QUELQUES ALBUMS DE FIN OCTOBRE
Jehn Tome 10 : Les
sorcières. Par Martin, Cayman et Payen. Editions Casterman.
En 1436 Jehn Roque et ses amis, dont un montreur d'ours sont
envoyés en mission par le Seigneur Gilles de Rais. Ils doivent aller dans la cité de Sion trouver une
sorcière et la ramener. Seul problème, il ne fait pas bon s'acoquiner avec le
diable en ces temps là... L'inquisition n'est jamais très loin et ces malades
ne rigolent pas. A partir d'un fait
divers sur une histoire de sorcellerie les auteurs construisent un scénario qui
pourrait être intéressant s'il ne souffrait pas de raccourcis vraiment trop
rapides. On a du mal à croire à tout et on s'emmêle dans l'histoire... Dommage,
d'autant que le dessin est une très bonne surprise avec un graphisme élégant et
détaillé.
Cette nouvelle intégrale reprend Aventures électroniques, les
exilés de Kifa et la porte des âmes, trois aventures de la jeune
électronicienne qui ont en commun de mettre en scène des intelligences
artificielles, des robots. Toujours de la bonne science fiction au sens stricte
du terme avec une héroïne attachante et des énigmes scientifiques
intéressantes... Le tout plein de bon sentiment. Que du bonheur.
Vers 1660 sous le règne de Louis XIV, Colbert lève un impôt
impopulaire : la gabelle, un import sur le sel. Il envoie d’anciens
mercenaires pour prélever cette taxe. Evidemment cela ne se passe pas en
douceur. Du coup Bernard d’Audijos, un jeune capitaine de retour de la guerre
des Flandre prend le maquis et organise la résistance. Belle aventure que celle
de ce Robin des bois gascon… De plus l’angle est original car la vie du héro
racontée par 3 femmes. Même si le style narratif déroute au début, on s’y fait.
Et puis il y a ce beau dessin style crayonné en noir et blanc qui apporte une
touche de poésie à cette aventure de cape et d’épée… Un personnage haut en
couleur à découvrir.
Aventures africaines pour Corto. La première est une version
moderne de Roméo et Juliette… Un homme d’une tribu musulmane veut épouser la
fille du chef d’une tribu qui s’est convertie au christianisme. Le jeune homme
est soupçonné d’avoir enlevé la jeune fille… La guerre est donc proche. Il
faudra l’intervention de Corto pour tout arranger. Seconde histoire, une chasse
au trésor… Mais les hommes léopards veillent. Une petite merveille d’autant que
le dessin de Pratt passe très bien dans un format plu petit.
Au 19e siècle, une île apparaît au large de la Sicile. L’Etat envoie un groupe
de scientifique l’étudier. Il s’agit d’un îlot sur lequel Napoléon a envoyé des
soldats pour garder un terrible secret… Suite de cette saga en 7 tomes dont
l’histoire est très énigmatique et touche l’origine des religions. Les réponses
se distillent au compte goutte. A suivre donc.
-Filii Tome
3 par De Rochebrune. Collection Grand Angle. Editions
Bamboo
L’agent
Rainbird de l’Interservice américain (organisme d’état réunissant les agences
gouvernementales NSA, CIA et FBI) poursuit son enquête sur les exactions d’un
mystérieux groupe terroriste. Sans revendication précise, poursuivant un
objectif mystérieux, ces derniers ont déjà sacrifié nombre des leurs pour
installer un virus informatique antique sur le réseau mondial… mais n’ont fait
aucune victime côté américain ! Ces drôles de « terroristes » se sont servis
pour ce faire des recherches informatiques d’un vieux savant post-soviétique,
Goran Tesherad, après avoir enlevé sa fille Oxanna. Retenue dans un village
perdu dans les montagnes ouzbèques, celle-ci a été initiée au plus incroyable
des desseins : les conspirateurs sont issus d’une évolution de l’homme qui vise
à supplanter, à terme, l’homo-sapiens-sapiens. Plus intelligents, capables de
télékinésie, de télépathie ou d’autosuggestion, ils préfèrent infiltrer en
douceur notre espèce, plutôt que de se lancer dans une guerre meurtrière et
perdue d’avance. Et pour cela, il leur faut prioritairement pouvoir trafiquer
le fichier des fichiers…
Fin de
cette histoire qui nous aura pour elle d’avoir une fin a peut près
compréhensible. En effet De Rochebrune a écrit un scénario très complexe qui
parfois perdait totalement sa lisibilité et du coup nous plongeait dans
l’incompréhension. Le dessin lui aussi a des faiblesses. En effet si les
positions de personnages et les plans sont plutôt réussis, il n’en n’est pas
toujours de même pour les détails et en particulier pour les visages.
