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21 février 2008

QUELQUES ALBUMS DE MARS 2008

Mia. Scénario et Dessin Man. Editions Dargaud.
Mia, jeune adolescente de 16 ans est mal dans sa peau. Elle est atteinte d’une maladie dont souffre beaucoup de ses semblables, l’anorexie. Son seul plaisir est de se rendre à la bibliothèque et se plonger dans les livres. En plus, elle y croise souvent ce beau garçon dont elle est tombée amoureuse. Un jour elle arrive au lycée avec la ferme intention d’enfin lui adresser la parole. Mais à peine s’approche-t-elle de lui qu’un inconnu le saisi par derrière et l’entraîne dans une voiture. Mia tente de le défendre mais elle est à son tour maîtrisée et enlevée. Tous deux se réveillent dans une pièce close d’une maison isolée.
Le point de départ de cet album est surprenant. En effet on ne s’attend pas à ce coté polar du récit. Le dessin est un bon mix entre le manga et la BD franco-belge. Un petit bémol tout de même, la maladie de Mia est toute juste esquissée dans l’histoire et un approfondissement sur les difficultés qu’entraîne cette maladie aurait été le bienvenue. Cette BD est peut être calibrée pour les ados, mais tout le monde y trouvera un plaisir de lecture.

COUP DE COEUR
Le complexe du Chimpanzé Tome 2 : Les fils d’Arès. Scénario Richard Marazano. Dessin Jean-Michel Ponzio. Editions Dargaud.

En 2035, sur Terre, une capsule spatiale tombe au milieu de l’océan. Deux astronautes sont retrouvés vivant à l’intérieur. Après analyses, tout indique que ces deux hommes sont les fameux Neil Armstrong et Buzz Aldrin, les deux premiers humains à avoir foulé le sol lunaire. Une mission part immédiatement vers la planète d’où tout semblent venir : Mars. Dans ce second tome on va suivre deux histoires en parallèle. Tout d’abord, l’arrivée du vaisseau sur la planète rouge. Hélène et ses équipiers vont allez de surprise en surprise mais je ne vous en dit pas plus. Pendant ce temps Sofia, la fille d’Hélène, se sent seule et attend de pouvoir saluer sa mère.
Vous allez me dire que je ne vous en dis pas beaucoup sur ce second tome, mais c’est totalement voulu. Je vous dirais juste que cet album est aussi bon que le premier, que dès la première case vous êtes happé et vous ne pouvez pas le lâcher sans arriver à la fin, que vous lisez un thriller de SF extraordinaire, bien mis en scène, avec moult rebondissements, que le dessin photo réaliste de Ponzio fait toujours merveille, que les ambiances sont oppressantes, que tout est bon dans cette BD, que lorsque vous arrivez à la dernière page, vous n’avez qu’une envie, lire le troisième et dernier tome. Enfin bref, cette série est excellente, c’est un véritable coup de cœur qu’il ne faut pas manquer. Le seul drame de cette série serait que le dernier tome soit décevant, mais je n’ose même pas l’imaginer. Messieurs les auteurs, vous n’êtes qu’à un tome de créer une trilogie indispensable de la BD. Merci pour tout.

Kookaburaa Universe Tome 8 : Le dernier vol de l’enclume. Scénario Sala. Dessin Khaled. Editions Soleil.
A la veille de la grande bataille spatiale contre l’Empire de Callystès, le sniper Preko s’entretient avec Brigit Nielson dans ses appartements. Cette dernière lui apprend que le général Brian North, célèbre pour sa réputation de dur à cuire, n’est âgé que de 12 ans et qu’il est son fils. Pour bien cerner la destiné de ce jeune prodige, dont tout indique qu’il est l’un des enfants de la prophétie, elle se met à lui narrer sa rencontre, 12 ans plus tôt, avec son père, lui aussi nommé Brian North. A l’époque, le commandeur North dirige l’Enclume, l’un des vaisseaux les plus miteux de la flotte terrienne. Un manque de considération certain découle en effet directement de sa gestion des ressources humaines, et en particulier de sa propension à s’appuyer sur des snipers, jugés trop indépendants pour toute mission de confiance. C’est alors que l’Enclume arraisonne un vaisseau pirate transportant une énorme cargaison de « black class », une substance hautement radioactive. Au moment où North s’apprête à mettre le capitaine pirate à fond de cale, ce dernier se rebelle et lance un ultimatum suicide à tout l’équipage… Kookaburra Universe est une série dérivée qui permet de suivre des aventures de personnages secondaires. Chaque album raconte une histoire et il est réalisé par des auteurs différents. Ce volume est un peu décevant. Le dessin est plutôt inégal et les effets réalisés par ordinateur ainsi que certaines couleurs gâchent certaines planches. Le récit est assez classique, on suit une bataille durant tout l’album. Les fans de la série apprécieront sans doute car apprend des détails sur les origines des personnages.

