveiller Wom et ses acolytes, et là une rencontre va changer
son destin : une femelle du nom de Bibie, infirmière, le reconnaît et se jette
dans ses bras. Il semblerait que Dzino et elle furent amants dans le passé et
qu’ils aient même une fille. Mais Dzino n'en a aucun souvenir... Est -ce qu’il
rêve cela, se trouve-t-il pris dans un complot lui qui ne se rappelle pas cette
Bibie ?? Mais il y aussi cette quête qui se poursuit pour le "la"
original que le professeur Wom et son collègue essaye de retrouver.
Qui est ce
fameux Plunk. En fait c’est une sorte d’extra-terrestre rose, avec un nez en
trompette, un entonnoir sur la tête, un bermuda vert et des pieds énormes.
Cette BD est donc centrée sur ce personnage et est composée de gag en une
planche. C’est assez drôle même si on l’impression de déjà vu dans d’autres
albums. Les auteurs nous proposent un humour absurde qui joue sur la
méconnaissance de Plunk avec ce nouvel univers qu’il côtoie. C’est sympathique,
plutôt formaté pour les plus jeunes car il n’y a pas de textes. Toute cette
Plunkerie se laisse ma foi très facilement lire.
Chloé, Leila, Agnès, sont trois filles que l’on va suivre dès la
naissance. Chloé est élevée par sa mère, célibataire ; Leila est née dans
une famille musulmane et Agnès, dans une famille bourgeoise. Elle sera élevée
par une nourrice. Trois milieux différents, trois réalités différentes pour
trois filles qui vont se croiser et devenir amies. Une évocation de leurs
quotidiens avec leurs moments de bonheurs et leurs drames, une évocation de
trois destins de femmes.
On adore ou on déteste… En tout cas, Blutch ne laisse pas indifférent. Il
arrive à faire passer de l’émotion à travers son dessin et il nous fait réagir.
Après « C’était le bonheur » et « La volupté », voici donc
« La beauté », un ensemble de plus de 80 dessin aux crayons de
couleurs pour symboliser la beauté. Des hommes, des femmes, des animaux, des
paysages, des dessns symboliques, crus parfois ou poétiques. Bref, pour les
fans de Blutch et ceux qui se laissent porter par un dessin.
Dans les années 60 au Cameroun, un instituteur borgne, décide monter une
machination contre une jeune française idéaliste venue rejoindre l’équipe du
camion d’ophtalmologie qui sillonne le pays pour donner des consultations.
Amiel, l’instituteur borgne est aigri et haineux. Il reproche aux blancs de ne
pas avoir su le soigner et de lui avoir fait perdre son œil. Il prépare donc sa
vengeance contre Mathilde et son ami Clément, venu la rejoindre.
Vengeance en Afrique. Les épines du Christ est la première partie d’un
drame humain, drame de la haine et de la frustration. Un solide scénario
superbement illustré à la peinture.
Dans les
années soixante, un jeune garçons vit dans une famille nombreuse de huit
enfants, élevés par leur mère Gaby et leur beau-père Tonton. Tonton est un
homme avec de grandes convictions, et qui a donc décidé de ne pas se mettre au
service des patrons. Toute la famille vit donc dans la pauvreté et essaye de
survivre tant bien que mal. Une solution pour nourrir la famille, le braconnage
et le vol dans les fermes alentours. Mais lorsque l’on est équipé d’une vieille
camionnette, alors chaque vol de vient une expédition dangereuse. Cette
histoire complète est en deux parties car après avoir appris de leur beau père,
les enfants devenus grands vont eux aussi tomber dans la cambriole.
Cette
histoire est simple et efficace. On y rencontre des gens vrais, fort de
caractère et on se prend rapidement à les apprécier. Knobelspiess adapte avec
Chabane, un de ses romans et on sent le vécu de chaque situation. Le
dessinateur co-scénariste quant à lui donne un trait assez sombre et des
ambiances pesantes, en particulier lors des scènes de vols.
Vous n’avez
pas pu passer à côté de cette mode. On en parle partout, toutes les chaînes de
télé passent des tournois, il y a une multitude de sites internet qui se sont
créés, il y a même une chaîne du cable qui est entièrement réservée à ce jeu.
Vous avez compris de quoi je parle : Du Poker bien sûr.
La BD
devait bien sûr ne pas être en reste de cette mode. Carabas livre ici un album
qui n’est pas tout à fait un album de BD. C’est un cours sur toutes les règles de bases du jeu du Poker mais
aussi sur toutes les subtilités et les tactiques à adoptées pur pouvoir devenir
un bon joueur. Toutes les pages sont illustrées par des dessins plus ou moins
drôles de différents jeunes auteurs.