Fin des années
70. Le jeune Fred Neihardt est entre l'enfance et l'adolescence : entre
Casimir, les Playmobils et le mystérieux et sulfureux Le couple et l'amour,
ouvrage indispensable à toute auto-éducation… C’est l'époque des premières
montres à quartz, des verts de Saint-Etienne et de la calculatrice TI 30. Le
jeune Frédéric fait la découverte de ces petits mystères auxquels tout jeune
homme de son âge est confronté. Les filles, d'abord : son correspondant
allemand Karl-Heinz découpe méticuleuse les photos de seins. Le sexe, bien sûr,
en théorie et en rêve du moins. Enfin, les copains avec qui il collectionne les
aventures inoubliables à la décharge ou à la réserve EDF du coin, à la
recherche d'un coin secret vraiment à eux. Avec les copains, il fait des bombes
maison avec de bons gros pétards mammouth mais découvre aussi les cigarettes.
Néanmoins, un évènement tragique se déroule au milieu de cet album au ton par
ailleurs léger : un enfant trisomique, mis au défi, tombe d'une fenêtre et
meurt sur le coup. Cet évènement nous rappelle la cruauté et la lâcheté des
enfants…
Cette scène
nous laisse alors penser que cet album est une d’autobiographie mais romancée.
Malgré ce doute on lit un très bon album qui nous fait nous replonger en
enfance et en pleine nostalgie quand vous avez comme l’auteur et moi entre 30
et 40 ans. Les autres seront peut être plus sceptique quand à l’intérêt du
bouquin car ils ne comprendront pas toutes les références et les allusions aux
choses qui nous faisaient rêver.
-Wormwood Tome
1 : Gentleman Zombie. Par Ben Templesmith. Editions Delcourt
Je vous
préviens de suite, vous serez peut être surpris par ce que je vais vous
présenter de suite. Wormwood est un asticot pensant, échappé d’une dimension
infernale, qui fume beaucoup, boit de grande quantité d’alcool et qui
accessoirement habite des cadavres qu’il dirige. Il est toujours accompagné de
son robot Monsieur Pendulum qui est son bras armé et de Médusa une strip
teaseuse tatouée. Ensemble ils vont tenter de sauver le monde de toutes les
tentatives d’invasions démoniaques. Ils vont par exemple essayer de comprendre
pourquoi les clients de leur bar habituel meurent en quelques secondes, le
corps traversé par des arbres.
Vous l’avez
compris, Templesmith crée un monde bizarre, glauque, étrange mais jamais dénué
d’intérêt. On se sent en effet un peu perdu au début de l’album mais bien vite
on accroche et on est happé dans cet univers hors norme. Le dessin est
remarquable par son coté torturé, glauque et sombre, mais il colle parfaitement
à l’univers. Bien sûr cette série sort complètement du cadre de bd classique mais il faut
absolument que vous la lisiez afin de ne pas passer à coté d’une expérience
graphique et narrative originale.
Olivia la
mère prend des cours du soir de SMS, Stéphane le père est toujours à la recherche
de la nouvelle technologie de communication même si il sait qu’il ne saura
jamais s’en servir. Leurs trois enfants, Jenny, Matt, et Léo sont bien entendu
toujours avec leur téléphone portable vissé à l’oreille.
Des gags
sur les accros aux mobiles, voilà ce que recèle cet album, malheureusement si
l’idée peut paraître sympathique, le résultat est un peu décevant. Les
histoires ne font pas mouche à chaque fois et le dessin est en dessous d’un
graphisme habituel pour ce genre de BD. Bref, j’ai rapidement décrocher.