Carnardo Tome17 : La bourgeoise fatale. Scénario et Dessin Sokal. Editions Casterman.
L’inspecteur Canardo s’ennui. A quelques mois d’une élection un député-Maire l’engage pour suivre sa femme, convaincu que celle-ci le trompe… Ce qui ferait désordre dans la campagne. Et pendant cette filature, les morts s’amoncèlent en ville. Les victimes ont toutes un rapport avec le cinéma et une mystérieuse cassette vidéo semble avoir été volée à chaque fois… Bonne idée de sortir ce Canardo à l’approche des élections municipales. Le thème est d’actualité, la caricature est donc aisée. Un candidat conservateur et beau parleur, sa femme prête à tout pour aider son mari, une candidate vert au discours stéréotypée... Voila quelques uns des personnages savoureux de cette nouvelle enquête. Après un tome 16, « Que la bête meurt », assez insipide, il faut bien le dire, on espérait que la série reparte vers de meilleurs horizons. C’est presque chose faite car ce 17e tome est un bon cru, riche en action et en personnages bien croqués, bien qu'un peu trop caricaturaux. Quelques traits de cynisme et quelques bonnes répliques nous rappellent tout le potentiel de la série avec ce personnage  de canard désabusé. Malheureusement, on devine trop facilement où Sokal veut en venir et la fin n’apporte aucune surprise. Bref, à trop forcer le trait, on évente l’énigme -puisque tout est dans le titre- et on tombe dans du classique. C’est donc un Canardo en demi teinte qui nous donne de l’espoir pour la suite.

L’agence Tome 3 : Dossier Machupichu. Scénario Agnès et Jean-Claude Bartoll. Dessin Thomas Legrain. Editions Casterman.
Une archéologue découvre au Pérou, sur le site du Machupichu le trésor des Incas, ou plus exactement le tombeau de leur dernier empereur. Elle doit sa découverte au récit perdu d’un conquistador fait prisonnier sur le site au 16e siècle. Seulement, le trésor attire les convoitises de marchand d’arts qui dépêchent un mercenaire pour rafler le butin. Speed Indiana… Cette histoire complète va à 100 à l’heure, à tel point que les situations peuvent paraître superficielle ou caricaturales et qu’on a pas trop le temps de s’attacher aux personnages ni aux éléments du scénario qui défilent très vite. Dommage car le scénario d’aventure avait un bon potentiel. 

Quand j’étais star. Scénario Marc Villard. Dessin Jean-Philippe Peyraud. Collection Ecritures. Editions Casterman.
Comment écrire le roman ultime, celui qui reléguera les écrivains classiques au rang d’amateur ? Comment se débarrasser (définitivement) d’une vieille tante encombrante ? Mon pénis est-il de taille "normale" ? Pourquoi le libraire n’expose-t-il pas mieux mes romans...? Telles sont les questions existentielles qui taraudaient et taraudent toujours Marc Villard. De la jeunesse à l’âge adulte, on retrouve dans cet album vingt chroniques que cet écrivain spécialiste du roman noir, a écrites dans cinq ouvrages autobiographiques. Toutes ont été sélectionnées par l’auteur lui-même et par le dessinateur talentueux Jean Philippe Peyraud. Ce dernier les a ensuite mises en images dans son style caractéristique proche de celui de Dupuy et Berberian. Le tout donne un ouvrage très agréable à lire, drôle, tendre et touchant. Je suis certain que si vous jetez un œil à cette BD vous trouverez au moins une anecdote qui vous plaira.

Les rugbymen Tome 6 : On commence à fond, puis on accélère ! Scénario Béka. Dessin Poupard. Collection Humour Sport. Editions Bamboo.