La lecture
de cet ouvrage intéressera sûrement les fans du jeu mais les fans de BD seront
totalement frustrés. On se lasse très vite et rapidement l’auteur se lance dans
des explications qui dépasseront totalement les néophytes et que
malheureusement peu d’illustrations viendront judicieusement égayer. Cet
ouvrage est réservé à tous les fans du Poker ou à ceux qui veulent en apprendre
plus, mais simples bédéphiles avertis vous pouvez passer votre chemin.
Un prêteur
sur gages profite des déboires politiques de la Russie du 19ème. Il rachète
très peu cher des objets personnels. Il remarque un jour une demoiselle qui
vient régulièrement lui céder des effets personnels. Ce petit jeu l’intrigue et
un jour il découvre que cette jeune femme cherche à éviter le mariage de force
que veut lui faire subir sa famille. Il lui propose alors de venir vivre avec
lui afin d’échapper à l’homme à qui elle est promise. Dès lors ils feront
tourner la boutique ensemble, mais bien vite la cupidité du prêteur sera
confrontée à la générosité de sa protégée. Les sentiments les plus forts vont
alors se succéder, se mélanger pour arriver à …
Pour
connaître la fin de cette histoire je ne vous dirai qu’une chose, lisez cette
BD. Vous ne le regretterez pas. L’histoire est tirée d’une nouvelle de
Dostoïevski et Dauvillier la mets vraiment bien en scène. Le dessin de Allouche
est original, très stylisé. On pense même parfois au détour des planches à des
tableaux. Il faut aussi précisé que cette édition est vraiment très belle,
luxueuse, comme l’est tout le reste de cette collection dans laquelle
Dauvillier avait d’ailleurs adapté un autre romancier russe prestigieux (Gogol
dans le portrait).Ce one shot est vraiment très beau, agréable à lire. Ne
passez pas à coté.
Le héros de
cette BD est un Orc voleur du nom de Stevostin, et il a une passion : Tuer
toutes ces tapettes d'Elfes de la Nuit. Mais le monde dans lequel il vit est
semé d’embûches et d’êtres vils et sournois qui n’en veulent qu’à sa peau. Cet
univers est celui du jeu de rôles sur ordinateur le plus répandu au monde c’est
à dire WOW (World of Warcraft).
Cette BD
fera rire aux larmes tous les habitués du jeu, mais une petite connaissance du
terrain est cependant nécessaire à la compréhension de l'ouvrage. Donc les
non-initiés resteront un peu hermétiques aux gags remplissant les planches de
cet album. D’autant plus que graphiquement la déception vient du fait que l’auteur utilise une technique de
crayonnés mis en couleurs ce qui rend l’ensemble des pages très inégales voire
par moment très laides. Les fans du jeu se délecteront des exploits absurdes de
Stevostin, les autres souriront sans doute de temps en temps. Addicts lâchez
vos clavier et mettez vous à la lecture, cette BD est faite pour vous.
Totoz est
un peintre essayant de vivre de son art. Nunusse, lui essaye plutôt de trouver
des bons plans afin de gagner de
l’argent. Il vient d’ailleurs d’en trouver un, un mécène veut monter une expo
d’art mais il veut du sexe et seulement du sexe. Nunusse va alors essayer de
convaincre son ami de faire des toiles pornos quitte à vendre son âme pour
vendre son art. Totoz est suivi dans sa démarche artistique par Tchoupi qui lui
est carrément aller se réfugier dans des contrées les plus reculées du monde
afin de pouvoir créer en paix et en liberté. Mais son travail commence à être
reconnu et pourrait devenir une mâne financière pour des investisseurs.
Certains vont donc essayer d’acheter les œuvres de Tchoupi pour en faire du
business.
Cette BD
est une vive critique du monde de l’art mais surtout de ceux qui en font par
tous les moyens possibles du business. On voit ce que doit faire un artiste
pour pouvoir subvenir à ses besoins et en particulier toutes les concessions
qu’il doit faire quitte à sortir de la ligne artistique qu’il s’est donné. Cet
album est bien réalisé, avec un dessin en noir et blanc proche du crayonné, ce
qui donne une grande vivacité au trait. Le petit bémol que j’apporterais est au
niveau du récit. Il est un peu bancal et manque parfois d’humour alors que l’on
sent la volonté des auteurs de faire rire leurs lecteurs.