Carmilla
tient toujours son journal intime et aujourd’hui elle a une nouvelle atroce à y
écrire. En effet, son père qui était de plus en plus déprimé en voyant les
infos le soir à la télé a pris une décision unilatérale qui va entraîné dans
une galère toute sa famille : il a acheté une vieille ferme en plein milieu de
nulle part et compte y vivre avec femme et fillettes en totale autarcie.
Carmilla se
retrouve donc à vivre ou plutôt survivre dans une fermette triste, sans
électricité ni eau courante, bien entendue soumise à un froid glacial. Comment
va-t-elle vivre cette expérience douloureuse et quand la lubie de son père
cessera-t-elle ? Voilà les deux principales questions qui sont développées dans
cet album.
C’est
toujours aussi agréable de lire les aventures de cette jeune citadine
sympathique. Le dessin tout en rondeur de Laurel est particulièrement adapté
pour cette BD et le récit est agréable et rigolo, même si on sent parfois des
problèmes d’enchaînements des situations et surtout on découvre une fin un peu
abrupte. Le public visé est sans aucun doute les jeunes filles, mais cette BD
plaira à coup sûr à un public familial complet.
25. Voila
25 albums que Pierre Tombal, le plus sympathique fossoyeur du neuvième art, n’a
pas quitté son cimetière et est en discussion permanente avec les défunts, afin
de leur offrir tout le confort dans leur nouveau foyer. Le pinceau de Hardy est toujours aussi leste et précis, ce
qui donne ce style si particulier d’un dessin paraissant un peu brouillon mais
complètement maîtrisé. Cauvin quant à lui semble toujours s’amuser à trouver
des gags et des jeux de mots. Il est vrai que l’arrivée de la mort comme
personnage récurent de la série est une source d’inspiration inépuisable. Il
nous a donc encore ici concocté des gags hilarants, comme celui ou la mort
danse la tektonik et allant même jusqu’à scénarisé sa propre mort. Depuis 1986
ce duo d’auteurs nous ravis de leur humour d’outre tombe et on espère encore
rire de bon cœur jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Bientôt la
fin d’année et avec elle son lot de cadeaux plus beaux les uns que les autres.
Le cadeau utile par excellence est l’agenda qui deviendra le compagnon de route
de tous les travailleurs et ce une année durant. Vents d’Ouest sort donc son
nouvel agenda entièrement dessiné par Jim. Chaque semaine est accompagnée d’un
dessin plus ou moins drôle sur le thème de la zen attitude, dessin qui illustre
une pensée positive ou une attitude à avoir. L’ensemble est plutôt beau et bien
réalisé, mais il vous faudra de très grandes poches si vous voulez le
transporter.
Attention,
le pape du trash en BD est de retour. C’est en tous cas ce que je me disais en
ouvrant cet album. J’espérais découvrir de nouvelles blagues bien horribles,
dégueulasses mais toujours drôles. Et bien que nenni. Cet ouvrage n’est qu’un
recueil des trois premiers volumes de la série en format un peu réduit.
Apparemment l’ensemble de la série va donc être rééditée dans ce format. Faîtes
donc attention si vous avez déjà en votre possession de ces 3 ouvrages ou même
de l’intégrale des sales blagues qui était déjà sortie, vous n’y trouverez rien
d’autre. Par contre si vous ne connaissez pas Vuillemin, l’inventeur de la
ligne crade en comparaison à la ligne claire, vous pourrez lire des gags
drôles, efficaces, méchants, crades voire même très limites et vous serez sans
doute surpris par le dessin de cet excellent auteur.