Dojo Tome 2 : Le Temple des Arts Martiaux. Scénario Alexandre et André Amouriq. Dessin André Amouriq. Collection Hour Sport. Editions Bamboo.
Attention fans de sports en tous genres, les nouveaux albums des éditions Bamboo, viennent d’arriver. Le rugby est tout d’abord à l’honneur, ou plutôt t’a l’honneur. Ce nouveau tome reste dans l’esprit de la série, les dessins sont excellents et les gags jouent beaucoup sur les clichés. La petite particularité tout de même est que cet album l’équipe fétiche de la Paillar va faire le tour de France afin de tenter de gagner le bouclier de Bacchus. On la retrouve donc dans différentes régions avec toutes leurs particularités. C’est plutôt bien vu. Le second album ravira, je l’espère les amateurs d’art martiaux. On suit les exploits des élèves d’un centre dédiés aux différentes disciplines venues d’Asie, Judo, Tae Kwon Do ou Karaté. Malgré un dessin plutôt agréable, on a du mal à rire à tous les gags. C’est un peu décousu, on passe d’une discipline à l’autre voire même lors de certaines planches on ne parle pas d’art martiaux. C’est un peu décevant mais gageons que le prochain tome sera d’un meilleur niveau et méritera une ceinture noire

Le Strip. Scénario et Dessin Collectif. Edition Le Lombard
Un nouveau journal de BD vient de voir le jour, son nom Le Strip. 24 pages de BD, souvent inédites de grands noms de l’humour tels que Maëster, Coyote ou Janin. A travers ce journal, Le Lombard nous permet de découvrir ou de redécouvrir les grandes séries d’humour de leur catalogue. Ce qui nous permet de retrouver avec joie Litteul Kévin ou Mister President de Clarke mais aussi de jeunes séries comme les Blattes ou Kinky et Cosy.
Ce premier numéro est bien complet et très agréable à lire, il faut voir si les suivants nous apporteront autant de bons moments de lecture que celui-ci. Le rythme de parution est d’un exemplaire tous les deux mois et même son prix de lancement vous fera rire : 1 euro.

ALika Tome 1 : Les territoires interdits. Scénario Frédéric Brremaud. Dessin John-Simon Loche. Editions Le Lombard.
Au cœur des territoires interdits, dans un havre de paix au milieu du danger se trouve un lieu qu'une force étrange isole des prédateurs et des éléments dont la colère est sans fin... Dans cette oasis vit le peuple de la source. La source dont le fluide est l'objet de toutes les vénérations. Depuis toujours, les territoires interdits fascinent les habitants des terres d’Albruck. Lorsque le seigneur d’Albruck organise un grand concours cartographique, le vieil Orzo et son ami Homs, un colosse pour le moins taciturne, s’inscrivent sur-le-champ. Mais il manque un membre à cette fine équipe: ce sera Alika, une voleuse accompagnée d’un panda magique. Mais, pour elle, ne serait-ce pas plutôt un «retour à la source»… ? Le graphisme très cartoon de John Simon Loche est excellent pour illustrer cette histoire assez classique de quête mais qui devient originale car mélangée à un système de course. L’humour est souvent présent mais pas seulement. Le début de l’album est même plutôt tragique. On passe donc de page en page par des émotions différentes et cela est vraiment très agréable. Ce premier tome est vraiment une réussite à tous points de vue et on attend déjà la suite avec impatience.

Le Scrameustache Tome 38 : L’elfe des étoiles. Scénario et Dessin Gos. Editions Glénat.
Le Scrameustache et Khéna reçoivent une délégation de Galaxiens sur Terre. Tous squattent chez Tonton Georges qui n’est pas loin de pêter un plomb. Un jour ils aperçoivent une boule de lumière qui s’écrase dans la forêt proche. Ils découvrent alors une jeune elfe évanouie. A son réveil elle a perdue la mémoire, le Scrameustache va alors faire une remémoration de son subconscient. Myrtille la petite elfe doit gagner les pouvoirs d’une reine elfe en fin de vie et pour cela elle doit lui rendre un peu de vigueur. Le seul moyen est d’utiliser le régénérateur du Scrameustache. Mais le chemin pour arriver auprès de l’extra terrestre ami de Khéna est semé d’embûches. On va alors suivre ce parcours et voir si Myrtille pourra arriver à ses fins. Classique parmi les classiques, le Scrameustache ne se démode pas. Cet album est une aventure sympathique, agréable à lire, idéale pour les enfants. Bien sûr, si vous êtes adulte habitué à lire des BD, vous trouverez que les ficelles sont un peu grosses et que les solutions aux problèmes sont trop évidentes et faciles mais il ne faut pas oublier que c’est une BD faîte pour les plus jeunes lecteurs. Gos, le créateur de la série est cette fois seul aux commandes de cette histoire et c’est plutôt réussi. Bonne continuation au Scrameustache.

Voyageur Tome 2 : Futur 2. Scénario Boisserie. Dessin Stalner. Editions Glénat.
Désormais adolescents, Fish et Lou poursuivent plus intensément leur apprentissage de la téléportation. Lors d’un exercice imposé, Fish s’est matérialisé sur Rivdroite, à l’endroit où bien des années auparavant, il a vu choir et mourir son amie Lili. Immédiatement traqué par les pods et les soldats de la Fondation, il fait un ultime effort de concentration pour réapparaître Rivgauche. Durant ce périple, il a été blessé au front : il portera dorénavant une cicatrice en forme de V, ressemblant curieusement au mystérieux et discret Vedder, que tous considèrent comme un demi-dieu. De son côté, Markovic imagine des plans plus terribles que jamais pour récupérer les deux enfants dont il est persuadé qu’ils sont encore en vie.
Ce second tome ne vous apportera pas beaucoup d’éclaircissements sur les tenants et les aboutissants de cette histoire. Boisserie ne donne en effet des indices sur le récit qu’il met en place qu’avec parcimonie. C’est vraiment quelque chose que l’on peut regretter. Bien sûr, ce tome se lit avec plaisir. Les dessins sont toujours aussi beaux et maîtrisés et l’histoire est plutôt agréable. Une série sympa, mais monsieur Boisserie il faudra que votre prochain tome nous en donne un peu plus.

Ronces Tome 2 : Fleurs de Néon. Scénario Morvan. Dessin Nesmo. Editions Les Humanoïdes associés.
Sur une planète semi végétale d’un côté, semi urbaine de l’autre, un colosse est sorti de sa cambrousse pour pénétrer dans la ville. Fébrile dans cet environnement vertical gigantesque, pollué, surpeuplé, en constante expansion, il s’est mis à perpétrer des meurtres d’une violence inouïe. Car à travers son « regard végétal », il sonde l’âme des gens qu’il rencontre, en mesure l’« énergie biologique » et n’a aucune pitié à pulvériser les « nécrosés ». Il est alors appréhendé, en flagrant délit de massacre dans une rame de métro, par l’inspecteur Mornières, un jeune flic intègre et victime d’un complexe d’infériorité. L’arrestation se déroule dans le plus grand calme car le colosse perçoit la grandeur d’âme du policier. Quelques minutes plus tard, le colosse recouvre pourtant un sursaut de sauvagerie en apercevant un autre inspecteur, le haineux Rougalphes. Le colosse s’évade en lui arrachant une main ! Il est alors recueilli par les membres d’une confrérie végétale, qui le laissent se régénérer en position fœtale au pied d’un grand arbre, au sein d’un zoo délabré. De son côté, rien ne va plus dans la vie de Mornières. Traité comme une sous-merde par sa famille, il est mis à pied par son supérieur pour surmenage. Il en profite pour prendre la clef des champs, en quête des origines de ce mystérieux meurtrier…
Le moins que l’on puise dire c’est que Morvan nous livre ici une histoire originale. Un polar futuriste dans un monde steampunk avec des personnages aux personnalités profondes. C’est vraiment une très bonne série qui se poursuit et qui espérons le se clôturera avec brio lors du prochain tome. Nesmo a un style graphique très personnel, avec un trait précis et surtout des couleurs réalisées par ordinateur qui donne beaucoup de profondeur aux planches. Il utilise aussi beaucoup de plans très originaux. C’est vraiment une bonne surprise graphique et scénaristique. A découvrir d’urgence.

Les funérailles de Luce. Scénario et Dessin Springer. Editions Vents d’Ouest
Luce est une jeune fille de 6, 7 ans qui est actuellement en vacances chez son papi. Dès le petit matin, elle le rejoint dans le jardin afin d’y récolter les légumes et ramasser les œufs que tous deux iront ensuite vendre sur le marché. Dans ce petit village, le marché est le lieu de rencontre pour tout le monde. Il est vrai que dans ces régions désertées par les jeunes la vie peu paraître monotone et solitaire. Un jour Luce a l’impression d’apercevoir dans la foule une petite fille voilée tenant dans ses bras une petite boîte de bois. Elle est accompagnée par un grand homme noir totalement nu. Elle essaye de les suivre mais les perd de vue. Le jour suivant, le voisin du grand père de Luce est retrouvé mort dans sa cuisine après avoir ingurgité une dose massive de médicaments. Pour la première fois Luce va être confronté à une nouvelle sensation : la mort.
Springer change de style de récit avec ce nouvel album et nous offre une chronique de tous les jours, dans le style de Rabaté ou Davodeau, et c’est une grande réussite. Il raconte une histoire simple mais d’une grande force. On y croise des personnes qui ont l’air heureuses mais qui cachent de grandes douleurs et un mal être certain. Le regard enfantin de Luce sur ce monde donne lieu à un mélange étonnant d’émotions fortes. La composition des planches de l’auteur accentue cette impression et son trait toujours aussi juste est en liberté car totalement en noir et blanc. Ce one shot est un très bon album à ne pas manquer. Merci Monsieur Springer.