Titoss est
un squelette qui vit avec son père sur une île déserte. Il passe ses journée à
s’amuser et faire des bêtises pendant que son père compte l’argent du trésor
qu’il protège. Mais qui dit trésor, dit pirates. Un jour Titoss va tomber sur une bande de cette
espèce menée par la jeune et violente Ilda. Il va alors tout faire pour
protéger et son géniteur et le trésor. Nykko et Bannister nous avait déjà
offert un somptueux triptyque dans la collection jeunesse de Dupuis (les
enfants d’ailleurs) et ils récidivent ici mais pour les plus petits (3 à 6
ans). C’est vraiment très bien fait et intéressant. Bien sûr comme la plupart
des ouvrages de cette collection,il n’y a pas de bulles. Cela se lit très
facilement et est totalement compréhensible.
Le peintre
Toulouse-Lautrec sauve in extremis Darling une jument de courses du couperet
d’un cruel boucher. Il la conduit dans son atelier – où elle survit à une
interminable nuit d’agonie – mais ne parvient pas à soigner la blessure de
l’animal. Rien n’y fait. Alors qu’il perd tout espoir, le roi Milan lui amène
un vieux Tsigane, guérisseur de chevaux, détenteur de tous les secrets sur
l’âme chevaline. Il est le seul à pouvoir aider Darling.
Bien sûr
les fanas de l’histoire de la peinture et d’exactitude historiques ne seront
pas ravis de cette œuvre. Par contre si vous aimez les scénarios délirants
poussant parfois vers l’absurde, le surnaturel voire la folie pure, si vous
aimez les auteurs qui prennent des risques dans leur cadrages, leurs mises en
page et cherchent toujours des idées de mises en scène originales ou encore si
vous adorez le dessin parfait tout en couleurs rappelant les oeuvres des plus
grands peintres, alors cette BD est faites pour vous. Tous les ingrédients que
je viens de vous citer sont dans cet ouvrage. C’est vraiment du grand art.
Le village de Zea en Afrique est le théâtre d'une série de morts
étranges : les gens tombent les uns après les autres, tantôt dans leur sommeil,
tantôt tués pas de mystérieuses créatures que nul n'a vu. Leurs assassins
forment une bande de sorciers qui envoûtent leurs victimes soit pour se
débarrasser d’adversaires, soit qui sacrifient des proches dans leur soif de
pouvoir. Le chef de cette confrérie est Gaba, un notable du village. Il brigue
la place de Pola, le chef du village, dont il se débarrassera vite et satisfera
vite son ambition première, en se faisant désigner chef à son tour et en
dissimulant ses crimes derrière le rideau de fumée de la tradition. Mais tout a
un prix… Dans sa marche vers le pouvoir, Gaba a sacrifié un parent d'un membre
de son cercle de magie noire. Celui-ci ne peut pardonner le sacrifice de cet
être aimé et cherche à se venger. Une guerre commence alors dans le monde
spirituel et ses retombées sur le monde réel ne tarderont pas à apparaître.
Une BD dont le premier tome est passé un peu inaperçu mais qu’il faut
découvrir pour l’originalité de son scénario et la beauté de son dessin.
C’est
l’histoire de 4 ados qui veulent devenir célèbres et adulés mais sans trop se
fouler. Rotatine est une poétesse dont ses seuls fans sont ses parents.
Stratobaf est un musicien qui pense que le monde de la variété n’attend que
lui. Fuso fait équipe avec lui et pense que sa voix va lui permettre de trouver
sa voie, et enfin Aspartine est la nouvelle Claudia Schiffer enfin c’est ce
qu’elle croit. Tous les quatre attendent que le succès arrive car ils sont sûr
d’être les stars attendues par tout le monde. Des gags autour des jeunes
abreuvés de Star Ac qui croient que la célébrité tombe du ciel et qui vivent
donc le nez en l’air pour la voir arrivée. Le dessin de Bercovici est toujours
fidèle à lui-même, c’est le papa des Femmes en blanc, sans pour autant être
exceptionnel. Les gags sont par contre un peu faibles parfois.
Root a décidément un quotidien des plus compliqués : elle est la seule
fille au beau milieu d'une bande de barbares. Elle compte sur son ami Otto,
fils de pêcheur, avec qui elle partage son goût pour les découvertes et
l'aventure. Elle a également un animal de compagnie pour le moins inhabituel
puisqu'il s'agit d'un dragonnet. Celui-ci est d'ailleurs la cible d'un
dragonnier, Mickaelus, qui essaie comme il peut de le capturer afin de le
dresser !