Une nuit chez Kipling. Scénario et Dessin Jean-Louis Le Hir. Editions Vents d’Ouest.
Quelle part faut-il accorder à la réalité dans le mythe de Dracula ? C’est une question que se posent Rudyard Kipling et son ami l’inspecteur Demm alors qu’ils sortent d’un théâtre de Londres où a été jouée une adaptation du célèbre roman de Bram Stocker.
Au fil de la conversation, Demm va monopoliser la parole pour raconter une enquête qu’il a menée quelques années plus tôt, une enquête ou la démonologie s’était mêlée à la réalité : alors qu’une expédition archéologique en Irak avait été commandée par le Vatican, un mystérieux cylindre avait été rapporté en Europe. Quelques temps après, Londres était le théâtre d’une série d’horribles assassinats qui faisaient se demander aux gens si Jack l’éventreur n’était pas de retour...
Cette BD est un pavé d’une centaine de pages en noir et blanc. Le scénario est dense et parfois un peu confus mais si les gros blocs de textes ne vous découragent pas, vous découvrirez une histoire bien construite et intéressante. Le graphisme fait penser un peu à du Bézian mélangé avec du Chabouté et du Cossu. En bref que du bon. Le Hir fait durant tout l’album de nombreuses références, à la BD mais surtout à des évènements historiques. Il utilise aussi des personnages réels ayant existés. Cela nuit parfois à la lecture car à trop vouloir ancrer son histoire dans un passé réalisté, il l’alourdie. Toutes les références sont d’ailleurs notées en fin d’album. Une dernière petite précision, en commençant cette BD vous aurez peut-être l’impression de l’avoir déjà lue. Le début de l’histoire est en effet paru dans un premier volume d’une trilogie dans la collection loge noire de Glénat et sous le titre « La voix des ténèbres ». Si vous lisez cet album vous aurez donc le fin mot de l’histoire.

Empire céleste Tome 1 : Dragon et tigre. Scénario Jean-Luc Masbou. Dessin Minh Than. Collection Terres de Légendes. Editions Delcourt. 
En Chine, au milieu du 10e siècle, trois moines Shaolin sont chargés par l’Empereur de sillonner les provinces pour ramener à la raison des Seigneurs de la guerre un peu trop indépendants. Une tâche plutôt difficile pour trois moines un peu naïfs car les Seigneurs de la guerre en question n’ont pas envie de se laisser faire… Heureusement que la chance et la ruse sont avec nos héros !
Empire Céleste commence plutôt bien avec trois personnages complémentaires et sympathiques : un glouton rusé, un combattant intrépide et rapide, un sage qui sait user de patience. Ils sont lancés dans un quête qui les mènera aux quatre coins du pays. Les dialogues sont amusants et détournent habilement les codes du genre, des citations de Confucius à l’épreuve de la pierre à attraper le plus vite possible dans la main du maître. C’est donc assez fin avec un dessin très juste, un peu ligne clair, un peu manga pour les scènes d’action. Pour les amateurs de chinoiseries. 

Donjon Monsters Tome 12 : Le grimoire de l’inventeur. Scénario Lewis Trondheim et Joann Sfar. Dessin Nicolas Kéramidas. Collection Humour de rire. Editions Delcourt.
A Vaucanson, la capitale du pays, des fouilles mettre à jour un fabuleux trésor. En effet le laboratoire du premier duc de Vaucanson vient d’être découvert. Le professeur Cormor et son associé y trouvent tous les effets de ce génie e l’invention et en particulier le grimoire qui répertorie l’ensemble de ses travaux. Dans cet ouvrage on trouve bien sûr l’ensemble des étapes qui permettent de créer des automates plus réels que nature. Mais lors d’une collation ce livre est volé. Le problème est que si il tombe entre de mauvaises mains, les automates créés pourront alors formés une armée redoutable. Dès lors Cormor mettra toute son énergie en œuvre afin de récupérer le grimoire. Mais une nouvelle se répand dans tout le pays : le grimoire sera bientôt mis aux enchères.
Donjon Monsters est une série dérivée mettant en scène un personnage secondaire de la série principale dans une aventure en un tome. Chaque tome est dessiné par un auteur différent. Ici Kéramidas s’approprie avec plaisir (apparemment) l’univers créé par Sfar et Trondheim. Son dessin est plus rond qu’à l’habitude mais colle tout à fait à l’univers. Graphiquement c’est excellent mais on ne retrouve pas l’humour mordant des premiers tomes. L’histoire est pourtant bien menée et agréable à lire mais on a l’impression que les deux scénaristes se lassent un peu et ont du mal à trouver un autre souffle humoristique à leurs histoires. C’est tout de même un excellent album et vous suivrez avec plaisir les tribulations de menés par les différents protagonistes afin de mettre la main sur ce fameux grimoire.

Cupidon Tome 20 : Elles et moi. Scénario Cauvin. Dessin Malik. Editions Dupuis.
La génie de l’amour est à nouveau sur la brèche avec son arc et ses flèches mais pas facile de conseiller un jeune qui a du mal à séduire les filles. Surtout qu’aujourd’hui, elles sont exigeantes. Le sourire est toujours au rendez vous avec des gags en une planche qui illustrent sur les mœurs amoureuses et les travers de notre société. Une valeur sure. 

Nelson Tome 7 : Tête à claques. Scénario et Dessin Bertschy. Editions Dupuis.
Nouvelles facéties pour le diablotin orange Nelson qui n’en finit pas de faire tourner les humains en bourrique… Et les chiens par la même occasion car ses cibles préférées sont la jeune Julie et son chien Floyd. Paru en 2001 dans le quotidien francophone suisse la Matin, Nelson a séduit des millions de lecteurs et c’est mérité car les strips avec un humour bon enfant sont plutôt amusants et les situations bien vues. 

Dans les villages Tome 7 : La déroute des synapses. Scénario et Dessin Max Cabanes. Collection Expresso. Editions Dupuis. 
Dzino suit, à distance,  le professeur Wom et P'tit Louis jusqu'à Bézié. Mais à pied, cela fait du chemin.  Arrivé dans la ville il se met en planque derrière un monument pour surveiller Wom et ses acolytes, et là une rencontre va changer son destin : une femelle du nom de Bibie, infirmière, le reconnaît et se jette dans ses bras. Il semblerait que Dzino et elle furent amants dans le passé et qu’ils aient même une fille. Mais Dzino n'en a aucun souvenir... Est -ce qu’il rêve cela, se trouve-t-il pris dans un complot lui qui ne se rappelle pas cette Bibie ?? Mais il y aussi cette quête qui se poursuit pour le "la" original que le professeur Wom et son collègue essaye de retrouver. Pour tout vous avouer, je n’avais jamais lu le début de cette série. En ouvrant cet album j’avais un peu peur d’être perdu. Mais à ma grande surprise j’ai tout de suite été happé dans cet univers original, où se côtoie une foule de protagonistes de différentes races. L’intrigue est très bien menée et même en ne connaissant pas la quête principale de Wom, on est pris au piège et on dévore ce tome à toute vitesse. Le dessin de Cabanes est toujours aussi réussi et frise la perfection. La seule chose à faire si comme moi vous commencez par ce septième tome, c’est de vite allez vous procurer le début de la série. Par contre, je pense que les connaisseurs retrouveront avec bonheur l’univers délirant de cet excellent auteur complet.

Plunk : 100% pure Plunk. Scénario Letzer. Dessin Cromheecke. Editions Dupuis
Qui est ce fameux Plunk. En fait c’est une sorte d’extra-terrestre rose, avec un nez en trompette, un entonnoir sur la tête, un bermuda vert et des pieds énormes. Cette BD est donc centrée sur ce personnage et est composée de gag en une planche. C’est assez drôle même si on l’impression de déjà vu dans d’autres albums. Les auteurs nous proposent un humour absurde qui joue sur la méconnaissance de Plunk avec ce nouvel univers qu’il côtoie. C’est sympathique, plutôt formaté pour les plus jeunes car il n’y a pas de textes. Toute cette Plunkerie se laisse ma foi très facilement lire.