Alexandre vient d’arriver dans son nouveau collège. Rapidement il arrive
à se faire un ami : Grégory. Il lui avoue un jour qu’il se sent mal dans
sa peau car il cache quelque chose : son père est mort. Malgré la promesse
que son ami lui a faite de ne rien dire, tout le collège est au courant de ce
secret. En effet Grégory ne pensant pas à mal a parlé de la confession de son
ami sur son blog et depuis tout le monde est au courant. Mais ce que ne sait pas Grégory, c’est
qu’Alexandre ne lui a pas dit toute la vérité. Son père n’est pas mort mais …
Certaines BD ont des histoires de création originale. Celle qui nous
intéresse est née d’une idée de Pauline Bignon, la fille du dessinateur du même
nom mort il y a quelques années. Elle a eu l’idée de faire réaliser un ouvrage
collectif sur un même thème par 13 auteurs de BD. Le bonheur est un thème
universel et elle a donc demandé des planches sur ce thème à des auteurs
européens mais aussi à des auteurs sud américains qu’elle a rencontrés lors
d’un périple qu’elle a fait à vélo avec son ami sur les routes de l’Amérique du
Sud.
Cela donne un collectif beau, avec des auteurs connus comme Juillard,
Lepage ou Léo côtoyant des auteurs plus anonymes. Chacun met en scène une
anecdote ou une petite histoire qui leur fait penser au bonheur. La diversité
des styles et des scénarios permet à chacun de trouver chaussure à son pied
dans cet album.
C’est au final une bonne initiative qui donne un bel ouvrage qui je
l’espère vous donnera du bonheur.
-Angle le terrible Tome 1 : Le monstre de l’espace. Par Poipoi.
Collection Tchô. Editions Glénat
Ange est un
terrible pirate intergalactique. Du moins c'est lui qui le dit ! Car ses
victimes, elles, auraient plutôt tendance à se marrer. Il a décidé de se faire
un nom au Panthéon des pirates intergalactiques. Et c'est plutôt mal barré.
Parce que s'appeler ‘Ange, faut avouer que ça le fait pas super quand on veut
faire frémir de peur le cosmos’... Heureusement que le jeune garçon, malgré son
jeune âge, peut compter sur son fidèle serviteur de métal pour faire régner la
terreur ! Ce qui ne sera pas forcément suffisant pour mater les habitants de la
planète Pouni qui ne prennent rien au sérieux. Si ce n'est les blagues
hilarantes qu'ils réservent au petit conquistador de la "terreur".
Pas tous les jours faciles d'être un pirate !
Encore un nouveau venu dans la bande à Tchô et pas n’importe lequel, le
plus grand pirate de l’espace mais qui en bave depuis qu’il a décidé d’envahir
cette planète. Les gags de Poipoi sont drôles et il crée un univers tout en
couleurs plein de potentiel pour des histoires originales. Mais surtout ce qui
est le plus réussi dans cet album ce sont les personnages qui ont vraiment des
personnalités et des caractères bien trempés.
Ingmar est
preux. Ou du moins, c'est son titre. Futur héritier de la couronne du roi
Patrüll, il est jalousé par son frère Epson qui se croit plus Viking que
lui. Mais les frangins vont mettre leurs querelles de côté lorsque Patrüll se
verra ramené à l'âge d'un enfant par un sortilège. Condamné à vieillir de
façon accélérée, celui- ci ne pourra compter que sur ses enfants et leur
capacité à réunir à temps les ingrédients nécessaires à sa guérison...
De ces prémisses
amusantes mais déjà vues (le vieillard transformé en bébé par un sortilège),
Hervé Bourhis tire un récit d'aventures cocasse où Ingmar et Epson doivent
supporter leur compagnonnage de fortune. Leur agacement étant reporté
sur le mioche sans cesse grandissant, on assiste essentiellement à un
condensé accéléré d'une vie de famille, dans laquelle les deux frères
tiennent la place du couple, et le père celui de l'enfant (vous suivez ?).
Le principe est même plutôt amusant, et constitue le principal attrait
de l'album.