Oh les filles. Récit Sophie Michel. Dessin Emmanel Lepage. Editions Futuropolis.
Chloé, Leila, Agnès, sont trois filles que l’on va suivre dès la naissance. Chloé est élevée par sa mère, célibataire ; Leila est née dans une famille musulmane et Agnès, dans une famille bourgeoise. Elle sera élevée par une nourrice. Trois milieux différents, trois réalités différentes pour trois filles qui vont se croiser et devenir amies. Une évocation de leurs quotidiens avec leurs moments de bonheurs et leurs drames, une évocation de trois destins de femmes. Belle idée que ces vies présentées en parallèles. Le principe fonctionne d’ailleurs plutôt  bien si ce n’est que l’exercice tourne à la démonstration. En deux planches : regardez comment est née Chloé. En deux planches : regardez comment est née Leila… Voyez comme le contexte est différent. Du coup, on zappe d’une fille à l’autre et on un peu de mal à s’attacher vraiment à ces jeunes filles et à leur vie en tranche. En revanche, on est touché par la tendresse des les traits et les couleurs d’Emmanuel Lepage. Un bel exercice de style à suivre tout de même.

La beauté. Dessin Blutch. Editions Futuropolis.
On adore ou on déteste… En tout cas, Blutch ne laisse pas indifférent. Il arrive à faire passer de l’émotion à travers son dessin et il nous fait réagir. Après « C’était le bonheur » et « La volupté », voici donc « La beauté », un ensemble de plus de 80 dessin aux crayons de couleurs pour symboliser la beauté. Des hommes, des femmes, des animaux, des paysages, des dessns symboliques, crus parfois ou poétiques. Bref, pour les fans de Blutch et ceux qui se laissent porter par un dessin.

Les épines du Christ Première Partie : L’œil du marabout. Scénario et Dessin Arnaud Floch. Editions Carabas.
Dans les années 60 au Cameroun, un instituteur borgne, décide monter une machination contre une jeune française idéaliste venue rejoindre l’équipe du camion d’ophtalmologie qui sillonne le pays pour donner des consultations. Amiel, l’instituteur borgne est aigri et haineux. Il reproche aux blancs de ne pas avoir su le soigner et de lui avoir fait perdre son œil. Il prépare donc sa vengeance contre Mathilde et son ami Clément, venu la rejoindre.
Vengeance en Afrique. Les épines du Christ est la première partie d’un drame humain, drame de la haine et de la frustration. Un solide scénario superbement illustré à la peinture. 

Voleur de poules. Scénario Roger Knobelspiess. Dessin Lounis Chabane. Editions Carabas. 
Dans les années soixante, un jeune garçons vit dans une famille nombreuse de huit enfants, élevés par leur mère Gaby et leur beau-père Tonton. Tonton est un homme avec de grandes convictions, et qui a donc décidé de ne pas se mettre au service des patrons. Toute la famille vit donc dans la pauvreté et essaye de survivre tant bien que mal. Une solution pour nourrir la famille, le braconnage et le vol dans les fermes alentours. Mais lorsque l’on est équipé d’une vieille camionnette, alors chaque vol de vient une expédition dangereuse. Cette histoire complète est en deux parties car après avoir appris de leur beau père, les enfants devenus grands vont eux aussi tomber dans la cambriole.
Cette histoire est simple et efficace. On y rencontre des gens vrais, fort de caractère et on se prend rapidement à les apprécier. Knobelspiess adapte avec Chabane, un de ses romans et on sent le vécu de chaque situation. Le dessinateur co-scénariste quant à lui donne un trait assez sombre et des ambiances pesantes, en particulier lors des scènes de vols. Cet album ne rentrera peut être pas dans les annales de la BD mais il est vraiment bien réalisé et agréable à lire. Ne boudez pas votre plaisir et plongez dans le vol de poules organisé.

Poker : Tout ce qu’il faut savoir. Textes Florent Lepeyre. Illustration Jean-Paul Krassinsky et Pol. Editions Carabas.
Vous n’avez pas pu passer à côté de cette mode. On en parle partout, toutes les chaînes de télé passent des tournois, il y a une multitude de sites internet qui se sont créés, il y a même une chaîne du cable qui est entièrement réservée à ce jeu. Vous avez compris de quoi je parle : Du Poker bien sûr.
La BD devait bien sûr ne pas être en reste de cette mode. Carabas livre ici un album qui n’est pas tout à fait un album de BD. C’est un cours sur toutes les règles de bases du jeu du Poker mais aussi sur toutes les subtilités et les tactiques à adoptées pur pouvoir devenir un bon joueur. Toutes les pages sont illustrées par des dessins plus ou moins drôles de différents jeunes auteurs.
La lecture de cet ouvrage intéressera sûrement les fans du jeu mais les fans de BD seront totalement frustrés. On se lasse très vite et rapidement l’auteur se lance dans des explications qui dépasseront totalement les néophytes et que malheureusement peu d’illustrations viendront judicieusement égayer. Cet ouvrage est réservé à tous les fans du Poker ou à ceux qui veulent en apprendre plus, mais simples bédéphiles avertis vous pouvez passer votre chemin.

La douce. Scénario Loïc Dauvillier. Dessin Mikhaël Allouche. Editions Carabas.
Un prêteur sur gages profite des déboires politiques de la Russie du 19ème. Il rachète très peu cher des objets personnels. Il remarque un jour une demoiselle qui vient régulièrement lui céder des effets personnels. Ce petit jeu l’intrigue et un jour il découvre que cette jeune femme cherche à éviter le mariage de force que veut lui faire subir sa famille. Il lui propose alors de venir vivre avec lui afin d’échapper à l’homme à qui elle est promise. Dès lors ils feront tourner la boutique ensemble, mais bien vite la cupidité du prêteur sera confrontée à la générosité de sa protégée. Les sentiments les plus forts vont alors se succéder, se mélanger pour arriver à …
Pour connaître la fin de cette histoire je ne vous dirai qu’une chose, lisez cette BD. Vous ne le regretterez pas. L’histoire est tirée d’une nouvelle de Dostoïevski et Dauvillier la mets vraiment bien en scène. Le dessin de Allouche est original, très stylisé. On pense même parfois au détour des planches à des tableaux. Il faut aussi précisé que cette édition est vraiment très belle, luxueuse, comme l’est tout le reste de cette collection dans laquelle Dauvillier avait d’ailleurs adapté un autre romancier russe prestigieux (Gogol dans le portrait).Ce one shot est vraiment très beau, agréable à lire. Ne passez pas à coté.

Les aventures de Stevostin. Scénario et Dessin Stevostin. Editions Carabas.
Le héros de cette BD est un Orc voleur du nom de Stevostin, et il a une passion : Tuer toutes ces tapettes d'Elfes de la Nuit. Mais le monde dans lequel il vit est semé d’embûches et d’êtres vils et sournois qui n’en veulent qu’à sa peau. Cet univers est celui du jeu de rôles sur ordinateur le plus répandu au monde c’est à dire WOW (World of Warcraft).
Cette BD fera rire aux larmes tous les habitués du jeu, mais une petite connaissance du terrain est cependant nécessaire à la compréhension de l'ouvrage. Donc les non-initiés resteront un peu hermétiques aux gags remplissant les planches de cet album. D’autant plus que graphiquement la déception vient du fait que l’auteur utilise une technique de crayonnés mis en couleurs ce qui rend l’ensemble des pages très inégales voire par moment très laides. Les fans du jeu se délecteront des exploits absurdes de Stevostin, les autres souriront sans doute de temps en temps. Addicts lâchez vos clavier et mettez vous à la lecture, cette BD est faite pour vous.

UPSKIRT. De Totoz et Nunusse. Collection Révolution. Editions Carabas
Totoz est un peintre essayant de vivre de son art. Nunusse, lui essaye plutôt de trouver des bons plans afin de gagner de l’argent. Il vient d’ailleurs d’en trouver un, un mécène veut monter une expo d’art mais il veut du sexe et seulement du sexe. Nunusse va alors essayer de convaincre son ami de faire des toiles pornos quitte à vendre son âme pour vendre son art. Totoz est suivi dans sa démarche artistique par Tchoupi qui lui est carrément aller se réfugier dans des contrées les plus reculées du monde afin de pouvoir créer en paix et en liberté. Mais son travail commence à être reconnu et pourrait devenir une mâne financière pour des investisseurs. Certains vont donc essayer d’acheter les œuvres de Tchoupi pour en faire du business.
Cette BD est une vive critique du monde de l’art mais surtout de ceux qui en font par tous les moyens possibles du business. On voit ce que doit faire un artiste pour pouvoir subvenir à ses besoins et en particulier toutes les concessions qu’il doit faire quitte à sortir de la ligne artistique qu’il s’est donné. Cet album est bien réalisé, avec un dessin en noir et blanc proche du crayonné, ce qui donne une grande vivacité au trait. Le petit bémol que j’apporterais est au niveau du récit. Il est un peu bancal et manque parfois d’humour alors que l’on sent la volonté des auteurs de faire rire leurs lecteurs. Mais je suis peut-être un peu trop critique, je cherche la petite bête, car il faut dire que j’ai passé un bon moment de lecture, et que cette BD est agréable. A découvrir pour vous faire votre propre opinion.

 


 

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