Le dessin quand à lui est un peu caricatural dans le style de Dupuy et
Berberian et il colle parfaitement au style de récit.
1580, tout
le centre du japon est occupé par les troupes du redoutable seigneur Oda
Nobunaga. Seul le village d’Iga, peuplé d’irréductibles ninjas, résiste encore
à l’envahisseur.
C’est là
que vit paisiblement Hana Attori, au sein de l’établissement très fermé qui
forme au métier de ninja: l’École ninja d’Iga. Mais lorsque sa sœur et son père
sont assassinés, elle décide de quitter son village pour entrer en guerre
clandestine contre le Seigneur Oda. Accompagnée de son ami Goro, de Fumo, le
vieil artificier et de Shifu, le sorcier poltron, elle organise ses plans... La
première étape sera de mettre à mal l'indienne Choki et sa terrifiante armée.
Mais gare aux squelettes et aux chiens morts vivants tapis dans l’ombre!...
Vous aimez
Naruto alors vous allez adorer Hana Attori. Tony Valente change juste le sexe
de son principal personnage. Il crée un univers plein de magie de combats et de
d’humour. Son dessin est complètement style manga et il excelle dans les scènes
de combat ce qui donne vraiment de très bonnes planches. Le scénario reste
assez basique mais il s’étoffera sûrement lors des prochains tomes, du moins on
l’espère.
Cette BD
peut vraiment être considéré comme un passage entre le manga et bd franco-belge. C’est une
réussite et tous ceux qui lisent des mangas devraient trouver leur bonheur dans
la lecture de cet album.
A bord de
son DC3, Splash Gordon, triple champion du monde de curling, vole vers New
York, accompagné de sa poupée gonflable Dale Arden. L’avion est alors percuté
par un météore et finit sa course sur le mont Mc Kinley. Entre-temps, Splash
saute en parachute avec Dale et se retrouve dans le manoir du célèbre
Professeur Zarkov. Splash explique à Zarkov les raisons de son crash, au moment
où retentie l’alerte dans son laboratoire. En effet, l’enregistreur cosmique a
détecté une armada de météores fonçant droit vers la terre. Désemparé, le professeur
ne sait comment faire pour alerter la terre. Splash décide alors de foncer sur
les météores à bord du Comète, la fusée du Professeur. Dans l’espace
intersidéral, le Comète fonce droit sur un vortex, duquel surgissent les
météores. Embarqué dans ce vortex malgré elle, la fusée le franchit et se
retrouve sur la planète Mongo. Après avoir percuté la coupole du palais de
Bling, elle finit sa course dans la forêt. Furieux, Bling envoie des troupes
volantes à la recherche de ces satanés touristes de l’espace. Pour Splash et
ses amis, il faut maintenant se sortir des marécages, ce qui n’est pas chose
facile avec une poupée gonflable super pulpeuse…
Pixel
vengeur nous offre une parodie de Flash Gordon sous forme de gros délire. C’est
super drôle, décapant, foisonnant de références, avec des gags et des
situations loufoques à chaque page. C’est vraiment un coup de cœur qui vous
ravira si vous aimez l’humour un peu déjanté et irrévérencieux. Un très bon
album.
Sans-Nom
est le dernier descendant de la caste des Meta-Barons. Comme ses pairs, il a subi une éducation et un entraînement extrêmes, avec
comme objectif de lui faire perdre toute humanité. Sans compter l’ultime
épreuve : devoir tuer son père en combat singulier.
Jodorowsky
continue la saga des Méta Baron avec de nouveau dessinateurs. Enfin quand je
dit nouveaux ce n’est pas tout à fait vrai. Janjetov a en effet déjà travaillé
avec le scénariste sur Les Technopères. Dans cet album il dessine les pages se
déroulant dans le présent de l’histoire, tandis que Charest fait lui les
planches évoquant le passé du Sans-nom. Les deux styles ont différents et je
dois dire que les planches de Charest sont vraiment superbes. Le scénario quand
à lui est un peu simpliste et on regrette que les dénouements des combats
soient si rapides et évident pour le héros.